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 Les Médaillons de Merlin : Première Partie

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Maître du Jeu

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MessageSujet: Les Médaillons de Merlin : Première Partie   Les Médaillons de Merlin : Première Partie EmptyJeu 14 Mai - 11:33

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La brume matinale s’étendait entre les herbes sombres, les racines des arbres anciens. La forêt était silencieuse, menaçante peut-être. Au milieu des plantes humides, des corps sans vie étaient étendus sur la mousse verte. Pas endroit, leur sang s’était imbibé dans la terre, formant une auréole étrangement belle autour des innocents massacrés. Ils étaient morts, tous, la veille. L’épée avait tranchée leur chair, la hache avait broyé leurs os. Tandis que la forêt s’éveillait avec langueur, eux ne bougeraient plus jamais. Ils avaient l’éternité pour pleurer sur l’injustice de leur fin. Car, à quelques centaines de mètres de là, dans le village qu’ils avaient chéris depuis leur enfance, le même silence régnait. Le vent sortait de la forêt, rasait les murs et les toits de chaumes, passait dans les rues désertes, faisant claquer une porte, s’engouffrant dans une maison vide où s’élèverait bientôt l’habituelle odeur de putréfaction.

Un chien sal, dernier signe de vie, parcourait les rues en trottinant à la recherche de quelque chose à manger. Il passa près du puits du village, s’attardant sur le corps décapité d’un malheureux. Sur la pierre humide du puits, retenu à moitié, un parchemin sur lequel se lisait, dans une écriture fine et soignée, l’explication du terrible massacre. Merlin avait donné des médaillons à certains de ces gens, et ils étaient morts. Voilà tout. C’était à l’enchanteur qu’il fallait s’en prendre. Triste preuve, le forgeron se balançait à une poutre de l’ancienne forge maintenant crachotante. Sur sa poitrine, le sang caillé, sombre, représentait le symbole de Merlin.

La brume déposa l’humidité de la nuit sur le sol. Le chien, tout à coup, parut entendre quelque chose et s’enfuit à toute allure, disparaissant derrière une barrière de bois. Au loin, la rumeur de cavaliers au galop chassa le silence.

Triste spectacle, auquel ils assisteraient.
Tristes visions, triste fin.

D’autres villages avaient été massacrés de cette manière, vers la côte. Etait-ce là le prélude d’une longue et terrible série de meurtres ? Comment arrêter pareilles atrocités ? Morgane avait laissé son odeur, son ambition, sa haine, derrière ses pas. Son message était d’une absolue clarté. Il invitait les traîtres avec douceur, menaçait les ennemis, prévenait les anonymes.

La guerre se profilait ainsi, Morgane s’était chargée du prologue.
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Accolon

Accolon



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Nature: Humain
Relations:
Fonction/Activité: Chevalier de la Fée

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MessageSujet: Re: Les Médaillons de Merlin : Première Partie   Les Médaillons de Merlin : Première Partie EmptyVen 14 Aoû - 12:30

Cette nuit d'été était peinte d'un noir d'encre, une mer de ciel profonde et épaisse de laquelle se détachaient des milliers d'étoiles, rayonnantes d'une lumière dans un lointain bien trop éloigné. Pleine, la lune était un soleil pâle au visage fermé. Son silence faisait écho au vide et son aveuglement n'apportait aucun réconfort. Adulée par les poètes, sa clarté était une vraie malédiction qui révélaient aux pauvres âmes torturées ce qu'elles auraient bien aimé nier.

- AAAAAAAAAHHHHHHH !!!!! AAAaaahhhh !!!

Une femme se pencha pour vomir. C'était au moins la quatrième fois que des villageois vidaient leur estomac ce soir... Accolon rectifia le chiffre à 5, en considérant avec une froide logique que l'idiot qu'il avait éventré avait lui aussi fait profiter la terre des restes de son repas. Au moins, la femme de vomissait pas encore de la bile. Tant mieux pour elle, la nuit allait être longue.

- Aaaaaaaah....ggghh....

Le traître adressa un "merci" dans une prière muette à n'importe quel dieu qui aurait bien voulu l'entendre - Accolon n'avait jamais été un religieux, et passer ses journées à tuer son prochaine pousse plutôt à la folie qu'à la piété. L'adolescent commençait à manquer de voix, au grand bonheur des oreilles d'Accolon. La pauvre victime de l'ancien chevalier avait crié sur les cents mètres sur lesquels il avait été trainé : à vrai dire, c'était bien le but qu'Accolon recherchait - qu'il s'époumonne et que ce son s'incruste dans les oreilles de tous les autres villageois. Faut dire que le gosse avait ses raisons de crier : une moitié de sa jambe droite avait refusé de faire le voyage, elle était restée cent mètres derrière après qu'Accolon l'ait saccagée à coups de hache.

- humpf...humpf...grrmbl... ... ...

Accolon jura dans sa barbe. La prochaine fois, il ferait mieux de dire aux villageois de batir le bûcher plus près pour qu'il ait au moins l'occasion d'y traîner un supplicié encore vivant. L'amant de la Fée se dit qu'il y était peut-être aller un peu fort : en plus de l'hémoragie énorme qui s'échappait du moignon, Accolon se souvenait lui avoir brisé quelques cottes. Et des doigts aussi. Tiens, il saignait aussi du front ? Le traître grimaça de nouveau en tentant de se rappeller quand il l'avait taper à cet endroit. Bah, tant pis, il s'en rappelerait plus tard.
Accolon balança le cadavre sur le côté de la pile de bois, comme s'il avait été aussi léger qu'une plume. Le traître dirigea son doigt vers deux villageois.

- Apportez l'huile. La voix grave du Chevalier - et sûrement ses précédentes atrocités de la nuit - suiffisait amplement à donner un ordre. Plus besoin de crier. Plus besoin de s'énerver. Tout se passait très bien, et l'air était empli des supplications vigoureuses de la vieille dame attachée et baillonée au bûcher qui tentait de demander grâce.

Accolon souleva l'adolescent d'un seul bras, puis il le cloua au pilier central du bûcher avec un crochet de boucher - dommage, initialement il voulait l'utiliser pour le suspendre la tête en bas. Du sang poisseux et déjà froid lui recouvrit les mains alors que le traître s'acharnait à ce que son ouvrage de torture ne se casse pas lamentablement la gueule. Comment le gosse pouvait avoir encore autant de sang en lui après en avoir répandu autant sur l'herbe ?
Les deux villageois, effrayés et résignés dans leur malheur, ne protestèrent même pas pour répandre l'huile sur le bois. Alors que la vieille s'agitait encore plus du fait d'avoir un cadavre cloué à côté d'elle.
Accolon congédia les deux manants à retourner dans le groupe de badauds inertes qui regardaient la scène, sidérés. Le traître regarda ses mains d'un air dégouté et les essuya sur la robe minable de la vieille femme, qu'il n'allait de toute façon pas tarder à mourir.
Dans l'assemblée de témoins, une autre personne - un homme cette fois - rendit son repas.

Bon, bon, bon... Accolon se frotta les mains pour finir de les nettoyer tout en regardant les villageois. Ils étaient environ une vingtaine. C'était un petit village de 27 habitants à la base, il avait dû en égorger un, puis en massacrer deux autres avec sa hache avant qu'ils ne se calment et collaborent, puis il y avait le gosse et la vieille. Le compte n'était pas bon... Accolon avait dû en tuer d'autre aussi en fait.
Allumant la torche qu'il avait précédemment à la ceinture, il s'éfforça de se concentrer sur sa tâche. Il plaça la flamme devant lui. Il était sûr que le jeu de lumières révèlerait le sang qu'il avait sur le visage et le ferait apparaître comme encore plus terrifiant.

- VILLAGEOIS ! Ce soir, VOUS avez déplu à la Fée ! VOUS étiez pourtant au courant que la Fée ne tolèrerait AUCUN porteur de médaillon, et vous en avez DELIBEREMENT caché une parmi vous ! Le bras d'Accolon décrivit un large cercle théatral pour venir s'arrêter sur la poitrine de la vieille femme. Vous auriez pu avoir faveurs, alors que vous avez préféré vous attirer châtiment. D'autres...
- Pourquoi nous, m'sieur le Chevalier ? Des bandits nous ont volé le mois dernier, on a presque pas assez pour payer les taxes, vous... SHTONCK !

Non mais il se prenait pour qui ce paysan à me couper la parole ? Alors que l'homme s'effondrait en arrière, Accolon grimaça d'avoir sacrifié un de ses beaux couteaux de lancer pour le lui envoyer en pleine tête.

- Justement ! Vous auriez pu éviter tout cela. Ecoutez ! Ecoutez les rumeurs ! Ne savez-vous pas que nous, les Chevaliers de Morgane, avons défendu trois villages contre les bandits durant l'été ? Ne savez-vous pas que les récoltes y sont plus abondantes du fait de la magie de la Fée ? Eux ont décidés de nous aider, et nous les avons aider en retour.
VOUS avez préféré IGNORER notre appel, et VOICI les CONSEQUENCES de VOS actes !

Accolon lança la torche sur le bûcher. L'huile prit feu instantannément, et les hurlements d'une veille femme succédèrent aux dernières paroles du traître. L'amant de la Fée scruta les visages des villageois, vérifiant que le message s'y gravait fermement. La peur marchait bien, et la servitude aussi. Tous se sentaient coupables finalement. Ils avaient dressés le bûcher eux-même pour éviter qu'Accolon ne massacre plus de monde. Ils y avaient ligoté la vieille.
Aucun doute, ils goberaient tout ce tissu d'anêries. Accolon reprit son souffle une fois que les hurlements se turent. Il siffla son destrier noir et y grimpa dessus. Son casque remis en place et sa hache dégainée, le stratège des traîtres ressemblait à un chevalier noir avide de sang et de carnage.

- La justice de la Fée est sévère... mais équitable. Votre village vient de payer pour son inaction. Le jugement a été rendu, et le sang a effacé le grief. Accolon marqua une courte pause. Le coeur de la Fée est grand et sa proposition tient toujours... si vous trouvez d'autres porteurs. Ne faîtes pas deux fois la même erreur.

Le traître fit faire demi-tour à son cheval de guerre, puis il fendit la foule et s'en alla comme le vent.

La nuit était toujours silencieuse et les étoiles lointaines. L'astre nocturne accusait Accolon de son silence glacé, et Accolon le lui rendait bien. Il bourra sa pipe et en tira une bouffée. Quoi ? L'interrogation de l'horreur de son acte se fraya un chemin dans son esprit. Il avait donc quitté Arthur pour faire ça ? Etait-il tombé si bas ?
Un rire perça dans les ténèbres. Accolon rigolait à en avoir des crampes d'estomac. Oh petite lune, si tu savais.
Comme si Accolon n'avait déjà pas brûlé d'autres gens lors de son service envers Arthur... même si dans ce lointain passé, Accolon se cachait bien de raconter ses virées nocturnes à son souverain.


Dernière édition par Accolon de Boron le Ven 14 Aoû - 12:31, édité 1 fois (Raison : (synthaxe à la fin, désolé pour les autres fautes que j'ai dû laissé))
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Les Médaillons de Merlin : Première Partie

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