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 Les hommes et leurs croyances • Gil •

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Risque d'Hydrocution...
Mélusine

Mélusine

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MessageSujet: Les hommes et leurs croyances • Gil •   Les hommes et leurs croyances • Gil • EmptyVen 12 Oct - 21:58

Entre la religion et Mélusine, ça avait toujours été une grande histoire de mésentente. Bel euphémisme pour évoquer la haine viscérale que ressentait l’enchanteresse dès qu’il était question de ce Dieu étrange que vénérait le peuple depuis le passage des romains. Les églises avaient fleuries dans tout le pays, des calvaires à chaque intersection, des croix taillées dans la pierre. Les villageois se tassaient sur des bancs minuscules en grelottant, avec l’espoir que leurs pathétiques prières soient entendues. Et par qui, au juste ? Mélusine avait plus d’une fois questionné les adorateurs de ce nouveau culte sans trouver de véritable réponse. Il y avait cette image d’un dieu bienveillant et paternel, cette icône d’un homme torturé à mort. Elle ne comprenait pas vraiment le contraste. Pas plus qu’elle ne saisissait quel réconfort pouvait bien trouver ceux qui venait user de leurs regards désespérés les tentures tissées et les bougies à moitié consumée. Quelle chaleur y avait-il dans cette immense croix, dans cet étalage d’or finement travaillé et de jolis tissus ?

En entrant dans l’église, ce soir-là, les mêmes questions revenaient la tarauder. C’est avec un intérêt sincère qu’elle regarda un villageois, juste devant, plonger le bout des doigts dans une eau claire avant de toucher son visage en murmurant. En s’approchant du bassin de pierre, elle avait regardé l’eau avec méfiance. Cet élément, habituellement si bien connu, n’était plus tout à fait le même en ces lieux. Elle pouvait le sentir sans même avoir à goûter l’eau limpide ; elle avait été corrompue par quelque chose. Elle s’avança donc lentement dans une allée auxiliaire, loin des lumières, faisant glisser la capuche qui dissimulait auparavant son visage. Il n’y avait que quatre, peut-être cinq villageois présents. Elle ne s’intéressait qu’au prêtre.

Sa présence ici n’était bien évidemment pas anodine. Lorsque le Roi et sa cour n’allaient pas à la messe dans la chapelle du château, il leur arrivait de descendre jusqu’à la grande église du village, celle-là même où Mélusine allumait distraitement un cierge (elle n’était pas une grande fan du feu, bien qu’elle admirât ses qualités destructrices). Ce n’était donc pas une mauvaise idée de repérer l’un des rares lieux dans lesquels l’on était assuré de trouver le Roi un jour ou l’autre (hors de ses murailles, j’entends). Qui plus est, elle voulait connaître l’inclinations du prêtre résidant dans le lieu ; savoir ce qu’il pensait du règne d’Arthur. Qui sait si ses idées ne seraient pas assez malléables pour être tournées dans le sens de Morgane ; or, quel meilleur allié qu’un gardien du temple des consciences. Deux des villageois se levèrent pour partir, en ajustant bien leurs vêtements parce qu’ils savaient qu’une orage menaçait d’éclater. Le silence, dans l’église, n’en fut que plus écrasant.


_ Chaque bougie est une prière mon enfant, dont l’echo parvient jusqu’à notre tout-puissant.

La voix s’était élevée sans son dos. Elle fit mine de sursauter tandis qu’une expression de surprise mêlée de crainte se peignait sur ses traits. Lorsqu’elle sembla reconnaître le prêtre (pourtant repéré un long moment plus tôt, tandis qu’il avait bousculé très légèrement un banc), elle porta une main à son visage comme pour faire taire une rougeur et lui sourit. Il s’excusa de lui avoir fait peur, entama une très calme conversation sur les raisons qui poussaient une jeune femme à s’éclipser de son foyer, alors même que la nuit tombait, pour venir trouver refuge en ses lieux. Rougissante, elle lui répondit alors que ce lieu était effectivement le refuge qu’elle avait si longtemps cherché et qu’elle venait allumer une bougie, sans savoir trop quelle était sa prière. Le prêtre la regarda avec compassion et posa une main sur son épaule, tandis qu’elle lui adressait un merveilleux regard de brebis égarée. Il l’encouragea alors à aller s’asseoir, qu’alors la paix saurait l’envahir et que sa prière naîtrait naturellement. Mélusine ne répondit rien et le laissa s’en aller, consciente qu’il lui faudrait plusieurs visites de ce type avant d’aborder les sujets qui l’intéressaient : à savoir, ce que le prêtre pensait d’Arthur et sa politique, de l’effet de ses guerres sur le peuple.

Calme, elle humidifia le bout de ses doigts et les referma autour de la flamme de la bougie auparavant allumée. La flamme mourut dans un crépitement, tandis que l’enchanteresse lança un regard vers le ciel. S’il y avait la moindre chance pour que dieu existe, elle préférait qu’il n’ait pas vent de son existence ni de ses pensées. Pure superstition, dirons-nous.
Décidée à gagner la confiance du prêtre, elle s’installa donc sur l’un des banc, en retrait, dans l’ombre. Sa cape déposée à ses côtés, elle ne ressentait cependant pas les effets du froid. Son regard se porta alors plus intensément sur l’autel, au loin, sur les décorations religieuses qu’elle ne comprenait pas, les passages furtifs du prêtres, les torches, les tentures. Il y avait décidément quelque chose, dans ce monde nouveau qui se construisait, qu’elle ne saisissait pas. Ces nouvelles icônes n’avaient aucun sens, là où les anciens dieux, ceux que l’on désignait à présent comme « païens », lui semblaient porteurs de messages et naturels. Ce monde était étrange, changeant. Elle n’y avait pas sa place, c’était une évidence. La vieille femme au deuxième rang, qui remuait les lèvres les yeux fermés, appartenait à l’endroit. D’une façon aussi certaine que Mélusine, elle, n’y avait pas sa place. Ce nouveau culte n’était pas compatible avec la magie, les croyances druidiques, les autres peuples. Il était ce qui rendrait les hommes trop arrogants pour jamais trouver un terrain d’entente avec les autres espèces. Car elle le savait, aujourd’hui plus que jamais, si elle se levait à présent pour démontrer ses pouvoirs en ce lieu, on aurait tôt fait de la mettre sur un bûcher... Encore. Et il y a des expériences qu’elle préférait ne pas réitérer.
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Gil-Galad Vorondwë

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MessageSujet: Re: Les hommes et leurs croyances • Gil •   Les hommes et leurs croyances • Gil • EmptyLun 15 Oct - 17:07

    Se renseigner. Voilà ce qu'il devait faire, tout simplement. Se renseigner sur tout, évaluer toutes les forces en présence, agir lorsqu'il l'estimait nécessaire, mais si possible sans tout bouleverser sans bonnes raisons. En vérité, il savait déjà beaucoup. Il avait déjà préparé le terrain, autant que faire se pouvait, avant la venue de la Délégation, quand on l'avait laissé relativement libre de ses mouvements. Il avait croisé de nombreux humains, beaucoup de partisans d'Arthur, qui l'étaient généralement par simple attraction logique, parce que c'était leur Roi, et voilà tout, quelques visages appartenant à Morgane, et d'autres figures plus remarquables encore, même si pour la première d'entre elles, le mot « remarquable » n'aurait certainement pas été utilisé positivement, en tous cas pas dans la bouche du Magicien Royal. Cette première rencontre disons particulière avait été celle avec le « Roi » Arthur en personne, qu'il avait trouvé, soigné et laisser vivre, dans un édifice religieux qui se trouvait dans les bois, tout simplement car ce n'était pas à lui de décider s'il était bon qu'il vive ou qu'il meurt. Mais, si le souverain breton était repartis vivant, il avait aussi laissé une très mauvaise impression au Mage.

    L'autre rencontre, qui cette fois ne devait rien au hasard et avait été, pour l'Elfe, ô combien plus remarquable, était intervenue au Lac de Viviane, avec la Dame elle-même. Une Enchanteresse, bien sûr, l'une des trois hauts praticiens de cette magie venue de Sidh en l'île qui était la leur. Et justement, si cette rencontre avait déjà été enrichissante, Gil-Galad considérait qu'il devait aussi se renseigner sur les deux autres, l'autre Enchanteresse, qu'on appelait la Fée Rouge, Morgane, et l'unique grand Enchanteur de Bretagne, Merlin. Deux personnages déjà plus difficiles à débusquer. Il n'avait pas encore eut l'occasion de rencontrer Merlin à Camelot, peut-être parce qu'il n'avait aucun goût d'y rester très longtemps, et il préférait, pour l'instant du moins, ne pas brusquer les choses en voulant trop vite le débusquer. Tout venait à point à qui savait attendre, et le Magicien savait avancer doucement, quand il le fallait. Quant à Morgane... c'était encore un autre problème, un problème qu'il avait justement entrepris de résoudre ce jour-là. Après tout, les problèmes se devaient de fondre devant l'ingéniosité d'un bon Mage, non ?

    En tous cas, ledit problème était, ici, que la Fée Rouge, aussi secrète que puissante et dangereuse, n'était pas le genre de personne à aborder directement de front. Oh, il aurait pu le faire, il était assez fantasque pour cela, mais dans le cas présent sa curiosité s'était d'abord éveillée, et si une chose le motivait dans ce monde matériel c'était probablement bien sa curiosité. Il avait donc choisi de d'abord assouvir celle-ci avant d'aller plus loin. Et comment mieux se renseigner sur une Enchanteresse qu'en interrogeant une de ses disciples, une autre Praticienne sous ses ordres ? Et cela lui évitait, en plus, d'avoir à parler à une brute sans cervelle de chevalier, comme étaient, lui semblait-il, la plupart des dits chevaliers. Certes, trouver une Praticienne servant Morgane pouvait sembler chose malaisée, mais ce n'était vrai que si on ne savait pas où et comment chercher. Les Elfes savaient bien des choses, et la Magie de Gil-Galad pouvait en savoir beaucoup encore. Il avait fini par en découvrir une, et l'avait brièvement suivie à l'aide d'habiles sorts, qui couraient dans l'herbe et passaient dans l'eau comme des songes, des sorts qu'on ne voyait pas.

    Il avait donc fini par la trouver... et avait grimacé quand il avait découvert où elle se trouvait à ce moment là. Dans... une église. Pire, celle de Camelot même. Un grand édifice vain, un autre de ces cercueils de pierre que les Humains osaient nommer des bâtiments, à la gloire d'un Dieu qui, au choix, n'existait même pas ou avait été un Magicien particulièrement habile. Hé bien, quoi ? Gil-Galad pouvait changer l'eau en vin, multiplier la nourriture, et ne parlons même pas de guérir ou de marcher sur l'eau. Il pouvait faire croire à sa mort, et relever ceux qui semblaient l'être. Alors franchement, il ne voyait rien de divin à tous les exploits de ce Dieu des Chrétiens. Néanmoins, cette tendance à suivre ce mirage ridicule l'avait toujours amusé. Après quelques instants de réflexion, il avait décidé de ne pas reporter sa rencontre, en dépit de cet imprévu. Après tout, peut-être que cela pourrait l'aider à assouvir une autre facette de cette curiosité inépuisable qui était et avait toujours été la sienne, d'aussi loin qu'il se souvienne, qui le définissait plus que quoi que ce soit d'autre, à part, bien sûr, sa qualité de Magicien.

    Ce fut enveloppé dans une grande cape sombre, assortie au reste de ses vêtements et qui masquait dans l'ombre son magnifique visage, histoire de ne pas trop se faire remarquer, que Gil-Galad entra dans l'église presque déserte. On lui jeta quelques regards, mais nul ne troubla son avance. Après tout, il n'était pas interdit d'entrer dans une église avec une capuche, au moins visiblement. Plissant légèrement les yeux, le Mage eu tôt fait de repérer la seule personne ici dotée d'une véritable aura de Magie, et se dirigea vers elle d'un pas souple, qui ne faisait aucun bruit, même sur ce sol de pierre, à peine un bruissement, comme le passage d'un rêve. Il vint s'asseoir près de la jeune femme, sur un banc en retrait, se posant légèrement sur sur celui-ci avant de parler d'une voix douce, qui ne portait même pas à un mètre d'eux.

    « Bonjour, mademoiselle... je me permet de prendre place au près de vous, car vous me semblez presque une fidèle aussi improbable que moi... »

    Après tout, quoi de plus incongru dans une église de Camelot qu'un Magicien Elfique, à part peut-être une Praticienne des Arcanes, suivante de Morgane, qui sentait en plus quelque chose qui n'était pas « que » de la Magie, qu'il n'identifiait pas encore, non, pas encore... Mais cela viendrait, car il avait bien trouvé celle qu'il cherchait, et que maintenant il comptait bien mener à bout cette rencontre, quel que doive être le bout en question, par ailleurs...
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MessageSujet: Re: Les hommes et leurs croyances • Gil •   Les hommes et leurs croyances • Gil • EmptySam 20 Oct - 19:36

Elle avait un visage d’ange. En ce lieu plus qu’en tout autre, ses yeux clairs et la finesse de ses traits semblaient lui conférer une pure innocence. Mais il y avait son regard bien sûr, qui aurait mis mal à l’aise quiconque l’aurait croisé. Une lueur qu’elle ne pouvait dissimuler, qui s’était façonné avec l’âge. Elle avait eut tant de vies, d’identités, de caractères différents. Mais ce regard avait subsisté, cette lassitude un peu cruelle qui faisait de ses sourires des signes avant-coureurs de torture. Ses traits s’étaient figés depuis qu’elle s’était échouée sur un rivage, il y a longues années déjà. Ils n’avaient été altérés ni par le temps, ni par les souffrance, ni par ce caractère égoïste et cruel qu’elle avait forgé au rythme des saisons et des massacres. La vie lui semblait si futile aujourd’hui. Elle en percevait la valeur autant que l’insignifiance. Tout n’était que cycles, éternels recommencements, secondes chances et transitions. Excepté elle. A défaut de lui apporter la sagesse, son grand âge l’avait pourvu de nombreuses qualités plutôt appréciables... Comme de savoir que ce froissement si léger, ce souffle presque imperceptible, venait d’un être nouveau qui progressait dans l’église.

Elle ne se retourna pas, n’esquissa pas le moindre mouvement. Pourtant, son attention auparavant dirigée vers les vitraux était toute focalisé sur les minuscules soubresauts dans l’air qu’elle sentait par moment. Elle n’était pas tout à fait capable de dire où était le nouvel arrivant, quels étaient ses gestes ni son parcours. S’il avait été ordinaire, son corps aurait été bien plus bruyant. Elle aurait perçu sa respiration, déterminé son état d’esprit, entendu plus de ses actions que quelques maigres mouvements d’étoffe. Un tel contrôle avait de quoi réveiller la méfiance de l’enchanteresse. D’autant que, à ce qu’elle pouvait en deviner, il s’approchait dans sa direction. Au bout de ses doigts, le frémissement caractéristique de sa magie qui attendait d’être invoquée. L’air était humide, propice à ses tours de passe-passe. Ses épaules acquirent une tension discrète. De l’extérieur, elle conservait ses yeux clos et ses mains jointes à hauteur de sa poitrine. Mais il aurait suffit d’une attention particulière pour constater que sa tête était légèrement penchée, son oreille dirigée inconsciemment vers la source de bruits infimes qui se rapprochait.

Mais il parla, tout en prenant place derrière elle, d’une fois qui charma Mélusine d’une manière qui lui déplut fortement. Un humain n’avait pas ce timbre si particulier, cette douceur acérée, cette intelligence présente dans chaque intonation. Un être ordinaire n’avait pas la faculté d’apporter un double sens à des paroles si anodines. Improbable, disait-il ? Elle ouvrit les yeux et balaya calmement la maigre assemblée du regard.
Un elfe.
Il ne pouvait pas en être autrement. Et il n’avait pour l’heure aucune intention de la tuer, puisqu’il avait révélé sa présence. Malgré elle, un certain soulagement détendit ses épaules ; affronter un elfe n’était pas dans ses projets immédiats. Ils étaient trop vifs et rapides, d’indomptables créatures qui devenaient des adversaires impitoyables. Mélusine n’avait pas beaucoup de chances contre un être de cette espèce correctement entrainé et assez âgé. Elle en avait affronté peut-être une dizaine dans sa vie et n’était que quatre fois sortie victorieuse (les autres fois, elle avait été laissée pour morte, ses capacités de régénération étant fort heureusement un secret bien gardé).


_ J’ai peur qu’en ces lieux votre vie ne soit en danger... Pourquoi la risquer ainsi ?

La réponse sa question semblait plutôt évidente mais il valait mieux en avoir le coeur net. Il s’était dirigé vers elle sans une hésitation ni un détours, preuve que son objectif n’était pas dissimulé. Du moins, l’un de ses objectifs. Il voulait lui parler ; lui voler quelques informations ou en offrir ? Eh bien, voilà qui avait au moins le mérite de piquer la curiosité de l’enchanteresse.
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Gil-Galad Vorondwë

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MessageSujet: Re: Les hommes et leurs croyances • Gil •   Les hommes et leurs croyances • Gil • EmptyDim 28 Oct - 3:26

    Avait-elle perçu son avance, son arrivée ? Il n'aurait pu le dire avec une absolue certitude, bien entendu, mais aurait-il dû approximer une hypothèse qu'il aurait probablement parié que oui. Il y avait eut un léger changement dans son maintient, comme si elle avait dirigé son attention sur totalement autre chose tandis qu'il s'approchait. Sa tête s'était légèrement penchée, comme à l'écoute de ses pas. D'un autre côté il n'était guère étonnant qu'elle soit sur ses gardes. C'était une Praticienne des Arcanes après tout, et plus encore une suivante de Morgane, qui se trouvait en zone ennemie, et dans un lieu qui n'appréciait ni ceux qui faisaient de la magie ni ceux qui prenaient parti pour la Fée Rouge. N'importe qui aurait été sur ses gardes, sans doute, et du reste lui-même, sans être tendu, n'en était pas moins particulièrement insouciant, même s'il fallait bien dire aussi qu'il était fort rarement insouciant, de toute façon. Il était bien difficile de surprendre un Elfe, surtout un Elfe dont les pratiques avaient longuement affûté l'esprit, comme c'était le cas de Gil-Galad Vorondwë, alors qu'il s'approchait de l'inconnue.

    Par contre, ils pouvaient facilement créer la surprise, et il pu voir de la surprise dans les yeux de la jeune femme alors qu'elle se tournait vers lui et le découvrait, l'identifiant visiblement sans détours. Elle devait avoir déjà vu certains membres de sa race pour avoir une telle réaction, ce qui dénotait une certaine expérience de la vie, car normalement les suivants de Morgane n'avaient que rarement ce genre de rencontre dans leur « bagage », sauf erreur de sa part. Elle semblait bien jeune pourtant, de prime abord, mais il était bien placé pour savoir que cela pouvait ne rien vouloir dire, et quelque chose dans ses yeux lui disait qu'elle n'était pas si jeune que cela. Au bout d'un moment, assez bref d'ailleurs, elle se relâcha, semblant comprendre que ses intentions n'étaient pas hostiles, et lui répondit même, en lui posant une question sans doute bien de circonstance, même s'il ne fallait pas être un génie pour en deviner la réponse...

    « J’ai peur qu’en ces lieux votre vie ne soit en danger... Pourquoi la risquer ainsi ? »

    Un sourire étira les lèvres du Magicien Royal, un de ces sourires mystérieux et chargés d'une infinité de choses dont il avait le secret, alors qu'une étincelle brillait brièvement dans ses yeux aux teintes océanes, aussi profonds sinon plus encore que les vastes mers dont ils portaient les couleurs. En danger, hein ? L'Elfe secoua doucement la tête, visiblement amusé.

    « Ma vie n'est nullement en danger. Il n'est point de puissance entre ces murs que les Humains disent sacrés capable de me faire le moindre mal... à moins que vous ne croyez vraiment que ce Dieu qu'ils prient ne puisse me foudroyer sur pied... ou le genre de truc qu'il peut bien faire pour châtier ses ennemis, quelle qu'elle soit. Mais je n'ai pas personnellement ce genre de craintes, et ce ne sont pas ses fidèles qui me causeront du soucis. »

    C'était vrai, et dit sans arrogance, seulement avec une calme assurance, celle de qui sait qu'il dit vrai. Il en était souvent ainsi avec les Elfes, surtout quand ils parlaient des Humains. Ils étaient plus forts, plus rapides, plus sages, avaient plus d'expérience de la vie et de ses dangers, et souvent bien d'autres atouts. Gil-Galad, en outre, avait ses propres cartes dans ses manches, et sa propre opinion de lui-même, qui n'était pas forcément la plus humble qui soit, que du contraire même. Il ne chercherait pas les ennuis, il n'y avait aucun intérêt, mais il n'était pas non plus inquiet vis-à-vis d'un quelconque accrochage, si on en venait là, qu'il doive le régler par les mots ou les actes.

    « Et si vous pensez à un cadre plus vaste, je possède une allégeance qui ferait réfléchir à deux fois les chevaliers du triste roi de cette triste cité à me porter atteinte... ce qui n'est pas le cas de toutes les présentes présentes dans ce temple... ou cette « église », c'est ça ? C'est plutôt pour votre vie que vous devriez vous inquiéter, pas tant la mienne. »

    Une touche d'amusement c'était glissée dans la voix du Mage, qui n'avait, en effet, pas grand soucis à ce faire de ce côté, parlant d'une voix basse et discrète, qui ne s'entendait pas plus loin qu'un court périmètre, peut-être un mètre, mais sans chuchoté ou prendre une voix de conspirateur pour autant. Qu'Arthur essaye donc de justifier au près du Roi, ou même de la Reine qui lui faisait l'honneur de résider au près de lui, même dans ce tombeau de pierre qu'ils appelaient un château, une agression sur un Magicien Royal qui se renseignait juste sur la culture et l'art religieux de leurs hôtes, pour voir. Sans compter que le porteur d'Excalibur lui-même pourrait facilement témoigner que ce n'était pas la première fois que Gil-Galad entrait dans un « lieu saint », et la dernière fois ne pourrait certainement pas être qualifiée de maléfique par lui. La présence d'une « sorcière » partisane de Morgane, par contre... c'était une autre affaire, non ?

    « Mais pour répondre à votre question, je suis venu pour vous, bien sûr. Mon Roi est attentif à vos histoires, vos querelles, puisqu'on l'a forcé à s'y impliqué. Il m'a demandé de rassembler des informations, de lui communiquer des avis. J'ai pu voir tous ces guignols à ce qu'ils osent appeler une Cour, mais cela n'a pas grand intérêt. J'ai pu voir leur monarque sans ses masques de règne, et je dois dire que mon impression ne fut pas à son avantage. J'ai aussi rencontré celle que l'on nomme la Dame de Lac, ainsi qu'un « Traître » de quelque importance, qui m'ont tous deux fait bien meilleure impression, et un certain nombre d'autres gens. Toutefois... Je n'ai encore vu ni Morgane, ni aucune personne vraiment intéressante pour moi dans ses rangs. Et vous êtes assurément une de ces personnes. Êtes vous son élève ? Ou bien lui avez-vous simplement juré allégeance ? D'ailleurs, quelle genre de magie maniez-vous ? »

    Les dernières questions avaient été posées d'une voix plus intéressées, alors que le ton avait été au part avant plus informatif. Gil-Galad n'avait pas fait de détour, il avait même « donné » plus d'informations que beaucoup ne l'auraient jugé nécessaires. Mais au fond ce n'était pas le genre de choses qui lui importait, au contraire. Qu'elle sache des choses, et il pourrait juger de sa réaction, et mieux l'évaluer. Sans compter que cela pourrait remonter plus haut, et, plus tard, avoir quelque intérêt. En attendant, le Mage attendait les réponses de l'inconnue, un sourire flottant toujours sur ses lèvres fines, ses yeux magnifiques ne la quittant point, avec leur insondable profondeur, et les milles choses qui brillaient en leur fond. Pour l'heure personne encore ne s'était approché d'eux, mais qui pouvait dire si cela durerait...
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