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 Mélusine • Fiche Admin •

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Risque d'Hydrocution...
Mélusine

Mélusine

Risque d'Hydrocution...

Nombre de messages :
618

Carnet de Route
Nature: Hybride
Relations:
Fonction/Activité: Enchanteresse au service de Morgane... Bon petit traître quoi

Mélusine • Fiche Admin • Empty
MessageSujet: Mélusine • Fiche Admin •   Mélusine • Fiche Admin • EmptyVen 28 Sep - 12:50





Mélusine


• Kirsten Dunst •
• 100 et des poussières •
• Hybride-Selkie •
• Traîtres •
• Célibataire •
• Morgane •


Histoire...

Chaque fois qu’il humectait ses lèvres, un goût salé envahissait sa bouche. De ses cheveux à la pointe de sa moustache, en passant par chaque centimètre de ses vêtements rapiécés, le sel avait étendu son territoire. C’était à force de partir en mer pour pêcher son repas, à force de longues marches sur le sable, les mains croisées dans le dos, à attendre et penser. Des années que cela durait. En ce jour, comme en tous les autres, il marchait. La mer renâclait ses vagues, chaque fois plus violentes. Elle bouillonnait, crachait ses couleurs froides et son écume comme une créature enragée. Les nuages avaient commencé à se disperser depuis quelques minutes, sous l’effet du vent. Bientôt, le changement des couleurs s’opéra : abandonnant le gris si lourd du matin, l’eau se teinta de bleus et de verts qui rivalisaient de lumière. L’homme eut un maigre sourire, resserra son col autour de son cou bien en chair. Puis il s’arrêta. Ses pas moururent sur le sable, il resta immobile, les yeux baissés. La plage était déserte, il était encore tôt. De loin, il n’était qu’une forme indistincte essuyant avec courage les bourrasques marines. La forme se pencha, ses genoux embrassèrent le sable.
Il avait du mal à croire ce que ses yeux contemplaient. La mer avait sculpté, dans le sable humide, la forme exacte d’une femme nue, allongée sur le ventre, la tête tournée sur le côté. Persuadé d’être face à un prodige de la nature, il ne réagit pas tout de suite. Puis, peut-être en voyant le dos de la sculpture se soulever lentement, à rythme régulier, l’évidence s’impose d’elle-même. Il tendit la main, fit rouler quelques grains de sable. Sous eux, une peau. Une femme. Vivante, sans blessure apparente. Charriée par les flots, elle ne semblait pourtant pas avoir été maltraitée. Sa peau était glacée, mais elle était en vie. L’homme essaya de la réveiller, sans succès. Il enleva son manteau, enveloppa maladroitement la créature à l’intérieur, la souleva. Le sable tenta de la retenir, avec le désespoir d’une mère qui garderait son enfant blottit contre son cœur. Sans perdre une seconde, délaissant la routine de ses jours et le spectacle de la mer s’éveillant, l’homme s’éloigna, quitta la plage, pour ramener sa trouvaille dans la cabane qui lui servait d’abri.

Le battement du sang contre ses oreilles, ses poignets, jusqu’au bout de ses doigts frémissants, dans ses cuisses jusqu’à ses pieds… chaque pulsation de son cœur amenait un nouveau grain de vie. Une partie de son corps était ramené à la chaleur. Ses lèvres se pincèrent, se transmirent une chaleur réciproque. Elle inspira profondément, et l’air chaud réchauffa son nez et sa gorge. Sa poitrine soulevée entraina de mouvements d’étoffes. Elle ouvrit les yeux, les referma aussitôt. Il faisait pourtant sombre, mais la lumière était trop vive pour ces yeux là. Après quelques minutes, ils s’habituèrent. Ses paupières se soulevèrent et, durant une seconde, dévoilèrent deux prunelles d’un bleu hypnotique, modulées par des éclats d’argent et de noirs. Cette seconde passa, et les yeux virèrent à un vert intense, pour ne plus jamais retrouver leur état originel. Elle prit plusieurs longues inspirations, se redressa. Elle était installée sur une petite couchette, protégée par de lourdes couvertures, près d’un feu de bois agonisant, le tout prenant place dans une étrange petite cabane. Elle regarda ses mains avec étonnement, toucha son visage du bout des doigts, fit glisser les couvertures enfin pour contempler son corps. Tout paraissait nouveau, et de la pire incongruité. Elle ne put assister réellement aux métamorphoses qui agitèrent son corps, pendant ces quelques minutes. Après ses yeux, ce furent ses cheveux qui, d’un gris pâle, passèrent à un roux éclatant. Sa peau cessa d’être de cendres, pour se laisser animer par le sang et la chaleur. Humaine. Elle était humaine. Sur l’instant, sans savoir pourquoi, cette constatation lui parut être du plus mauvais goût.
Lorsque l’homme qui l’avait sauvé rentra, elle venait de faire sa première expérience du feu et tenait sa main fébrilement, sans savoir d’où pouvait bien provenir cette eau qui s’échappait de ses yeux.

L’homme tenta de connaître son histoire, de savoir ce qui l’avait fait s’échouer sur cette plage. Mais surtout, comprendre à quoi elle devait sa survie. Qui es-tu ? avait-il dit en lui servant de l’eau chaude, n’ayant rien d’autre à portée. Elle n’avait rien dit, s’était simplement brûlé la lèvre en voulant boire et avait poussé un petit cri. D’étonnement, elle avait faillit lâcher la tasse. Qu’est-ce qui venait de sortir de sa gorge ? Elle avait regardé l’homme, la main plaquée sur sa bouche. Lui, venait de comprendre. Il avait déjà entendu parler de ces corps que charriait la mer dans la nuit, retrouvés au matin. Ces hommes et ces femmes qui s’éveillaient sans souvenir, sans connaissance, ne sachant ni parler, ni marcher, ni ce n’est que le feu, faisant l’expérience de leurs corps comme des enfants. Ces êtres étaient, disait-on, des fils et filles de Selkies et d’humains. La majorité de ces hybrides étaient élevés parmi les humains, mais il arrivait que, parfois, ce soient les Selkies qui décident de les garder. Venait pourtant un jour où le corps hybride ne pouvait supporter la vie ainsi. La communauté Selkie décidait alors, plutôt que de le laisser mourir, de l’abandonner sur un rivage. Le résultat de cela était que ces êtres oubliaient tout de leur ancienne vie. On dit que c’est ainsi que la pierre de Fal protège les Selkies : en leur permettant un total mystère sur leur mode et lieu de vie. Mais comment expliquer tout ça à cette créature terrifiée et muette ? Elle ne comprenait pas un mot ! Il faudrait de longs mois, de longues années… Bien heureusement, sa nature lui offrait du temps. Beaucoup de temps.

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Elle était rapide. Bien plus qu’eux. Comment au juste espéraient-ils gagner, si ce n’est en trichant ? Ils avaient parié un peu de nourriture (pain, poisson, fruit, blé) chacun dans cette course. C’était beaucoup, et elle en avait besoin. Gildas était vieux aujourd’hui, il avait besoin de manger convenablement. Le temps était loin où il avait recueillit la jeune femme sur une plage, l’avait soigné et éduqué. Grâce à lui, elle parlait, et savait survivre. Mais là où Gildas était peu à peu devenu un vieil homme, tanné par le temps et la mer, elle-même était restée intacte, jeune et éclatante, comme trente ans auparavant. Et aujourd’hui, tandis qu’elle courrait pour de la nourriture, elle se persuadé que toute cette éducation n’avait pas été vaine, que cela lui permettrait de remercier, même si faiblement, son protecteur… Mais elle avait perdu. En arrivant près du chêne qui devait représenter le but de la course, elle vit tous les garçons, déjà là, confortablement installés. Ils avaient l’air de bien rire de leur plaisanterie. Ils avaient triché, bien sûr ! Forcément. Elle s’approcha, d’apparence bien plus frêle et petite.
Ils étaient de fiers gaillards de 20 ans, et bien sûr perdre contre la fille adoptive de ce vieux fou de Gildas aurait été une honte. Alors oui, ils avaient tous pris un raccourci, et elle était arrivée la dernière.

_ Viens donc te battre si tu n’es pas d’accord !

Elle avait tourné les talons et s’était enfui, terrifiée, rageuse. Elle avait courut jusqu’à la vieille cabane, pour servir de l’eau chaude à Gildas, lui-même étant incapable de voir assez clairement maintenant. Et puis, il était mort. Pour ce pas avoir eut ce pain, ce poisson, ce fruit ni ce blé, il était mort. Elle en était certaine, c’était de leur faute. N’était-il pas juste qu’ils paient pour la mort de son protecteur ?
Le lendemain, elle provoqua en duel le chef de la bande… et prit une mémorable raclée. A terre, le souffle coupé, le visage en sang, elle n’eut à l’esprit que la vision de son tortionnaire, le visage convulsé, manquant d’air comme elle à cet instant. Incapable de reprendre son souffle, se noyant sans avoir besoin d’eau, devenant peu à peu bleu, livide, stoïque, s’écroulant enfin comme un pantin désarticulé, ne comprenant pas jusqu’au dernier instant comment… Un cri. C’était arrivé. Elle essuya le sang qui coulait sur ses yeux, et vit le jeune homme face contre terre, terrassé. Mort. Autour de lui se pressaient ses amis, incapables de comprendre ce qui venait d’arriver.
Elle s’enfuit.

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Cinquante ans qu’elle se cache de ces idiots fanatiques, cinquante ans qu’ils braquent sur sa gorge des couteaux aiguisés, cinquante longues années de luttes, à se cacher de la lumière des torches, à courir… à courir… Et ils l’ont eut. Parce qu’elle dormait, épuisé, et qu’un voyageur quelconque l’a trahit en échange de la récompense. Elle se réveille au moment où ils s’apprêtent à la bâillonner, se débat. En essayant de la retenir, ils lui cassent le bras. Le bruit s’entend si distinctement, à travers les voix d’hommes et les pas lourds. Elle hurle, sa voix déjà étouffée par un foulard noué solidement autour de sa tête. Elle n’est pas une sorcière, elle n’est pas une créature maléfique. Tout était un accident, les morts, les incendies… elle ne voulait pas. Mais comment se défendre ainsi ? Au moindre mouvement, un coup de botte dans la tempe lui fait perdre connaissance. Elle se réveille parce qu’ils l’ont détaché. La douleur se dissipant soudain l’a sortit de sa torpeur. Elle ouvrit les yeux, difficilement. Ils la font sortir du chariot qui a servit à la transporter, et la font traverser une foule. Elle n’a pas même la force de savoir où ils la conduisent, ce qui se passe, qui sont ces gens. Et pourquoi parlent-ils ne sorcière, alors qu’eux-mêmes sont si confiants en la magie et ses bienfaits ? Si vraiment elle avait des pouvoirs, ne devraient-ils pas l’adorer plutôt que la haïr ? Mais elle a depuis trop longtemps le visage du démon à leurs yeux. Elle ne vieillit pas, c’est suffisant. Tous les actes d’horreurs qui sont arrivés dans la région lui ont été attribués. Les pires atrocités ont porté sont nom alors même que tout accusait un autre visage. Elle trébuche, on la retient maladroitement. Plaqués contre ce qui semble être un large piquet de bois, elle pense être à l’abri pour quelques minutes. On a délié ses mains pour les rattacher, dans le dos cette fois. La corde a du mal à tenir. Les fin poignets ensanglantés, les mains brisées, n’offrent que peu de prises. Elle respire difficilement, ouvre les yeux une nouvelle fois. Le soleil s’extirpe d’un nuage pour la narguer. Elle voudrait clamer son innocence, leur hurler qu’ils tort, ces imbéciles, les menacer enfin de faire tout ce pour quoi ils l’accusent. Ce n’est qu’un gémissent qui s’échappe de ses lèvres sèches. Depuis combien de temps était-elle ligotée dans ce chariot ? Elle aimerait simplement une gorgée de cette eau chaude aux propriétés véritablement magiques, que lui offrait Gildas à la fin de chaque jour. Une seule gorgée la rassasiait pour des jours entiers…
_ Ton dernier jour Mélusine, ton dernier souffle… ils sont pour nous.
Le murmure contre son oreille la brûle. « Comment m’avez-vous appelé ? » Ses yeux ses plissent, ses paupières luttent. Il n’y a plus personne autour d’elle. Ils se sont éloignés dans un mouvement commun, après avoir vérifié ses liens. Elle ne pense plus à son bras, à ses lèvres, à sa poitrine écrasée, à l’eau brûlante, à Gildas… maintenant, elle a sentit d’odeur du feu. Maintenant, elle a comprit. Et jamais, depuis son réveil, elle n’a été aussi paisible. C’est donc ainsi. Bien. Elle espère, en dernier souhait, avoir assez de force pour respirer. La fumée du bucher lui fera perdre connaissance, et alors elle restera inconsciente du sort funeste de son corps. Oui, c’est ainsi que cela se passera.

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Les nuages s’étiolent, se reforment, laissent le vent les emporter, ou se disposent bien au dessus des contraintes. Immobiles et sombres, ils attendent. Jusqu’à ce qu’enfin, la première goutte d’eau échappe. Ils meurent ainsi, dissipés par les vents, dévorés par l’eau qui s’échappe de leur corps. Attirées par la terre, les gouttes d’eau filent sans répit vers une destination inconnue.

La première d’entre elles fila droit sur une planche bois. La seconde mourut en même temps que la braise qui fit sa rencontre. Bien d’autre ensuite rencontrèrent des braisent à cet endroit. Elles filaient à travers la fumée, s’écrasaient sur les restes de planches et de branchages. Il pleuvait sur la Grand Place du village, où un bucher finissait de se consumer. Il pleuvait douceur et larmes, il pleuvait le pardon et la vie. Une goutte d’eau, plus téméraire que les autres, roula jusqu’à l’extrémité sombre d’une main. Et toutes les autres la suivirent. La fumée enveloppa le spectacle, le dissimulant aux yeux des profanes. L’eau amena la vie, là où il n’y en avait plus. Elle soigna les chairs brûlées, raviva la peau et soigna les plaies. Enfin, elle se glissa entre les lèvres entrouvertes, roula sur les yeux clos…
Un cri, long, plaintif, s’éleva dans la Grand Place. Le son était ignoble, et arracha des grimaces d’horreur à ceux qui l’entendirent. Le cri mourut, se raviva encore. Il était plein de douleur, de colère. Il n’était pas humain.

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_ Pourquoi tu ne me crois pas ? C’est la pure et stricte vérité !
_ Une village, entier, massacré en une nuit… comment un incendie pourrait-il s’être répandu de maison en maison sans que personne n’ait rien fait ?
L’homme à bec de lièvre qui avait raconté l’histoire se tut. Il était certain que c’était vrai. Deux personnes, deux jeunes à ce moment-là à l’extérieur du village, avaient survécu et répandu l’histoire. En une nuit, tout un village anéantit par le feu.
_ Peut-être… oui peut-être bien que la magie a à voir là-dedans.
_ Les enchanteurs ne sont pas êtres maléfiques, asséna le plus grand des deux.
Bec de lièvre s’entêta.
_ Pas forcément un enchanteur ! Ça pourrait être… autre chose.
_ Eh bien, quelle que soit cette créature... non, non c'est impossible. Tu avais abusé du vin le soir où tu as entendus ces bêtises.

Les deux hommes, tendus déjà depuis un moment, sursautèrent de concert lorsque la porte de l’auberge claqua. L’étranger à la longue cape, qu’ils avaient repéré en entrant, venait de partir sans un mot, sans n’avoir touché de son repas… que le verre d’eau.

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Quel âge avait-elle ?
C’était désagréable, de ne pas s’en souvenir. C’était désagréable d’oublier, petit à petit, ses identités successives.
Mélusine. A présent, elle ne serait plus que Mélusine. Puisque c’était sous ce nom qu’on l’avait tué, c’était ainsi qu’elle vivrait à présent. Qui plus est, elle pénétrait dans un nouveau pays, traversant les mers pour entrer au royaume de Bretagne…


Là-bas, elle s’introduira à Camelot, puis finalement suivra Morgane lorsque celle-ci trahira Arthur. Aux côtés de l’enchanteresse, Mélusine apprendra beaucoup.



Apparence et Caractère

• Apparence
Difficile de décrire avec exactitude l’apparence de Mélusine. Ce n’est pas tant qu’elle en change, mais toute sa physionomie se trouve métamorphosée pour chaque personnage qu’elle joue. La petite capricieuse aura droit à une moue déçue, sourcils crispés, une démarche cadencée, assurée, et des tics agaçants. La grande prêtresse de la torture sera bien plus calme : un regard fixe et dur, les lèvres serrés, son corps entier tendu, sa démarche et ses gestes bien plus lents. Son personnage le plus mystérieux enfin sera doté de toute la gestuelle qui lui sied, à savoir gestes adroits, regard vague, visage fermé, hanches souples et rareté des paroles. Pourtant, certains détails sont récurrents. Ses yeux, d’un vert éclatants, ne se baisseront jamais devant qui que ce soit. Ils sont impénétrables. Parfois, une moue rieuse peut s’emparer de son visage, mais ses yeux resteront durs, cassants. Ses mains fines, osseuses, cachent bien leur force. Les rares fois où elle se met en colère, lorsque sa main agrippe votre poignet, vous le sentez pris dans un ferme étau dont il serait difficile de se dégager. Les traits de son visage son fins, ses lèvres également, ses canines aiguisées, la courbe de sa mâchoire longue et ferme.
En règle générale, elle a beaucoup de mal à rester en place. S’asseoir simplement sur une chaise lui est très désagréable. Elle devra se lever, se rasseoir, s’installer sur une table, monter sur le mur, s’asseoir en hauteur, pour finalement revenir à quelque centimètres de vous, avec un sourire carnassier qui vous fera regretter d’être là. Enfin, précisons qu’elle n’est jamais plus à l’aise que dans l’eau. Ses gestes déjà gracieux y deviennent encore plus doux, légers. Elle peut évoluer sous l’eau de très longues minutes. Parfois même, lorsqu’elle réunit sa concentration, elle peut parcourir de longues distances en mer grâce à deux nageoires qui se développent sur le côté de ses jambes, alors enveloppées dans une fine membrane opaque.

• Caractère
Si, à son réveil il y a longtemps, Mélusine n’avait aucun souvenir ni aucune connaissance du monde, elle a depuis rattrapé ce retard. La nature de l’homme a toujours été ce qui l’a le plus intrigué. Après avoir été recueillit par l’être le plus désintéressé qui soit, elle avait connu les plus vils des êtres, les sournois, dévorés par la haine. Plus le temps a passé depuis, plus elle a dû modifier sa ligne de conduite. A une époque, elle entreprit de pardonner à ses meurtriers et devint une fille de ferme sans histoire, agréable et douce. Trouvant vite l’ennui dans ce genre de vie, elle devint ensuite voleuse, et bien d’autres choses encore. Petit à petit, elle perdit l’intérêt pour les hommes, et tout le reste. D’un naturel curieux, elle s’était intéressée à tout, buvant la connaissance de toutes les matières avec plaisir. Aujourd’hui, ce plaisir n’a plus aucun sens. Elle a finit par trouver un équilibre dans les envies spontanées. Tout le défi réside dans le fait qu’il faut parvenir à toutes les satisfaire, rapidement. Avec le temps, elle est devenue de plus en plus capricieuse, capable des pires colères en cas d’échecs, comme de la douceur la plus charmante en cas de succès. Très expansive, elle a finit par faire des « imperturbables » les victimes de son ennui.
S’amuser avec quelqu’un qui se dit d’un calme légendaire est toujours un grand moment. Rien ne lui résiste. Lorsqu’elle a décidé de pousser à bout un pauvre bougre, il ne reste à ce dernier qu’à prendre son mal en patience. Mais nous soulevons là la perspective adorable de sa personnalité. En vérité, bien qu’il lui arrive de jouer la comédie et d’avoir l’air d’affectionner quelqu’un, elle hait à peu près tout le monde. Les méprise, tout au mieux. Lorsqu’elle s’ennui réellement, c’est regrettable à dire, mais son activité préférée reste la torture. Elle voit toujours dans le visage de ses victimes, celui de ses propres tortionnaires. C’est chaque fois une nouvelle vengeance qu’elle s’autorise, mais chaque fois plus cruelle, chaque fois moins amusante, moins libératrice. Enfermée dans sa haine, l’âge n’aide pas les choses. Plus le temps passe, plus elle se désintéresse du sort des autres. Elle a vu beaucoup de mort, beaucoup d’êtres différents, en a oublié beaucoup. Aujourd’hui, son principal ennemi reste son ennui. Elle en souffre véritablement. Souvent, il lui arrive de penser qu’un moment d’ennui trop prolongé pourrait avoir raison de sa vie. Alors elle se met à rire, et son rire est triste, effrayant, et se met en quête de quelqu’un qui pourra la distraire, même une minute. Une seconde suffira, pourvu qu’elle oublie la lassitude de son propre regard. En vérité, elle sait ce qui parvint à tuer les créatures immortelles, divines. Ce ne furent ni les blessures ni la haine des autres créatures, mais l’ennui. Avec le temps, tout s’affadit, tout se recouvre d’une délicate pellicule de déjà-vu. C’est là sa seule souffrance, et avec elle vient s’ajouter la jalousie de voir que ces humains, à la vie si courte, qui vivent si vite et si peu, ont dans leur yeux un plaisir qui lui est à jamais défendu.

• Particularités
Ses pouvoirs sont difficiles à délimiter. En règle générale, elle peut surtout manipuler l’eau sous toutes ses formes. C’est ainsi qu’elle commit son premier meurtre : en utilisant l’humidité de l’air pour noyer le pauvre homme. L’eau a également le pouvoir de la régénérer. Une seule suffira à soigner ses blessures. Bien qu’elle préfère s’alimenter normalement, l’eau peut également parvenir à la rassasier.







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