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 Le coeur des volontaires _ Alwine

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Alwine de Boron

Alwine de Boron

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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyJeu 13 Mai - 16:43

L'amitié... Un concept totalement étrangé au vocabulaire de la petite pyromane. Ou alors à la limite comme un comportement qu'avait les autres, ceux qui étaient faibles et qu'il était si aisé de manipuler en usant justement de comportements comme celui-là. Elle n'avait jamais eu la moindre affection que pour les siens, et comme elle l'avait dit à son père lors de leur... flamboyante... chevauchée, elle ne pensait pas pouvoir avoir jamais de l'affection pour qui que ce soit d'autre. Son coeur était aussi glacé que ses flammes étaient... comme dire... et bien enflammé tout simplement. Elle pouvait carboniser tout et n'importe quoi. Ou même n'importe qui. Sans jamais avoir le moindre remord, ou le moindre pincement au coeur.

Seulement, et de façon aussi étrange qu'innatendue, elle commençait à ressentir pour Olympias quelque chose qui ne pouvait être que de l'amitié. Bien sûr, elle n'avait aucun point de comparaison sur lequel se baser, mais quelque chose lui disait que c'était bien ça... De là, deux attitudes étaient possibles. Soit elle pouvait assumer, et tenter la grande aventure qu'elle n'avait jamais connue jusque là : avoir une amie, et de là risquer d'être finalement perméable aux sentiments, même si elle ne pouvait pas vraiment croire à cette éventualité. Elle était Alwine de Boron, quand même ! Ou alors elle pouvait choisir l'autre posibilité : carboniser la blondinette avant que leur attachement mutuel ne se développe trop, évitant ainsi tout risque que cet attachement devienne finalement un obstacle ou pire, qu'il en engendre d'autres !

Sans doutes aurait-elle dû choisir la deuxième solution. Mais en parcourant les couloirs de Caamelot, puis les jardins de celui-ci, souriant avec Olympias de l'étonnement unanime des soit-disant « nobles », elle se rendit compte que cette option avait un défaut. Oh, trois fois rien, un défaut de rien du tout, tout petit, tout minus... Elle s'était déjà attachée à la damoiselle, et visiblement trop pour la calciner comme ça, sans prévenir... En gros elle s'y prenait trop tard, malheureusement. Elle n'aurait pas cru que l'amitié pouvait être quelque chose d'aussi rapide, mais c'était bel et bien trop tard : elle appréciait beaucoup trop l'alchimiste pour lui faire le moindre mal, ou même pour arriver à se donner l'envie de lui faire le moindre mal. Autant pour la froide logique, visiblement celle-ci avait parfois ses limites...

Cette pensée évoquait pour elle son père, et son sourire s'agrandit tandis que sa nouvelle amie – visiblement c'était inéluctable – et elle se faufilaient dans les rangs des courtisans de l'usurpateur à l'épée lumineuse. Lui aussi avait trouvé une frontière à sa logique dans ses sentiments : ceux qu'il avait pour sa famille... Alors si même son père, le plus rusé et le plus intelligent des hommes, ne parvenait pas à écarter ses émotions en sa matière, il n'y avait aucune honte à être dans le même cas, que du contraire. Olympias serait son amie, point. Ce que l'intéréssée ne tarda pas à faire savoir quand une nobliaude s'enquit de l'indentité de notre petite princesse.

Oh ! Je vous présente ma grande amie Calie de Fréjuse !
Vous voulez parler des Fréjuse de Tintagel ? Je ne savais pas qu’ils avaient une fille…
Mais non voyons ! Des Fréjus de Macédoine !


Avec un rire cristalin, Alwine suivit la belle blonde dans une nouvelle circonvolution, laissant la pauvre aristocrate se creuser les méninges à propos de cette famille qui n'existait probablement pas... Le seul petit accroc qu'elle voyait à l'histoire, c'était qu'Olympias n'avait pas donné son véritable prénom... Ca n'irait sans doutes pas : il faudrait rectifier ça si un bruit se répendait à la Cour. Pas question qu'elle utilise un autre nom que celui que lui avait donné ses parents, non mais ! Une princesse n'abandonnait pas ainsi son prénom adoré... Bon, elle cachait un chouillat son nom de famille, dont elle était si fière, mais c'était pas pareil... Personne ne connaissait le nom d'Alwine, alors il n'y avait aucun mal à le répandre partout n'est-ce pas ?

Voilà à quoi elle songeait tandis que, la blondinette l'aillant prise par la main, elle se faisait entraîner dans les couloirs du château. C'était sombre et humide... Pas du tout au niveau de la demeure enchantée de sa génitrice... D'un autre côté, qu'est-ce qui pourrait être au niveau de la dite demeure, dans le monde entier ? Au moins finirent-elles par arriver dans une salle plus plaisante : la Grande Salle... Le lieu où son frère donnerait bientôt banquets et orgies !

« Excusez mon manque d’explication concernant votre nom…. Mais les meilleurs mensonges en ce lieu sont les mensonges les plus gros. Vous pouvez être sur que des demain, la cour entière aura inventé une nouvelle branche de la famille Fréjus, venant de Macédoine. Vous pourrez revenir à Camelot comme bon vous semble, et ce, sans aucun risque. »


Elle émit un nouveau petit rire en tournoyant légèrement dans la Grande Salle, visiblement déserte pour l'heure. Sans doutes finirait-elle par être remplie de serviteurs, puis de convives, mais pour l'instant personne ne vit la petit brune sourire à sa blonde compagne.

« Une excellente initiative... Pour l'excellente guide que tu es. Tu parviendrais presque à me faire apprécier ce château, malgré l'être qui règne indignement dessus. »

Presque seulement. Elle ne doutait pas que sa mère déciderait rapidement d'égayer un peu les lieux quand ils en auraient prit possetion. Et si elle ne le faisait pas, et bien la plus dévouée des filles se chargerait de le lui demander !

« La Macédoine... C'est grec ça, non ? Il faudra que tu m'en parle un peu pour que ça face crédible... Au cas où... »

Alors oui, les terres lointaines n'avaient toujours eu qu'une importance et bien... lointaine, à ses yeux. La patrie d'Alexandre ne lui disait donc pas grand chose. C'était « par là, du côté de la Grèce, derrière Rome »... Ce qui ne l'empêchait d'ailleurs pas de souire, bien que son sourire finisse par se muer en une charmante moue.

« Toutefois... De quel droit crois-tu pouvoir changer mon prénom, douce damoiselle ? »

Ses yeux pétillèrent d'une certaine colère... Totalement feinte du reste. Mais ça l'amuser de froncer légèrement les sourcils, dardant son regard d'ébène sur Olympias...
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptySam 22 Mai - 19:57

Pour Alwine, cette petite scène de reproche était plus une distraction qu'autre chose. Elle n'était pas vraiment en colère contre Olympias, en fait, elle était sûre que la chose serait facilement rectifiable. Seulement, ça l'amusait de voir comment réagirait sa nouvelle amie... Sa seule amie en fait, on l'avait déjà dit. Hé oui, une petite pyro-peste reste une petite pyro-peste...

« Je ne savais pas que la haine que je ressens pour cet endroit pouvait se transformer en appréciation ! »

Oh, certes... L'endroit en lui-même était des plus haïssable. Mais cela changerait bientôt, quand le bon Roi serait sur le trône et que sa Mère s'occuperait du lieu, il s'améliorerait grandement. Et puis ce n'était pas tant le Château en lui-même qu'elle appréciait ici...

« Malheureusement non… La Macédoine n’est pas grecque… Elle est tout simplement… macédonienne ! Elle se trouve bien aux cotés de la Grèce. »

Malheureusement... Pourquoi malheureusement ? Olympias regrettait-elle la non appartenance de ce voisin au monde Grec ? Quelque chose à creuser...

« Et croyez moi Alwine, nul besoin de connaître l’histoire de ce pays ! Personne n’y connaît rien ici. Vous pourriez inventez une multitudes de détails qu’il n’en sauront rien… Et je ne pense pas qu’ils vous questionneront sur le pays.. »

Mhoui... Elle aimait bien connaître son sujet tout de même. Elle trouverait quelques informations de-ci de-là pour étoffer un peu sa connaissance néantique de ce pays, et puis de toute façon Olympias finirait bien par la renseigner, un peu plus tard s'il le fallait...

« Je vous prie de m’excuser chère Alwine. Je dois vous reconnaître que je n’y avais absolument pas pensé. Ne vous inquiétez pas, je dirai a tous que Calie n’est que le surnom que je vous donne ! Mon erreur sera réparée en quelques chuchotement ne vous en faites pas ! »


C'était bien ce qu'elle avait escomptée... Un moment encore, elle garda son air sévère, comme si elle allait punir la blondinette pour son impertinance à toucher au nom que lui avait donné la plus parfaite des Fées et le meilleur des Chevaliers, puis elle se mit à rire dans la grande salle vide.

« Oh, ma chère Olympias ! Tu n'as pas besoin de t'excuser, je te taquinais, tout simplement... Ce qui ne change rien au fait que cette rumeur va dûment être rectifée, je compte sur toi, hein ! Alwine est le prénom que m'ont donné les meilleurs parents du monde, et j'y tiens beaucoup. Retient bien la leçon. »

Impulsivement, elle s'approcha de la grecque pour la prendre dans ses bras et lui faire un câlin. Ce qui ne lui ressemblait pas, mais alors pas une seule seconde ! Si un Traître était entré dans la pièce à cet instant, il n'en aurait probablement pas cru ses yeux !

« Tu sais que je t'adore, en fait ? Ce qui rend ce sinistre lieu agréable c'est ta présence. Et, au passage, je suis sur que nous parviendrons à te faire changer ta haine en amour incondisionnel quand ce sera Mordred qui règnera ici... »

Bien sûr, le fait qu'elle pourrait alors s'afficher ouvertement dans ses convictions et avec son amant serait un « plus » non négligeable dans cette entreprise. Souriante, Alwine se détacha de la jeune Alchimiste dans un petit tourbillon pour s'asseoir sur le banc de la table toute proche... Déjà plus confortable que ceux de la chapelle, mais le siège qui lui revenait de droit, à la table d'honneur, serait encore bien mieux, elle n'en doutait pas...

« Par contre il y a une chose dont il faut que nous discutions sérieusement. Tu t'es affichée comme mon amie... Et tu es mon amie. Je ne sais pas si tu te rend compte du caractère exceptionnel de la chose, d'ailleurs. »

Elle jetta un coup d'oeil pétillant à la belle blonde en s'appuyant contre la table derrière elle. Si elle ne s'en rendait toujours pas compte quand elles se quitteraient, la princesse ne doutait pas que Méléagant pourrait lui expliquer après de leurs prochains ébats...

« Enfin, tout ça pour dire que tu ne peux pas continuer à me vouvoyer. Ca ne s'intégrerait pas avec notre histoire, et de toute façon je ne le veux pas... Dorénavent, tu me tutoiras, d'accord ? »

Bien sûr, le « d'accord » était purement décoratif. Olympais la tutoirait, point. De toute façon, elle ne voyait pas quelle problème ça pourrait poser à la Traîtresse infiltrée...
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyVen 28 Mai - 20:14

Alwine était certes une sorte de comédienne-née, si on pouvait dire. Ce n’était pas de la comédie comme on en voit dans les spectacles : jamais elle n’aurait pu supporté ce genre de choses bien longtemps. Non, c’était de la comédie de Cour, et là elle excellait. Son talent venait principalement du fait qu’elle avait bien peu d’émotions, et qu’elle avait rapidement apprit à masquer la plupart de celles qui lui venaient, même si elles étaient fort rare, avec un brio époustouflant. De là, substitué une autre expression à celle qui n’était pas là n’était qu’une dernière étape facile à franchir pour l’enfant puis la jeune adulte qu’elle avait rapidement été. Et cela lui avait déjà été utile plus d’une fois… Au village, par exemple, pour fonder sa « Très Sainte Foi »… C’était ces capacités-là, en plus de celles dans le domaine pyrotechnique, qui avaient si bien encrer l’idée de religion chez les « Élus »…

Présentement, ça avait juste été un moyen de taquiner sa nouvelle amie. Et l’effet avait visiblement été réussi, au vue de l’étonnement qu’avaient trahis les yeux de la blondinette, pas aussi retors qu’elle au niveau émotionnel. La « Déesse » aimait bien taquiner de temps à autre, comme pour une forme très atténuée de torture. Que le sujet soit consentant ou pas… N’était-elle pas la fille de Morgane ?

« Ne vous en faite pas Alwine, j’ai parfaitement compris, et je ne manquerait pas, au repas de ce soir, de rectifier mon erreur. »

Merveilleux ! Car la taquinerie aurait pu devenir réalité si ça n’avait été le cas, malgré l’affection qu’elle portait déjà à Olympias. Une affection dont certaines manifestations l’étonnèrent un peu elle-même, et visiblement sa compagne aussi… Bah, elles s’y feraient toutes les deux, avec le temps… Elles auraient énormément de temps, quand la guerre serait finie…

« Je n’en doute pas une seule seconde ma chère ! »

Il n’y avait pas de doutes à avoir, d’ailleurs ! Comment pourrait-elle ne pas aimer le lieu où elle pourrait enfin s’épanouir vraiment ?

« Et bien soit… Je vous… Pardon… Je te tutoierai a partir de maintenant. »

Parfait, parfait ! Elle fit un grand sourire à la belle blonde quand celle-ci s’assit en face d’elle. Ce serait bien mieux ainsi ! Elle ne savait pas le côté inhabituel de la chose pour son amie, et du reste si elle l’avait su elle aurait rejeté l’argument d’un revers de la main. Si elle l’avait fait pour une autre personne, elle le ferait bien pour sa Princesse flamboyante, car leur relation était toute spéciale !

« Dis-moi Alwine.. J’ai cru comprendre que tu avais le don du feu… Ton frère jumeau aurait-il lui aussi un pouvoir comme le tiens ? »

Ah ! Son très cher Leif ! Un excellent sujet de conversation, même si malheureusement elle ne pourrait pas les fourrer dans les pattes l’un de l’autre, puisque Méléagant occupait déjà la place… Dommage, mais elle s’en accommoderait sans problème. Toutefois, elle commença par sourire de nouveau à la damoiselle infiltrée.

« Merci d’avoir accepté de me tutoyer aussi vite, Olympias… J’avoue que c’était assez important pour moi… Tu comprends, tu es ma seule amie, et tu le resteras fort probablement, alors autant qu’on marque le coup ! »

Oui ! Même si le tutoiement était loin d’être aussi rare chez elle que chez son interlocutrice, il n’en restait pas moins une marque d’affection dans ce cas-ci. Bon, d’accord, elle en tutoyais plein qu’elle n’affectait pas plus que cela, mais… mais c’était pas pareil, voilà tout !

« Quant à ce cher Leif… Non, il n’a pas le moindre talent magique, ou tout du moins n’en a-t-il jamais manifesté, et je suppose que Mère l’aurait détecté s’il en avait eu un. Moi-même, j’ai contrôlé le mien très tôt, dès ma journée d’enfance, donc je ne crois pas qu’il va en sortir un du fond de son inconscient prochainement. »

Elle sourit doucement en se rappelant cette « journée d’enfance ». Une bonne journée. Outre les distractions que lui avait offertes son pouvoir, elle avait passé un moment en compagnie de son père, sa mère et son aîné, et Accolon l’avait même prise dans ses bras… De courts souvenirs, mais qu’elle regardait toujours avec une profonde tendresse…

« Leif est le seul de nous trois à n’avoir pas de pouvoir… Je crois qu’il tient de papa, tout simplement. Il se montre aussi rusé et intelligent que lui, et il n’a nul besoin de pouvoirs magiques pour surprendre les guerriers les plus vigilants… La discrétion même. »

C’était un assez bel enthousiasme qui se manifestait, et elle parlait de son jumeau avec un certaine fierté… Il fallait bien dire aussi qu’elle l’aimait tant ! C’était l’être le plus proche d’elle, alors qu’elle était si proche de ses géniteurs ou de Mordred…

« Oh, et puis il n’a pas besoin de pouvoir pour occire ses ennemis une fois qu’il s’y trouve confronté… Il a eu un excellent professeur : brutal, sanglant, barbare, rustre… Un Chevalier de toute première classe ! »

Elle adressa un clin d’œil complice à la blondinette. Elle parlait bien sûr de Méléagant, avec qui son frère s’était beaucoup entraîné, dès le début, en plus des deux incroyables guerriers que comptaient la famille proche du jeune homme, bien entendu…
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyVen 4 Juin - 23:23

Cela pouvait sans doutes parraître étrange, d'un point de vue extérieur, que la jeune princesse n'ait jamais eu, avant ce jour, la moindre amie dans sa flamboyante existance. Mais ça n'en restait pas moins vrai, et ça faisait profondément partie de son caractère. Elle n'était pas du genre à se lier facilement. Ou à se lier tout court, en fait... Mais, de façon inexplicable, Olympias faisait exception, semblait-il. Et elle ne parvenait pas à s'en irriter...

« Je te remercie. Il est vrai que tu es une amie de marque, et que je peux bien faire un petit effort pour toi ! »

Une amie de marque... Sans doutes pouvait-on bien dire ça, en effet ! La petite brune sourit en regardant sa compagne jouer avec sa propre chevelure d'or. Une part de la particularité de la blondinette, c'était probablement ça : savoir la faire sourire si facilement et sincèrement...

« Il me manque… Sa barbarie aussi… Tout est si….. Plat et conventionnel ici… »


Alwine compatissait sincèrement. Ca devait être terrible de rester enfermer dans cette prison de pierre froide, au milieu de tous ces imbéciles. Surtont quand on aimait un être aussi délicieusement chaotique que Méléagant le Sanglant. Intérieurement, elle se promit qu'elle ferait bientôt sortir sa nouvelle amie de là, fût-ce pour quelques jours. Et elle la mènerait au Château, le seul qui comptait vraiment pour l'instant...

« Je ne savais pas que ton frère ainé détenait un pouvoir.. J’en ai extrêmement honte…. »


La petite princesse pyromane ne pu s'empêcher de sourire encore... Ni ne voulu du reste. Il n'y avait pas à avoir honte de cela, après tout les gens n'étaient pas sensés connaître tout l'incroyable potentiel de Mordred, le futur Roi, le légitime Roi, de cette fichu île...

« Comme tu peux t’en douter, Méléagant n’est pas particulièrement du genre a me raconter la vie au château et les particularités de ta famille. Cela te dérangerait-il de le faire ? »

Hum... Elle était curieuse, donc ? D'un autre côté, comment ne pas être curieuse de la plus formidable et la plus incroyable famille de l'univers !

« Tu n'as pas à avoir honte de ne pas connaître les dons magiques de Mordred, tu sais ! Les gens ne sont justement pas sensés en avoir connaissance... »

Et c'était là toute la beauté de la chose, justement. Le sourire qui s'épanouit cette fois sur ses lèvres était plus fin, bien plus retor... Contenait bien plus de ruse. Le sourire de la digne fille de son père, en fait...

« Mordred est un métamorphe de forme Humaine. Il peut prendre la forme et l'apparence de n'importe qui, à sa convenance. Il peut donc venir ici même... Ou là où bon lui semble, d'ailleurs... Sans que l'usurpateur ne soit au courant de quoi que se soit... »

Ce qui était un atout non-négligeable dans certaines situations, et elle ne doutait pas que le Prince Noir usait et userait probablement encore souvent de son don. Moins spectaculaire que le sien de prime abord, mais bon, ça le faisait aussi pas mal.

« Quant à ma famille en général, ou en particulier... Oui, je serais ravie de t'en parler, bien sûr, ma très chère Olympias ! »

Comment aurait-il pu en être autrement, en effet ? Sur ce sujet, elle aurait pu parler des heures, et la belle blonde était son amie à présent...

« Mais que veux-tu savoir ? C'est un sujet si vaste... »

Et elle les aimaient tous tellement, tellement ! Cet amour ne faisait que les rendre plus importants et plus remarquable encore à ses yeux...
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyDim 13 Juin - 20:41

Alwine aimait bien le rire d'Olympias. Sans véritables raisons, mais y avait-il une seule véritable raison dans son amitié avec la blondinette, au fond ? Elle était son amie, et elle aimait son rire, voilà tout. C'était aussi évident que la grandeur de Mordred.

« Ce serait avec grand honneur et plaisir que nous recevrons ton frère si un jour il se décide à venir ici ! »

Bien sûr que ce serait un immense honneur... En supposant qu'ils soient mis au courant. Peut-être le Roi légitime se révelerait-il aux agents de Morgane, comme la jeune blonde... Cette pensée en réveilla une autre chez la pyromane, qui la mit pourtant de côté pour encore un petit moment, après un infime instant de réflexion.

« Et bien… Parles moi de ta mère, et de sa façon d’organiser son château… Parles moi de tes frères… De leurs passions, de leurs envies… Je ne sais même pas a quoi ils peuvent ressembler ; tout comme ta mère d’ailleurs, et je doute que les portraits faient ici soient particulièrement flatteurs… »

Elle voulait savoir beaucoup de chose, mais la flamboyante princesse s'en était plus ou moins douté. Comment ne pas être si curieuse, sur ce sujet là ? Alwine rendit son sourire à sa meilleure amie.

« Oh ! Et racontes moi s’il te plait comment tes parents se sont rencontrés….. »


Voilà une autre question des plus intéressantes... À laquelle elle n'avait pas de réponse. Enfin, pas de réponse précise : poser la question ne lui était encore jamais venu à l'esprit.

« Hum... Hé bien déjà, je suis désolée de ne pouvoir répondre à ta dernière question : je n'ais jamais encore eu cette curiosité moi-même... Mais maintenant que tu m'y a fait penser je leur demanderais ! »

Elle sourit de nouveau à la blondinette, véritablement contente qu'elle lui ait transmit cette idée, car ça serait sans doutes un récit plaisant à entendre pour elle... Et qu'elle partagerait sans doutes plus tard avec sa nouvelle amie !

« Pour le reste... Déjà, ma mère est la personne la plus exceptionelle qui soit, mais ça tu le savais déjà ! Elle est belle, très belle même. Bien sûr, elle peut elle aussi prendre l'apparence qu'elle veut, c'est une Enchanteresse tout de même, mais au naturel elle est déjà magnifique. Oh, et quand elle se met en colère, ses yeux virent au rouge. »

Comme ceux des Elfes, mais cela la petite pyromane ne le savait point. Et elle souriait encore, de façon continue en parlant de la femme qu'elle aimait et admirait le plus au monde.

« Niveau caractériel, elle est autoritaire, comme il se doit. C'est notre cheftaine adorée, et si elle sait se montrer tendre avec nous trois, ses enfants, et avec Père... Parfois... C'est une cheftaine impitoyable ! Même avec nous elle se montre parfois inflexible, voir dure, mais c'est pour mieux nous former... Et puis je me suis très rarement attiré ses foudres, quand même. »


Parce qu'elle était la digne fille de sa mère, et si celle-ci était une des rares personnes qu'elle ne manipulerait jamais, il n'en restait pas moins qu'elle savait très bien s'accorder sur elle. Elle avait beaucoup hérité de Morgane, la petite...

« Elle dirige le Château avec une poigne de fer... Personne ne la défie impunément, pas même sa famille... Et l'organise... Hum... Magiquement, en fait. Comme Accolon te l'a peut-être dit, le Château bouge de place, discretion oblige, et les pièces à l'intérieur font de même... Par caprice. Moi j'ai toujours trouvé ça très amusant. »

Elle avait cru comprendre que ce n'était pas le cas de tout le monde dès le départ, mais après tout elle était née là, et elle était l'enfant de la Fée Rouge...

« Quant à mes frères... Mordred est beau, lui aussi, et puis il a, quand il choisit de ne pas la cacher, une aura d'autorité qui l'identifie facilement. Il aime se battre, il aime asseoir son autorité, et puis aussi faire souffrir, comme il se doit. »

Son sourire se fit plus fin, plus malsain, sur cette dernière phrase. Elle adorait son aîné, qui le lui rendait bien, et partageait son goût de ce genre de choses... Bien qu'elle ne soit pas aussi démonstrative que lui quand elle s'amusait.

« Oh, et puis il aime aussi se livrer à d'autres activités plus charnelles, si tu vois ce que je veux dire. D'ailleurs je suis sûre qu'il te trouvera tout à fait à son goût quand il te rencontrera. Ce qui m'amène à te prévenir que ce qu'il veut, il l'obtient toujours. »

C'était l'idée qui l'avait frappée quelques instants plus tôt, quand elles avaient évoqués les pouvoirs du Prince Noir. Elle se pencha sur vers son amie, un grand sérieux dans ses yeux noirs.

« Je connais assez mon frère pour savoir qu'il te voudra, Olympias. Il essayera de te charmer, et crois-moi il sait y faire mieux que personne, je l'ais déjà vu à l'oeuvre... Et si par malheure tu lui résiste, au nom de ton amour ou pour quoi que ce soit d'autres, il utilisera d'autres méthodes, moins... Plaisantes. Pour toi, s'entend. »

Mordred était Mordred, et c'était comme ça qu'elle l'aimait, son ténébreux grand frère. Pour rien au monde elle n'aurait voulu qu'il change, mais là les choses pourraient éventuellement poser problème, si elle n'écartait pas les difficultés elle-même.

« Comme j'ai bien l'intention de lui parler de toi de façon préventive, et en bien, car tu es ma meilleure amie, il sera au courant de qui tu es. Et pour les liens qui nous unissent, ainsi que l'amour que Méléagant a pour toi, il ne te fera probablement pas de réel mal... Enfin, il a pas intérêt... »

Une moue déforma brièvement ses lèvres sur ces dernières paroles. Elle, elle ne ferait en tous cas jamais de mal à Mordred... De mal sérieux. Mais les disputes fraternelles existaient aussi, et quand un des camps manie le feu, ça peut faire mal, même si les blessures seraient toujours soignées après, par elle ou par leur mère, au pire.

« Mais je pense quand même que tu serais blessée, mentalement, s'il devait en arriver à te violer... Alors je te le demande, comment réagirais-tu s'il essayait de te mettre dans son lit ? »


Elle avait besoin de savoir ça, histoire de préparer le terrain, d'un côté ou de l'autre. Soit en faisant renoncer son frère, soit, plus probablement, en faisant changer d'avis Olympias...
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptySam 26 Juin - 23:34

Olympias c'était levée pour faire les cent pas, levant les yeux au ciel ou les fermant, avant de carrément éclater de rire. La jeune femme ne s'en offusca pas outre mesure, étant donné le choc qu'elle venait de subir et l'était nerveux qui devait en résulter. De quelqu'un d'autre, ou dans une autre situation, elle aurait pu mal le prendre, mais pas ici... Pas avec elle...

« Et bien… Je dois t’avouer que je ne m’attendais absolument pas a ce genre de question.. Et la réponse n’est d’ailleurs pas particulièrement bien dessinée dans mon esprit…. Je pense que tout dépendra aussi de la façon dont s’y prendra ton frère. »

Il s'y prendrait merveilleusement bien... Sauf éventuellement s'il était de mauvaise humeur. Mais quand il le voulait le Prince Noir savait être le plus charmant des hommes. C'était le fils de Morgane, après tout, et lui aussi tenait beaucoup de sa mère...

« Comme tu le sais, mon cœur ne bat que pour Méléagant, et l’idée de le tromper est vraiment très loin de me plaire, mais s’il s’agit de Mordred et que ce serait pour moi le plus grand des honneurs que de lui faire plaisir. »

Bon, c'était mitigé, mais au moins elle ne rejetait pas vraiment l'idée en bloc. Au pire du pire, puisque le seul obstacle semblait être Méléagant, elle lui demanderait de donner son autorisation. Et s'il voulait pas elle le forcerait, si c'était pour éviter de trop faire mal à la belle blondinette qui était devenue sa seule, et donc sa meilleure amie. Et puis ça aurait été dommage de la blesser alors qu'elle semblait si enthousiaste pour son frère et leur cause !

« Je ne pense pas que je m’offusquerai, mais il est certain que je ne m’offrirai pas a lui... »


Mmmmh... Voilà qui était moins bien, parce qu'elle serait sans doutes forcée de le faire à un moment où à un autre... Et Alwine était sûre qu'elle aimerait ça, finalement !

« Je préfèrerai amplement que telle situation n’arrive jamais. »

Oui, ça elle avait comprit, et elle aurait même pu le dire avant de commencer. Elle regarda la blondinette de ses beaux yeux sombres, très sérieux, et secoua doucement sa tête.

« Oh, ma chère Olympias... Je peux malheureusement t'assurer avec une marge d'erreur quasi-inexistante qu'elle arrivera bel et bien. Je connais mon frère, et je l'aime comme il est, et il ne résistera pas à l'envie de coucher avec toi. »

Certes, elle l'aimait comme ça, son frère adoré. Il était sombre, charismatique, charmeur et n'acceptait jamais les obstacles qui se dressaient devant lui. Sa volonté était indomptable, et c'était aussi un homme à femmes, c'était indéniable.

« Écoute, Méléagant le connaît bien, lui aussi, et il comprendra aussi vite que moi, s'il ne l'a pas déjà fait. Je suis sûre qu'il comprendra et qu'il ne t'en voudra pas... Pas trop longtemps tout du moins. Au pire je lui expliquerais. »

Et lui, il ne lui ferait jamais de mal, assurément, sinon il passerait à la grillade, quitte à devoir le restaurer après pour que son amie puisse encore en profiter tant qu'elle voulait.

« Quant à Mordred, il sait être très persuasif quand il veut... Mais par contre il a ses humeurs, lui aussi. S'il est dans un bon jour il prendra ça comme un jeu. Sinon, il s'énervera assez vite et il te prendra de force. Ou quelque chose entre les deux. »

Il fallait bien dire ce qui était, elle n'allait pas utiliser des demi-mots. Son frère était comme il était, et il était nécéssaire de le prendre comme ça. Il était merveilleux, d'ailleurs, même en étant purement objectif... Alors de son point de vue.

« Si je te dis tout ça, c'est pour ne pas que tu souffres plus tard, Olympias. Le sexe et l'amour sont deux choses distinctes, alors ne t'accroche pas à ta fidélité ici... C'est Mordred, et ça vaut bien une petite exception, non ? »

Après tout, c'était l'homme le plus exceptionnel du monde... Avec son père et son autre frère, en compétition sérieuse. Et puis ça allait être le Roi, de droit divin s'il vous plaît !
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyMer 7 Juil - 23:49

Alwine ne voulait vraiment pas diminuer l’envie d’Olympias à venir au Château de Morgane. Mais elle savait bien que les dégâts seraient milles fois pires si elle ne faisait rien pour prévenir la situation qu’elle prévoyait inéluctable. La grecque était belle et Mordred était… hé bien Mordred, tout simplement. Il était donc nécessaire d’aplanir largement le terrain, et elle le ferait du côté de son frère également, quand elle le reverrait.

« Si, bien sur que si. Ce serait même un honneur que ton frère s’intéresse à une simple disciple comme moi. »

La princesse pyromane sourit à son amie, répondant à son propre sourire. Elle ne voulait rien tant que cela se résume à ça, et que, surtout, la blondinette prenne toujours autant de plaisir à venir les rejoindre, à rencontrer le siens, à découvrir le château, malgré tout cela…

« Mais… tu ne m’as pas encore parler de Leif… »

Le sourire de la « Déesse » se fit proprement éblouissant à la simple évocation de ce nom tant chéris par celle qui était déjà devenue sa meilleure amie, puisque la seule.

« Ah, Leif… »

Sa voix c’était faite rêveuse, et un amour profond y transparaissait. Devant Olympias, elle n’avait pas besoin de dissimuler ses émotions, et il était évident qu’elle était tout sauf impartiale au sujet de son jumeau, plus encore que pour le reste des siens.

« Hé bien il me semble t’en avoir déjà parlé un peu, tantôt. Il est… formidable. C’est l’être le plus remarquable que je connaisse, mais je dois bien avouer que je l’aime tellement que je ne suis sûrement pas la meilleure des références là-dessus… Disons qu’objectivement c’est l’un des meilleurs. »

Son sourire ne semblait pas vouloir quitter ses rêves, un bien malicieux à présent, tandis qu’elle parlait de l’être qui comptait le plus dans sa vie, celui dont elle était le plus proche.

« Comme je te l’ais dit, il est fort et rapide, s’étant entraîné avec les meilleurs chevaliers du Château, parfaitement au courant du maniement des diverses armes qui peuvent être utiles en situation réelle. »

Elle avait plus d’une fois été voir s’entraîner son frère, y comprit avec le cher et tendre de son interlocutrice, ne se gênant pas pour taquiner les combattants de temps en temps. Après tout, elle était la fille de Morgane, il lui fallait tenir son rang.

« Mais surtout, il est extrêmement intelligent. Il tient de papa sur ce plan-là, et il se révélera peut-être encore « pire » que lui quand il sera adulte, tant à petite qu’à grande échelle, qu’il s’agisse de ses propres affrontements ou de choses à plus grande envergure. »

Bien entendu, elle ne mentionna pas le fait qu’elle aussi avait hérité d’une bonne part de l’intelligence paternelle, en partie parce qu’elle n’en avait pas vraiment conscience. Elle était une vile manipulatrice, rusée comme il se devait, mais ne se considérait pas comme aussi retord que son frère ou son père.

« Oh, et puis il est beau, mais ça c’est de famille. »

Cette fois, elle s’incluait bel et bien dans le « de famille ». Elle était belle, comme sa mère et ses frères, comme son père et, même si elle n’en avait pas encore consciente, comme sa tante. Il n’y avait qu’un certain porc couronné qui échappait à la règle…

« Autre chose que tu voudrais savoir ? »
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyLun 19 Juil - 23:12

Il était vrai, et même incontestable, qu’elle aimait parler de son frère jumeau, ou encore qu’il était l’être qu’elle aiamait le plus au monde, entre tous. Elle adorait son père, elle vénérait sa mère, elle aimait son ainé, mais Leif, Leif… C’était quelque chose d’autre : quelque chose de plus. C’était son jumeau adoré, et celui qui aurait ne serait-ce qu’envisagé un instant de lui faire du mal aurait eu la joie, toute relative, de se faire calciner sur pied par la petite pyromane…

Je ne crois pas… Il ne me manque plus qu’à rencontrer le reste de ta famille pour que tout soit parfait !

Alwine sourit, malgré le soupir de son amie. Elle-même n’était pas sujette au froid, que ce soit celui du corps ou celui du cœur. Le premier, ses pouvoirs l’en protégeait, et le second, c’était son mental et son éducation qui l’en gardait. Ce n’était pas son genre de se torturer ainsi, car elle n’aurait jamais pu s’éloigner véritablement des siens, même si elle en avait été coupé pendant longtemps. Ils étaient tout ce qu’elle avait jamais eu, au fond…

« As-tu déjà des idées de ce que tu feras de ce château ? »

La Princesse répondit au léger sourire de la blondinette par un doux rire cristalin, très plaisant et pourtant porteur d’un amusement indéniable. Ses yeux noirs pétillaient de cette même joie.

« Déjà, ce ne sera pas mon château, mais celui de mon frère, et de ma mère. Mordred l’aménagera comme il le voudra, mais je suis sûr que ce sera des plus plaisants. Des salles de tortures, des baraquements, un harem ou deux… »

C’était dit toujours avec un certain amusement malicieux, mais ça n’en restait pas moins sérieux, sur le fond tout du moins. Son frère ferait de cet endroit un prolongement du Château de leur enfance, à sa sauce, et il avait toujours aimé la torture, la guerre et les femmes.

« Mère y apportera sans doutes quelques modifications magiques, parce que ce tas de pierres inertes est franchement insalubre comparé à notre Château. Ceci sera un siège de pouvoir, pas une ridicule cour d’inutiles comme maintenant. Les membres de la Famille Royale auront leurs ailes, et les Chevaliers fidèles leurs vastes appartements. Bien sûr, Mordred restera le seul maître, mais je connais bien mon frère, tout de même. »

Elle se voyait déjà dans cette vie dorée de Princesse du Sang, sœur chérie du Roi incontesté et incontestable de Bretagne, libre comme le vent et aussi chaotique que capricieuse, sans compter le luxe infini dont elle serait entourée. Et puis, maintenant, il y avait encore autre chose…

« Mais au fait… »

Un petit sourire mystérieux nacquit sur ses douces lèvres et, avec un air de conspiratrice, elle se leva brièvement pour aller s’assoir directement à côté de sa meilleure amie. Son regard sombre pétillait de nouveau, de mystère autant que d’amusement cette fois, tandis qu’elle se penchait sur elle.

« Dis-moi, mon Olympias, sais-tu quelle sera la religion du Royaume de Bretagne, quand le Roi Légitime sera finalement sur le trône de Caamelot ? »

La malice s’était maintenant glissée dans son sourire jusque là sybilin. La question était peut-être étrange, mais elle n’avait pu s’empêcher de l’introduire ainsi…
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyMar 27 Juil - 22:56

Alwine avait bien entendu chercher son petit effet, et même si elle ne savait pas exactement, à la base, comment il se traduirait, il était indéniable qu’il était réussi. L’expression étonnée, voir scotchée, de la jeune blondinette ne laissait aucune place au doute là-dessus, pas plus que ses yeux interrogateurs aux battements de cils qui l’étaient tout autant. Il était vrai que la question était assez innatendue - totalement innatenude pour dire la vérité - et que le sujet était tout aussi étonnant, mais elle se contenta de continuer de sourire, mystérieuse et malicieuse, ses yeux d’ébène ne laissant rien paraître d’autre que quelques éclats de cette malice et de ce mystère. Encore une fois, ses capacités de comédienne-née démontraient très largement leur étendue.

La seconde réaction d’Olympias fût d’éclater de rire. Un très long rire, en fait. Amusée, la petite pyromane se contenta de sourire de plus belle, contante d’avoir pu donner un tel fou-rire à son amie. Si elle n’avait eu quelque chose de si sérieux à dire, peut-être se serait-elle joint à elle. Elle aimait ce rire, comme elle aimait le sourire de la jeune grecque. De façon totalement inexplicable. Et qu’elle ne se soucia d’ailleurs pas le moins du monde d’expliqué, même lorsque la partisanne de son frère au fini de rire, allant même jusqu’à essuyer une larme d’amusement qui avait perlé de son œil.

« Je n’ai très sincèrement aucune idée de la religion qui s’installera après l’arrivée au pouvoir de Mordred. Je pensais que tu avais compris lors de notre rencontre à la chapelle qui la religion n’était vraiment pas quelque chose pour moi ! J’ai essayé ! »

Et de pouffer de nouveau. Ce n’était pas une expérience qu’elle enviait à la belle blonde, en fait. Et elle ne pouvait pas lui en vouloir de sa réaction : après tout, la religion, de manière générale ne lui plaisait pas franchement non plus. Seulement, quand on la plaçait comme Déesse adorée et vénérée d’un culte fanatique, d’un coup c’était beaucoup plus sympathique, allez savoir pourquoi…

« Des milliards de fois même ; mais rien ne me convient ! »

Encore une fois, son fin sourire sibyllin s’agrandit pendant quelques instants. Cette fois, elle ne doutait pas que ça lui conviendrait. D’ailleurs, elle lui proposerait sûrement d’entrer dans les Ordres… Avec un haut rang, bien entendu. Genre « Meilleure Amie de la Déesse », en plus formel et solanel. Elle le méritait largement, après tout !

« Mais fais moi plaisir veux-tu ; dis moi qu’elle puissance religieuse viendra décerveler un peu plus la cour ! »

Elle avait envisagé de rester sérieuse et faussement menaçante - elle s’avait très bien s’y prendre - mais elle lui avait déjà fait le coup si peu de temps au part avant que ça n’aurait pas été digne d’elle. Aussi éclata-t-elle de rire à son tour, ses yeux noirs pétillants d’amusement.

« Modère un peu tes paroles, ma chère ! Si tu n’étais pas ma meilleure amie, et si je ne t’adorais pas tellement, cette impertinence pourrait te valoir de gros ennuis ! Il ne s’agit pas de décerveler qui que se soit, seulement de révéler la Vérité, la seule, l’ultime ! »

Pendant un instant, elle la regarda dans les yeux, toute trace de joie aillant brusquement quitté son joli regard, remplacé par une flamme fanatique tout à fait convainquante. Et puis elle sourit de nouveau, adressant au passage un clin d’œil à sa compagne.

« Notre vérité, pour être plus précis. Et si on tient vraiment à la précision… La mienne. »


Son sourire se fit plus grand encore, éclatant même. Et en même temps toujours assez mystérieux… Son regard noir, pétillant, ne quittait plus les prunelles de la magnifique blondinette.

« Rend toi compte que tu parles à une Déesse, Olympias ! Une flamboyante et rédemptrice Déesse, si tu veux tout savoir. »

Toute la grandeur potentiellement impressionnante de cette déclaration fût balayée par le nouvel éclat de rire qui suivit. Pas question de se prendre trop au sérieux dans ce rôle de Flamme Divine, c’était une supercherie, elle le savait très bien et n’avait aucune illusion du contraîre.

« C’est une idée de Père… Enfin, un de ses remarquables rattrapages après une petite… gaffe, disons. Je me suis mit en colère - ça m’arrive rarement - et j’ai légèrement carboniser un village qu’on était sensé défendre des brigands… »

« Mise en colère » n’était peut-être pas l’expression juste pour décrire son boulversement intérieur et extérieur. Mais elle n’avait pas envie de s’apppesantir là-dessus, pas maintenant - et pas spécialement à quelque moment que ce soit - et elles n’avaient pas besoin de ce genre de détails, ici.

« Quand nous nous sommes calmés - p’pa était en colère aussi - il nous a fait rattraper les brigands et on a fondé une religion… Elle prend bien, d’ailleurs, pour le moment. Les brigands ont bien prit aussi, pendant la démonstration… »

Très bien même. Les imbéciles, ils n’avaient comprit que trop tard, bien trop tard, le sort qui les attendaient. Ils avaient cru être épargnés. Ils avaient eu tord… Qu’avait à faire Morgane de leurs misérables vies, surtout comparé à ce qui avait été lancé…

« Tu crois que je pourrais te convenir, comme Déesse ? »

Son sourire revint encore, malicieux et pétillant, tout comme l’était son regard. C’était une vraie question, mais elle se doutait quand même un peu de la réponse…
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyLun 2 Aoû - 9:37

En regardant attentivement les yeux de son amie, Alwine se dit qu’elle n’avait pas abordée la chose par le bon bout. Il lui avait semblé, pourtant… En tous cas, elle s’était bien amusée à le faire, et c’était sans doutes le principal. Pour le reste, elle pourrait bien vite rectifier le tir. Parce qu’il faudrait le faire. On n’était pas sensé réfléchir pour répondre à une question qui n’attendait qu’un « oui » sortit au milieu d’un fou-rire complice devant l’idée saugrenue qu’une telle religion ait pu prendre à partir d’un tel événement. Encore moins avec cette expression enfuie au fond du regard…

« Et bien… »

Rien que ça, c’était déjà mauvais. Mais la petite princesse divinisée presque par elle-même laissa poursuivre la jolie petite blondinette, plutôt curieuse de savoir ce qu’elle avait pu dire de travers. Elle était encore en apprentissage, par certains côtés. Elle était si jeune !

« Comme tu l’as sûrement compris…. La religion et moi ne faisons pas bon ménage, et ce n’est pas qu’une question de mauvaise ou de bonne croyance ; c’est plus un problème de convictions…. Je suis très clairement contre le fait d’aduler un être supérieur dans le cadre d’une religion… »


La fille de Morgane hocha la tête. Elle ne pouvait qu’être d’accord avec ça, elle l’avait fait passé, lui semblait-il, dans la chapelle, lors de leur rencontre. Aduler un être supérieur - sauf sa mère, mais c’était pas religieux - n’entrait franchement pas dans son cadre de compétence. C’était juste que là, c’était elle qui devrait se faire aduler, ce qui ne serait pas trop difficile comme travail… Et puis, ce serait aussi pour le bien de Mordred et de son royaume, alors…

« Mais si tu ne m’obliges pas a te prier tous les jours et a te faire des offrandes humaines et végétales trop souvent… Je devrais pouvoir être capable de faire une concession…. »


Elle ne pu s’empêcher de sourire largement, amusée. Visiblement, elles s’étaient mal comprises toutes les deux, mais ça arrivait, en amitié, même entre les meilleures amies, non ? Elle le supposait, en tous cas, puisqu’Olympias était sa seule et unique expérience en ce domaine… Ce que la belle blonde n’aurait pas dû oublier si vite et si facilement !

« Ça ne fera très probablement pas de mal aux simples mortels de se courber devant toi en te craignant de tout leur corps tout en te désirant et t’adulant comme jamais personne avant….. »


Le manque de conviction restait assez flagrant, et cette fois ce fût au tour de la princière Déesse d’éclater d’un rire irrépressible. Elle dû se raccrocher à la table, derrière le duo, pour éviter de glisser du banc où elles étaient assises, tant son fou-rire était intense. Même quand, après de longues minutes, elle parvint à retrouver un semblant de calme, ce n’était pas sans brefs éclats de rires, et ses yeux brillaient d’un amusement teinté d’affection.

« Oh… Olympias, voyons ! »

Il n’y avait pas la moindre trace de réprimande dans sa voix, elle était encore beaucoup trop amusée pour cela. Respirant un bon coup, elle réussi à calmer complètement son rire.

« Tu me ferais presque de la peine de dire ça ! Bien sûr que non que tu n’auras pas à m’adorer ! Toi, tu serras du bon côté de l’autel, tu sauras très bien que ce n’est qu’une mascarade et un mensonge destiné à faire suivre les foules du peuple. »

Impulsivement, elle glissa sur le banc, jusqu’à se retrouver tout contre la jeune femme, pour la prendre soudainement dans ses bras et l’y serrer doucement et longuement.

« Je t’apprécie beaucoup trop pour te forcer à faire toutes ces bêtises - même si elles seront bien moins fournies dans le domaine des rites ridicules que cette stupide religion chrétienne. Tu devras peut-être participer à quelques cérémonies de temps en temps, pour la galerie, mais aux grandes occasions seulement. Tu es ma meilleure amie, ne l’oublie pas ! »

Après une dernière étreinte, elle se dégagea, remettant ses cheveux en place au passage. Ce genre de manifestation ne lui ressemblait vraiment pas, mais bien des choses ne lui ressemblaient pas dans sa relation avec la blondinette.

« Ne vas pas croire que je crois à ces foutaises, surtout ! C’est un moyen de contrôler le peuple une fois le pouvoir acquis, et de le soulever avant si nécessaire, pour une bataille ou une simple agitation de masse. Étrangement, l’un des fondements de cette religion est que tous les Rois de Bretagne doivent passer l’Épreuve du Feu Sacré. Survivre à mes flammes, comme les premiers fidèles de la Véritable Foi… Et quelque chose me dit que si ça ne posera aucun problème à Mordred, le porc couronné risque d’avoir plus de mal à s’en sortir… »

Griller son demi-oncle ne serait pas pour lui déplaire. Il était le symbole de tout ce qui s’opposait à sa famille, à leur règne, à leur gloire, à leur véritable vie quoi ! Sans lui, les pseudo-Chevaliers s’évanouiraient, désunis, et Caamelot serait à eux !

« Comme il comprendra sans doutes finalement, il ne viendra pas, il sera infidèle, et les croyants se soulèveront contre lui. Ce qui nous fera une armée pour une éventuelle guerre. Et s’il ne comprend pas, ce sera encore mieux : tout prendra fin, et le règne de Mordred pourra commencer, avec une religion officielle qu’on répandra partout en Bretagne, histoire de gérer plus facilement la populace. Ca évitera l’ingérence des religions du continent dans nos affaires. Ou dans nos vies, ce que je préférerais franchement éviter, je suis sûre que tu me comprend… »

Elle, elle n’aurait jamais idée d’aller mettre les cousins au sol, ou autre fadaise. Elle s’amuserait sans doutes avec sa mère et peut-être quelques autres - dont la jolie grecque, allez savoir - à trouver des règles et cérémonies, les paysans en avait besoin, mais elle ne tomberait pas dans ces ridicules travers !

« Je ne cherche pas l’adulation, j’aurais été déjà bien assez adulée et désirée comme « simple » Princesse de Sang et sœur chérie de Mordred. Mais en l’occurrence nous avons saisit l’occasion. Mes pouvoirs se prêtent à merveille à la religion, nous avions une magnifique ouverture avec des gens prometteurs - surtout le Grand Prêtre, assez joli garçon en plus… »

Un léger sourire s’attarda sur les lèvres douces de la - très - jeune femme. Elle n’était pas sûre de rester dans la chaste relation Déesse-larbin, avec lui, mais c’était encore une simple idée… Elle revint bien vite à sa compagne du moment.

« En plus, ça fera des taxes en plus dans les coffres, « pour le culte »… Alors, maintenant, notre projet trouve-t-il plus grâce à tes yeux. Tu peux être franche, je n’aime pas quand tu cherches des mots complaisants… Je ne me fâcherais pas pour de vrai contre toi tu sais… »

Le pire, c’était qu’elle était sincère… Et qu’elle disait même vrai ! Souriant encore, une autre idée revint dans son esprit, qui était déjà venue y papillonner au par avant.

« Mais au fait… Participer à notre petite histoire, ça ne te dirais pas ? On te trouverais quelque chose pour te dispenser de la plupart des cérémonies, ça ferait une excuses pour les mauvaises langues qui survivraient à notre arrivée… Et surtout pour le peuple. »

C’était une simple demande, elle le fit passer dans le regard qu’elle offrait à son amie. Elle n’allait pas l’obliger à participer à leur grand-œuvre, après tout…
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MessageSujet: Re: Le coeur des volontaires _ Alwine   Le coeur des volontaires _ Alwine EmptyDim 8 Aoû - 23:39

C’était difficile à croire, mais, à nouveau, quelque chose n’allait pas. Alwine avait même l’impression, à regarder la jeune femme, que ça allait encore moins bien qu’avant. Elle avait cru, pourtant, que tout s’arrangerait après ça petite explication. Elle y avait vraiment cru. Mais visiblement, elle avait encore fait une gaffe quelque part… Elle était encore bien jeune, la pauvre petite, et si grands que soient ses talents dans bien des domaines, il lui manquait encore de l’expérience, de façon indubitable…

« Mais c’est un mensonge ! »

Un cri du cœur, sortit de la gorge de la belle blonde. La pyromane en herbe n’aurait pas cru que ce genre de choses la gênerait… Elle était une partisane de Morgane infiltrée, après tout ! Elle mentait presque sur tout, et à tout le monde ! Jamais la princesse n’aurait soupçonné que les mensonges, perpétrés pour une bonne cause - celle de Mordred - puissent poser problème à son amie…

« Je ne sais pas quoi te dire Alwine. Pour être parfaitement franche, je ne veux même pas essayer d’y réfléchir. Je ne sais plus quoi penser, qui croire et je sais encore moins ce que je dois faire. »


Oulà, ça n’allait vraiment pas ! Si elle commençait à faire vaciller la résolution de ses agents infiltrés, sa mère allait lui passer un sacré savon ! Sans compter qu’elle ne voulait pour rien au monde faire souffrir Olympias, fût-ce mentalement, et encore moins la détourner, si peu que se soit, de la cause de son frère ! Une certaine appréhension se lisait dans ses yeux si sombres, appréhension qu’elle ne cachait même pas. Elle n’y songeait pas, et même son contrôle inconscient semblait avoir disparut…

« Mais je fais partie du peuple ! Je suis le peuple ! Et tout comme toutes les autres personnes qui en font partie, je veux qu’on me dise la vérité ! J’estime avoir le droit de connaître la vérité ! Si je dois payer des taxes, je veux qu’elles soient justes ! Je ne veux pas d’une liasse de mensonge sans fin ! Je me bats pour que notre roi parte à cause de ces mensonges ! Je ne le fais absolument pas pour retomber dans une autre série de cachoteries !  »

Ceci expliquait cela… Elle ne pouvait pas être en contradiction avec l’hellène sur ce genre de choses. Pas sur la fin de ses paroles en tous cas. Le début, c’était une toute autre histoire… Mais elle aurait voulu ne pas avoir à dire ce qu’elle allait dire. Si elle avait été plus habile, plus douée, plus intelligente, elle aurait su l’éviter, elle aurait su bien s’exprimer avec la jeune femme, ne pas tomber dans les travers de sa jeunesse. Ses yeux tourbillonnaient d’émotions conflictuelles…

« Olympias…. Je… »

Elle s’arrêta, à court de mots. Elle n’était pas douée pour les conversations difficiles. Pas quand les sentiments étaient en jeu. Définitivement pas… Cette fois, il n’y avait pas de rage, toutefois, ce qui supprimait la possibilité de l’incendie, qui aurait été plus lourd de conséquences ici…

« Je suis désolée si je me suis mal exprimée, si je t’ais blessée… Je… Même si je n’aime pas y penser, je suis encore très jeune, tu sais. Il me manque sans doutes le trésor de connaissances intuitives des gens amassé pendant une enfance normale… Je ne voulais pas te choquer, ou te peiner. Je… Père aurait su t’exprimer bien mieux que moi ce que je voulais te dire… »

Alors même qu’elle le disait, elle se rendait compte que ça n’aurait peut-être pas été le cas. Enfin, pas s’il avait été dans les mêmes conditions. Lui non plus n’avait pas été très doué pour les sentiments, quand ils avaient eu cette fameuse conversation… Mais s’il avait été neutre, il aurait su lui dire tout ça bien, bien mieux qu’elle, c’était sûr… En même temps, ce n’était pas vraiment difficile…

« Écoute… Tu n’es pas du peuple. Ou tu ne l’es plus. Comme tu préfères, mais tu n’es pas sur le même pied d’égalité qu’eux. Tu as bénéficié d’une bien meilleur éducation, d’une vie qui t’as permis d’avoir une opinion, d’une mère qui t’as montré les mensonges du porc, le père de l’actuel roi. Tu as vécu des choses qui t’on montré que celui-ci ne valait pas mieux. »

Elle pensait, notamment, à la mort du père de la jolie blondinette. Ce n’était pas une expérience heureuse, mais les expériences heureuses n’étaient pas les seules à faire avancer les gens… Loin de là, en fait, même si elles étaient bien moins plaisantes…

« Tu t’es fondue parmi les nobles, tu as apprit leur vrai nature. On t’as enseigné des choses qu’aucun membre du peuple ne pourrait même imaginer. J’entend le « vrai » peuple, les gens simples de la campagne et des villages, les petites gens des villes. Ils ne savent rien de ma mère, des mensonges de mon demi-oncle, ou de tout le reste. »

Autant de choses qu’ils apprendraient bientôt. Très bientôt. Quand l’usurpateur serait enfin renversé, et probablement tué, que ce soit de la main de son frère ou d’une autre, comme il le méritait. Quand, enfin, le Roi légitime serait monté sur le trône.

« Tu peux te sentir proche d’eux, te préoccuper d’eux. C’est admirable. Sans doutes cela sera-t-il utile plus tard, si tu décides de t’impliquer un peu dans le gouvernement, qu’il soit politique ou religieux. Mais tu n’es pas le peuple. »

Ses yeux, magnifiques et sombres, n’avaient pas quittés ceux de sa compagne. Ils avaient capté son regard et ne le lâchait point. On pouvait y lire qu’elle était désolé de devoir lui dire ça, mais que c’était nécéssaire. Et tellement d’autres choses aussi…

« Le peuple ne veut pas la vérité. Les rares qui ont eu assez de temps pour se pencher sur une telle question et qui croient la vouloir se trompent. Ils ne sont pas près, ni eux ni les autres. Si on leur assénait la vérité, qu’il n’y a sans doutes pas de dieux et que s’il y en avait ils se ficheraient pas mal des prières et des grotesques rituels religieux, ils ne le croiraient pas. Ils continueraient de pratiquer leurs rites. Ils pourraient même se rebeller, ou suivre en cachette une religion sombre qui les appelleraient à quelques pratiques obscures. »

Malgré sa jeunesse avouée plus tôt, elle ne parlait pas dans le vide. Elle l’avait vu. Elle avait sentit l’espoir, le soulagement intense chez les villageois quand ils avaient pu se réfugier dans sa religion. Ellle avait parcouru la campagne et vu de ses yeux ce dont elle parlait. Quand elle avait posé la question, on lui avait expliqué, à elle aussi, ne faisant que confirmer ses impressions.

« J’en ais peut-être parlé avec une bien trop grande légèreté, parce que l’enfant encore si présente en moi, par moment, ne peut s’empêcher de s’amuser de tout cela, mais cette religion n’en est pas moins nécessaire. Ainsi, nous canaliserons la superstitions du peuple, des gens simples et proches de la terre, de ceux qui travail tous les jours d’une vie saine et bien remplie, et qui n’ont pas le temps ou l’intérêt de se pencher sur les grandes questions existentielles. »

Une autre chose qui lui avait été dites, dans un soupir, par elle ne savait plus qui. Sur le regret d’une vie aussi simple, que se soit dans les champs ou à la guerre, où, contrairement au Château de Morgane, on n’avait pas le temps de réfléchir au monde et aux dieux…

« Tous ses gens ont besoin d’attaches mystiques. De quelque chose à remercier en cas de bonheur, à maudire en cas de malheur, à implorer devant un désastre qui vient. Concilier cette religion nécessaire avec un état tel que nous le créerons, c’est le mieux que nous puissions faire. Si nous ne leur donnons pas cette religion, ils en trouveront une autre, qu’ils se fabriqueront ou qui viendra du continent, de gens qui leur diront de faire des choses mais qui n’auront que faire du bien être de la Bretagne et de son peuple, contrairement à nous ! »

On pouvait lire à présent dans ses prunelles d’habitude si neutre une véritable passion pour ce qu’elle disait. Elle y avait réfléchit, une fois l’affaire faite. Elle en avait parlé aussi, s’amusant souvent de la chose avec cet interlocuteur, en discutant parfois plus profondément…

« Et si cette religion pouvait contribuer, demain, à la mort de l’usurpateur, où serait le mal ? Cette guerre prendrait fin, de même que son règne. Nous n’aurions plus à supporter toute cette injustice et ce mensonge ambiant. Des gens comme toi n’auraient plus à souffrir, loin de ceux qu’ils aiment, dans un environnement qui n’est pas le leur, mais pourraient vivre librement, et ne te crois pas la seule. Des vies et des souffrances seraient épargnées. Cette guerre prendrait fin. »

Et Mordred montrait sur le trône. Et tout serait enfin bien. Comme ça aurait toujours dû l’être. Plusieurs noms, plusieurs visages, défilèrent dans sa tête. De gens qui peinaient ou qui souffraient sous le régime arthurien. Des gens qu’elle avait croisé, rencontré. Avec qui, souvent, elle avait parlé.

« Peut-être un jour pourrons-nous leur ouvrir les yeux, peu à peu, en y travaillant avec patience. Mais il est nécessaire d’avoir une religion forte pour qu’elle s’implante. Pour qu’elle nous aide à stabiliser le royaume une fois l’usurpateur déchu. Pour qu’elle évite les guerres sanglantes contre notre propre peuple, aveuglé par la propagande arthurienne et les chevaliers qui s’en tireront et se feront un plaisir d’essayer de le soulever. Parce qu’on leur dira que cela est voulu par les dieux, ou par la Déesse, et que donc ils fêteront l’évènement, épargnant encore tellement de vies ! »

Elle était bien des choses, cette princesse incendiaire, mais elle n’était pas stupide. Un pays c’était aussi son peuple, qui peinait pour qu’il survive. Bien sûr, il fallait des chefs, et du luxe pour les entourer, afin qu’ils se démarquent bien et se fassent respecter leur autorité, qui leur permettait de dicter ce qui était le mieux. Mais le peuple était nécessaire, lui aussi.

« Dis-moi, Olympias, est-ce si terrible ? Un petit mensonge qui apportera bonheur et paix, qui permettra de sauver tant de vies humaines ! Un mensonge qui nous permettra, à nous seuls, de contrôler la religion et donc de mettre en place quelque chose d’aussi sensé que possible, de peut-être, une fois établit, apporter peu à peu la vérité, si le peuple y est prêt, ou de permettre aux générations futures de le faire. Dis-le moi franchement. Je ne t’aimerais pas moins, je ne tiendrais pas moins à toi, tu ne seras pas moins mon amie. Est-ce si mal et si terrible ? »

Dans son regard, qui n’avait pas quitté celui de la blondinette, il y avait bien des émotions, mais surtout la sincérité et l’attente. Elle avait dit ce qu’elle en pensait, du mieux qu’elle le pouvait, en essayant de trouver les mots les plus juste possibles. Elle se fichait de l’adulation, au-delà du simple plaisir que ça lui apportait sur le moment. Elle aurait sa cour d’adorateurs rien qu’en tant que Princesse de Sang et femme fatale. Elle voulait connaître l’avis de son amie, de sa meilleure amie. De son unique amie. Les amies faisaient ce genre de choses, non ?
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