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 Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]

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Accolon

Accolon



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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptyMar 2 Mar - 22:19

Accolon nota du coin de l'oeil que sa jeune fille avait l'esprit vif. Non pas qu'il en eut douté - elle tenait de lui tout de même - mais en être conforté était assez grisant. Une pointe de fierté qui se changea en amusement lorsqu'il regarda le petit bout de femme à la chevelure noire charger pour rattraper les cavaliers.
Un petit trot suffisait amplement pour courser les deux types à pieds. Il finit même de tendre la corde de son arbalète en sifflotant, pour se rendre compte que les deux gus étaient tombés à genoux de terreur. Ah oui, la combustion spontanée des chevaux... Pour sûr que ça vous refroidit toutes les ardeurs du monde ça. Accolon leur lança un bout de corde.

- Bon, j'suis sûr que vous saurez vous attacher vous-même. Même pas besoin de se fatiguer à les mettre en joue. L'un deux sembla se relever avec un peu plus d'audace et Accolon dût lui décocher un carreau qui lui arracha une oreille. Merde, moi qui visait une simple estafilade au cuir chevelu. Soit, c'est bien vu, moi je peux pas vous griller sur place. Mais crois-moi bien capable de te faire sauter l'autre oreille si ça me chante.

Incroyable comme la magie facilitait les choses. Vraiment. Dire qu'en repensant à sa dernière exécution publique, ça lui avait bien pris 3 heures. Combattre pour se faire respecter, puis order à droite à gauche de rassambler du bois pour un bûcher, se refaire respecter encore, trainer les condamnés qui pissaient du sang et ouvraient leurs gueules pour crier à la mort. Là, tout était tranquille. C'était reposant.
A part bien sûr ce stupide canasson qui, pas encore habitué au bruit des armes et à l'odeur du sang, trépignait sur place rien que pour une petite oreille. Temps de bouger de nouveau. D'un signe de tête, Accolon ordonna aux deux brigands de se mettre en marche, non sans avoir précédemment jeter leurs armes.

- Ca n'en deviendrait pas lassant à la longue, avec ce petit pouvoir ? Haha, désolé pour la pique ma fille, c'est juste que pour ma part j'en ais mis du temps avant d'apprendre à me faire obéir comme cela. C'est rageant, héhé. Le paternel semblait tout sauf enragé au contraire, amusé et de bonne humeur plutôt. A la vérité, Accolon était assez surpris : son plan marchait comme sur des roulettes, faisait longtemps que c'était pas arrivé depuis sa déconfiture avec Prudence dans les rues de Camelot. Allez hop, tous en marche et vous avez même le droit de passer devant les gus.

Accolon vint se placer aux côtés de sa fille, suivant les futurs condamnés quelques mètres devant eux. Le retour allait être un peu plus long et le traître en profita pour s'imaginer mentalement le déroulement de la scène. Jusqu'à ce qu'un des types reprit assez de courage pour les héler.

- Et z'lez faire quoi d'ous ? 'a au villa' là ? Note pour plus tard, convaincre Mordred d'enseigner les lettres et le language à ses sujets.
- On vous ramène au village pour prouver que vous referez plus les mêmes bétises. Si vous vous comportez bien et la fermez, peut-être qu'on vous prendra avec nous par la suite.
- Z'êtes qui pour que vous prend' pour des mi'ciens ?
- On est sous les ordres de Morgane pauvre con. Maintenant, ta gueule et marche.
Accolon espérait que la peur - et l'appat, car Morgane paie bien - qu'il lut dans les yeux de l'homme soit bien réelle, car malgré ces ordres de brigands intacts il avait sérieusement envie de lui briser quelques membres pour être aussi lent d'esprit.

L'amant de la Fée haussa les épaules en direction d'Alwine une fois que les regards les eurent quittés. Un mensonge en valait bien un autre. Il reprit d'une voix un peu plus basse pour sa fille.

- Bah, qu'ils croient ce qu'ils veulent, ils seront morts d'ici peu de toute façon. Je te laisse faire pour la suite petite déesse ? N'hésite pas à me donner des ordres en présence des villageois. De toute façon... je ne suis que ton humble serviteur mortel. Le ton était faussement servile, et ponctué d'un sourire en coin.
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Alwine de Boron

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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptySam 6 Mar - 20:29

La manoeuvre avait été rondement menée, comme de bien entendu. N'était-elle pas Alwine, Alwine de Boron, fille d'Accolon et de Morgane, la Fée Rouge ! Elle faisait jaillir le feu de ses paumes, ses yeux pouvaient déchaîner le plus terrible des brasiers et les flammes obéissaient au moindre de ses désirs. Comment ces pauvres mortels auraient ils pu avoir la moindre chance contre elle, eux, de malheureux brigands de bas étages qui avaient eu la folie de s'en prendre à un village placé sous la protection de la légitime souveraine de la Bretagne ? Du reste, elle pu voir du coin de l'oeil, tandis qu'elle riait, que son père n'avait pas eu beaucoup plus de difficulté à faire prisonnier son duo de bandits, aillant à peine eu tirer dans une oreille pour leur remettre les idées en place... Ce que ces gens étaient impressionnables !

Souriant toujours à pleine dents, notre pyromane rejoignit son père, poussant devant elle ses prisonniers maintenant réduits à marcher... Elle avait fait disparaître les flammes, mais pouvait les refaire venir en un instant, et elle était sure que ces pauvres types le comprenaient parfaitement... Et sinon, et bien ils le comprendraient rapidement.

« Ca n'en deviendrait pas lassant à la longue, avec ce petit pouvoir ? Haha, désolé pour la pique ma fille, c'est juste que pour ma part j'en ais mis du temps avant d'apprendre à me faire obéir comme cela. C'est rageant, héhé. »

Venant d'un autre et dans une autre circonstance, elle aurait pu être vexée. Mais certainement pas venant de lui... Sans compter qu'il avait l'air tout sauf de mauvaise humeur. Que du contraire, il avait l'air parfaitement heureux, ce qui ne faisait que la rendre plus contente, elle. Pour une première mission, c'était véritablement un succès... Mais bien sûr, ce n'était aussi qu'un début...

« Allez hop, tous en marche et vous avez même le droit de passer devant les gus. »

Et, comme de bien entendu, les quatre futures victimes obéirent biens sagement, sans moufter... Il fallait bien dire aussi que s'ils avaient tenter de s'écarter de la bonne route, ils auraient été légèrement roussit pour leur peine... Mais pourtant, l'un d'entre eux trouva finalement le courage de prendre la parole, après un moment... Ce qui était plus que ce qu'elle avait attendu d'eux.

« Et z'lez faire quoi d'ous ? 'a au villa' là ? »

Il osait s'adresser à son père et elle ? Dans un langage pareil, en plus ? S'il n'avait pas fallu les garder à peu près entier, elle lui aurait volontiers griller un membre ou deux...

« On vous ramène au village pour prouver que vous referez plus les mêmes bétises. Si vous vous comportez bien et la fermez, peut-être qu'on vous prendra avec nous par la suite. »

« Z'êtes qui pour que vous prend' pour des mi'ciens ? »

« On est sous les ordres de Morgane pauvre con. Maintenant, ta gueule et marche. »

Au moins c'était clair. En même temps, il était vraiment pas malin le gars... D'où aurait bien pu venir quelqu'un d'assez puissant pour arrêter leur chevaux d'une bonne flambée et assez cruel pour les laisser agoniser ensuite ?

« Bah, qu'ils croient ce qu'ils veulent, ils seront morts d'ici peu de toute façon. Je te laisse faire pour la suite petite déesse ? N'hésite pas à me donner des ordres en présence des villageois. De toute façon... je ne suis que ton humble serviteur mortel. »

Elle ? Donner des ordres à son père comme s'il était un humble serviteur ? Elle aussa un sourcil surprit, puis lui rendit son sourire au bout d'un instant... Ce serait des plus étranges, mais elle n'allait pas reculer pour si peu, hein ? Si la mise en scène l'exigeait, sans doutes le ferait-elle... On verrait bien ! De toute façon, ils savaient tous deux que ce n'était que commédie, et que jamais elle ne se permettrait de faire cela sans sa permission préalable... Elle avait bien trop de respect pour lui, tant en tant que père qu'en tant que stratège des Traître...

Elle ne cru pas bon de préciser une telle évidence, aussi la petite compagnie chemina-t-elle en silence jusqu'au village... Enfin, jusqu'à ce qu'il restait de village, plutôt. Les quatre prisonniers marquèrent un temps d'arrêt en voyant se spectacle, avant de tourner des yeux agrandit vers Alwine... Qui leur sourit le plus gentillement du monde.

« On vous a dit d'avancer, non ? Alors on se dépèche ! »

La seconde phrase avait claqué comme un fouet, et ce fût tout juste si les futures victimes ne continuèrent pas en courant... Le lien entre les restes de l'incendie et la petite pyromane n'était pas bien difficile à établir, et c'était le genre de choses qui vous faisait brutalement réfléchir sur la pertinence d'une quelconque discution avec elle. C'était plus impressionnant qu'une simple carbonnisation des chevaux, sans doutes... Avec un petit rire cristalin, la demoiselle de Boron fit repartir sa jument d'une douce pression des genoux... La terreur dans leurs regards était vraiment des plus plaisante. Ce qui allait bientôt suivre promettait décidément d'être des plus plaisant ! Mais avant ça, elle faisait confiance à son géniteur pour rassembler la populace et lancer le début d'exécution.

Après tout, une déesse ne s'abaissait pas à ce genre de choses, non ?
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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptyLun 22 Mar - 23:03

Le retour fur évidemment plus long que l'aller. Suivre le pas molasson des bandits était d'une lenteur épouvantable, et heureusement - pour une fois - que son stupide destrier fut aussi incapable. L'effort qu'Accolon devait fournir pour forcer le canasson à une démarche confortable lui évitait de faire trop vagabonder son esprit. Dans des recoins qui lui soufflait de petits mots déprimant, tels "il n'est pas encore trop tard" ou "est-ce vraiment l'existence que tu veux pour ta fille ?".
Seuls les imbéciles ne changeaient pas d'avis, et le problème avec Accolon c'était qu'il se considérait comme loin d'être un imbécile. L'affaire commençait néanmoins à prendre une sale tournure d'auto-flagellation, et le stratège des traîtres arrêta de se questionner sur sa fille. Au final, elle n'était pas une demoiselle en détresse devant, ni même désirant être sauvée. Simplement, les choses auraient pu se passer différemment... Accolon se serait tapé lui-même sur le crâne pour souligner son idiotie s'il avait été seul, il avait depuis longtemps passé l'étape de refaire sa vie avec des "si", pourquoi diable y retomber donc maintenant ? Juste une épreuve de plus... le baptème du feu allait finalement autant l'aider à accepter le fait établi qu'il aiderait sa fille à devenir une personne d'importance.
Vois ça comme un mariage arrangé, c'est ta fille et tu lui trouves simplement un bon parti. Elle épouse une ribambelle de fanatiques, qui seront diablement plus loyaux que le plus loyal des maris. Tout est dans l'ordre des choses.

Le petit rire de sa fille le fit de nouveau sourire. Si elle était heureuse dans l'instant, pourquoi donc se soucier de tant de choses sur lesquelles il n'avait finalement que peu de prise ? L'amant de la Fée se mit en tête d'apprécier et de prendre plaisir lui aussi à la petite mise en scène.
Le village était véritablement carbonisé, et Accolon grimaça légèrement en pensant que le début de culte d'Alwine serait bien maigre. Bah, moins ils seraient au départ, plus ils se considéreraient comme des élus. Le traître retira son gant, mis deux doigts dans sa bouche, et siffla un bon coup. Paysans ou chevaux, ça avait heureusement assez de jugeotte pour répondre au même appel.

Accolon glissa un "calmez-vous" diablement autoritaire pour autant qu'il fut prononcé à voix basse à l'encontre des brigands enchaînés. La place détruite du village faisait pâle figure pour un rassemblement, et le rassemblement comptait carrément moins de personnes qu'il ne fallait de lettres pour écrire ce même mot. 11 braves gens du peuple, arrivant doucement et se tenant les uns aux autres par petits groupes. Presqu'aucune famille n'était complète, on voyait un adolescent élancé et aux cheveux bruns servir d'escorte à une enfant blonde rondouillarde au possible.
Les têtes les dévisageaient, assez incrédules. Comment et pourquoi revenaient-ils ses deux cavaliers, père et fille, qui venaient de les mener à la ruine ? Pensaient-ils vraiment qu'ils les oublieraient, alors qu'ils avaient devant eux allumés des flamèches dans la barbe de feu le doyen ? Accolon sentit que la colère gagnait les villageois survivants, il allait falloir utiliser ça à bon escient. Il attendit encore un peu, et ce fut une femme brûlée et aux habits en loques qui osa la première.

- Qu'est-ce vous v'nez foutre dans not' v'lage ? Z'y croyez pas qu'on va vous féliciter, pass'que vous ram'nez nos voleurs ? Le ton était acerbe à souhait et les mots crachés ont ne peut plus sincèrement.
-
Alwine n'a que faire de tes félicitations, femme. Comment le feu pourrait-il s'abaisser à considérer les suppliques haineuses d'une ignare ? Je crache sur ton ignorance, elle te rend aveugle à ton destin. Accolon ne se fit pas prier pour joindre le geste à la parole.
- Notre destin, il est tout tracé envoyé du diable. Z'allez nous crever, et si on crève pas 'vec ta hache, on va crever de faim, et si c'est pas de faim, alors ce sera les loups ou les hors-la-loi. Un plus jeune, genre 16 ou 17 ans. Assez hargneux.
- Votre destin, il est devant vous ! Vous avez survécu à la purification des flammes. Vous êtes choisis entre les hommes. Tous n'ont pas la même chance.

L'heure d'une petite démonstration était venue pour convaincre ces petits villageois. Etrangement, même les brigands semblèrent comprendre leur sort finalement, et il dardèrent vers les deux traîtres des regards de haine et tentèrent de crier à la tromperie. Dommage qu'il leur vienne un minimum d'intelligence seulement dans la mort, pensa Accolon l'air impassible et respectueux devant les flammes...divines dorénavant.
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Alwine de Boron

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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptySam 27 Mar - 18:36

Son père, comme toujours, avait été parfait. Il avait sifflé les paysans, comme les chiens qu'ils étaient, et ils avaient répondu à son appel en bons petits toutous... Hum, elle y avait été fort... Onze, à peine onze pour se rassembler. Ca ferait un peu peu pour lancer un culte, mais Accolon savait se qu'il faisait. Et elle pourrait toujours intervenir plus tard, lorsqu'ils convertiraient à leur tour d'autres personnes, avec une ou deux autres « épreuves du feu » si les foules se montraient trop récalcitrantes à embrasser la « vraie foi »... Celle qui ferait d'elle une Déesse vivante et qui mettrait en marche une véritable armée pour jeter le vilain oncle Tutur à bas du trône qu'il avait injustement usurpé ! Si tout ce passait bien aujourd'hui... Et il n'y avait aucune raison de croire que ce ne serait pas le cas. Absolument aucune.

Pour l'instant, ses futurs prêtres et prêtresses semblaient bien en colère. Sans doutes était-ce compréhensible, ils venaient de tout perdre, ou presque, et ça, uniquement à cause d'elle. Mais ils seraient bientôt à ses pieds, elle se faisait confiance pour cela. Ceux qui refuseraient seraient calcinés sur place. Elle devrait toutefois essayer de ne pas en tuer trop, voir pas du tout : ils étaient assez peu nombreux comme cela sans qu'elle en rajoute. Impassible et royale, son regard passa sur eux, se demandant qui elle allait choisir pour mener ce petit troupeau...

« Qu'est-ce vous v'nez foutre dans not' v'lage ? Z'y croyez pas qu'on va vous féliciter, pass'que vous ram'nez nos voleurs ? »

Ah, tient, enfin une qui se décidait à parler. Il leur avait fallu le temps, mais ce n'étaient que des serfs aussi... Vraiment, s'ils devaient être son clergé, il faudrait leur apprendre un « langage protocolaire » pour quand ils s'adressaient à elle.

« Alwine n'a que faire de tes félicitations, femme. Comment le feu pourrait-il s'abaisser à considérer les suppliques haineuses d'une ignare ? Je crache sur ton ignorance, elle te rend aveugle à ton destin. »

Joliment tourné tout ça ! Mais c'était son père aussi, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il puisse faire moins bien que l'excellence ! Son plan prenait forme peu à peu...

« Notre destin, il est tout tracé envoyé du diable. Z'allez nous crever, et si on crève pas 'vec ta hache, on va crever de faim, et si c'est pas de faim, alors ce sera les loups ou les hors-la-loi. »

Un qui avait du cran. Il lui plaisait bien, au premier abord et son accent était moins marqué que ceux qu'elle avait entendu jusqu'ici... Une perle rare ?

« Votre destin, il est devant vous ! Vous avez survécu à la purification des flammes. Vous êtes choisis entre les hommes. Tous n'ont pas la même chance. »

Le moment était venu, semblait-il. Les brigands semblaient enfin avoir percuté que quelque chose n'allait pas, et ils essayèrent de s'agiter. Des paysans voulurent encore intervenir. Elle ne laissa la moindre chance ni aux uns ni aux autres.

« Silence. »

Sa voix avait claquée, claire comme comme le vol d'une flèche dans l'air nocturne. Tous lui obéirent, bien qu'elle n'ait ni crié ni poussé la moindre exclamation. C'était un ordre, un ordre calme et posé... Emanant de celle qui avait causé la destruction ambiante. Forcément, sa poussait à réfléchir.

« Les Hommes ont pêchés. De nombreuses, très nombreuses fautes pèsent sur vos têtes. Je suis venu parmi vous pour purifier l'Humanité... Pour purifier par le Feu. Le Feu juge. Le Feu punit. Le Feu élit... Il est temps pour vous d'être juger. »

Elle leva une main, ce qui n'était pas nécéssaire mais qui en imposait plus qu'un simple regard, question de mise en scène... Et le brasier se déchaîna sur les bandits, qui hurlèrent de douleur et de terreur primale. Elle aurait pu les calciner en un instant... Elle aurait pu. Au lieu de quoi leur agonie dura de longues, longues minutes, devant les villageois pétrifiés. Jusqu'à ce que les cirs se taisent et qu'il ne reste plus que cendres là où se trouvaient jadis quatre hommes...

« Ils étaient charger de fautes... De trop de fautes pour être sauvés... »

Il y avait une grande tristesse dans sa voix, à présent, une tristesse qui avait toutes les apparences de la profondeur et de la sincérité. Bien sûr, ce n'était qu'apparence. Intérieurement, son humeur était plutôt à la joie sadique.

« Vous, vous étiez assez purs pour avoir une chance d'être sauvés. Mais une chance seulement. Il est maintenant temps pour vous de choisir. Vous pouvez partir, ce jour, tenter votre chance ailleurs, autre part, tenter de fuir la vérité jusqu'à ce qu'elle vous rattrape. Ou vous pouvez devenir le centre de cette vérité ! Car, je vous le dit, vous avez été élus ! »

Ils buvaient ses paroles, suspendu à ses lèvres. Forte et claire, elle se faisait entendre avec une certaine exaltation que ces pauvres gens, qui n'avaient jamais eu que si peu, sentaient se communiquer à eux. Elle désigna l'un d'entre eux de la main, et il écarquilla les yeux, reculant d'un pas. Le garçon de tout à l'heure...

« Toi ! Veux-tu être sauver ! Veux-tu embrasser la vraie foi ! Veux-tu être élu, entre tous les hommes de cette terre ! »

Allant chercher du courage à une source inconnue de lui, il s'avança de nouveau et leva les yeux vers elle. Son regard disait qu'il n'avait plus rien à perdre, qu'il était prêt à croire... Bien, très bien.

« Oui, Dame. »

« Alors tu le seras. »

Et elle fit agir l'autre face de son pouvoir. Son visage brûlé fût régénéré, dévoilant une beauté inatendue pour un homme du peuple. De mieux en mieux. Il avait du cran, il était agréable à voir, il ferait un bon chef...

« Qui ! Qui d'autre désir être sauvé ? »

« Moi ! »

« Moi ! »

« Moi, Dame ! »

« Et moi ! »

« Moi ! »


Les voix fusèrent de toutes part, les unes après les autres, certaines jeunes, d'autres vieilles, des voix d'hommes et de femmes... Neuf vois.

« Pas moi ! Vous ne voyez pas ? C'est une démone ! Une envoyée de Satan ! Elle manie le feu infernal, elle veux nous dévoyer, nous... »

La vie de la vieille femme, par trop dévote, se vit calciner dans l'instant, par une langue de flamme aussi prompte que rougeyante. Un silence de mort tomba de nouveau sur l'assemblée.

« Avoir subit l'Epreuve ne vous protège pas. Les hérétiques ne trouveront que mort au bout de leur folie... »

Elle secoua la tête, comme pour chasser la tristesse de nouveau présente dans sa voix, et leva une main au-dessus de sa jolie tête.

« Mais vous, vous êtes à présent sauvés ! »

Lentement, puisqu'il y avait neuf sujets à traiter en même temps, la Magie agit de nouveau, les brûlures furent soignées simultanément.

« Vous êtes neuf, comme il fût écrit. Neuf prêtres et prêtresses. Le coeur de la nouvelle foi. Je n'ais pas choisit de la répendre depuis les châteaux ou les palais. Non, c'est ici que l'oeuvre commence, c'est ici que la vérité s'embrase ! Vous êtes les élus ! Et quant à toi... »

Elle se tourna vers le premier homme, dégainant en même temps son poignard d'excellente facture, qu'elle pointa sur lui. Toujours habité de ce même courage inconscient, trop dépassé pour réfléchir, il ne recula pas, cette fois.

« Je fais de toi l'Elu d'entre les élus. Mon grand prêtre, celui qui conduira l'assemblée de mes fidèles. Acceptes-tu cette charge et le gage qui va avec ? »

« Oh oui, Déesse. »

Des larmes coulaient sur ses joues tandis qu'il s'avançait pour recevoir la lame, avant de reculer jusqu'au niveau des autres.

« Il me faut à présent vous parler de celui qui m'accompagne. Le Chevalier de Boron est le Lieutenant de Morgane, comme vous le savez. Sachez que c'est aussi mon père en cette incarnation terrestre, car je suis sorti du ventre d'une femme, comme chacun d'entre vous, pour vivre parmi vous et vous mener à la lumière. Du ventre de la Fée. »

Elle marqua une petite pause, croisant le regard de chacun des membres de son nouveau clergé qu'elle venait de former...

« Il fût mon premier serviteur et il le reste. Ne soyez pas jaloux, il connait chacunes de mes pensées car il m'a élevée lui-même... Pour preuve, je vais lui laisser vous expliquer la suite des événements... Et de mes relations avec ceux que l'on nomme « les Traîtres »... »

Il fallait bien qu'ils s'habitue à ce qu'Accolon leur donne des ordres... Puisque ça risquait d'arriver souvent si on en venait à une guerre. Autant commencer tout de suite.
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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptyVen 21 Mai - 21:01

Glaciale, sa fille avait imposé un silence religieux. Même Accolon buvait ses paroles, bien qu'il fut plutôt impressionné par le rôle que par le contenu. Le masque de déesse allait comme un gant à Alwine, et la magie achevait le tout.
Il arrêta de regarder sa fille pour s'abandonner dans la contemplation des torches humaines. Le traître préférait le spectacle des flammes à l'étincelle de plaisir qu'il aurait été certain de remarquer dans les yeux de sa fille. Brûler ou voir des gens brûler ne tirait presque plus aucune émotion d'un homme tel Accolon, il n'avait jamais aimé ça - peut-être pour le simple hypothèse que ce sort lui soit réservé par une revanche du destin (bien qu'il faudrait alors compter avec les empoisonnements, égorgements, étranglements et autres méthodes où les mots dignité et honneur étaient absents).
L'énormité de ce culte ne tenait qu'à l'énormité des pouvoirs d'Alwine. N'importe quel garçon serait pareillement subjugué devant tant de prouesses et de force. La magie est un fossé, attirant et terrifiant à la fois. Sa divine progéniture continuait en prodiguant sa clémence aux nouveaux fidèles en transe. Lui se demandait où il se situait, 3 ans après avoir franchi le fossé et brûler le pont derrière lui.

La vieille dame était d'une audace dangereuse... Alwine n'était pas longue à réagir, une chose sur laquelle ils étaient sur la même longueur d'onde. Sa fille se débrouillait à la perfection, le leader était charismatique et, comble de la chance, semblait également intelligent. Il était temps de se concentrer plus sur le présent : rester patiemment debout ne l'empêchait pas d'être concentré tout de même ! Héhé, Accolon sourit intérieurement devant son incompétence : après tant de temps comme chef de terrain, il était redevenu un bleu quand il s'agissait d'attendre les ordres. Qui ne tardèrent pas à venir... d'une manière assez étrange.

Ca n'allait pas... enfin, si c'était parfait, mais pas pour... Alwine croisa le regard légèrement perplexe de son père en lui passant la parole.

- Chers élus... Cher grand prêtre... Accolon laissa planer un sourire en coin sur ses lèvres, le temps de s'inventer quelques lignes de dialogue. Trouvé. Le traître mit un genoux à terre. Ce jour est grand. Pour moi qui ais eut l'honneur et la charge de donner mon sang à l'incarnation du Feu Sacré, savoir que l'enfant est devenu adulte est une joie sans pareille. Alwine, bénie soit-elle, a trouvé en vous ces prophètes et sa n...
- nouvelle famille. Mes sens n'ont jamais été autant en éveil qu'aujourd'hui, ma foi tracera mon destin. En tant que guide et parole de la Déesse. Murmures d'acquiescement de ses futures collègues. Intelligent pour un bouseux, et en plus il allait dans son sens.
- Grand prêtre... Et Accolon abaissa la tête, reconnaissant l'autorité divine. Il reprit néanmoins : Il y a toutefois des choses que je dois vous transmettre, tout divine qu'est votre autorité, nous n'en restons pas moins dans le monde brutal des hommes.
- Je t'en prie, fais donc puisque la Déesse le souhaite. Mais c'est pas qu'il prendrait son rôle trop au sérieux le môme...
- Alwine, notre Déesse, a prise pour mère la Fée Morgane, mon amante. Mais surtout ennemie d'Arthur. Ce choix fut délibéré, un choix a été fait dans la guerre de Bretagne. La Déesse a choisi. Accolon n'eut même pas besoin de prononcer le mot : les murmures le firent d'eux-même, inquiets ou fascinés, "traîtres". Les traîtres ne sont pas élus comme vous, les traîtres s'occupent des affaires des hommes, mais ils le font d'une manière qui plait au Feu Sacré.
- ... Soit, le fanatisme de ma foi ne nous coupe pas de nos réalités. Je suis l'étincelle de la Déesse, mais parmi mes compagnons nombres sont plus vieux et plus sages que moi pour la sphère mortelle, politique ou autre...Évidement que nous coordonnerons nos actions avec vous, les Traîtres. Il écarta ces sujets d'un revers de main, comme s'ils ne le concernaient pas directement. Mais mettons les choses au point, Père de la Déesse. Morgane nous a courtisé pendant longtemps, entre menaces et récompenses, et c'est à la divine Alwine que nous avons choisis de répondre.
- Bien entendu grand prêtre, ces choses là ne sont même pas comparables...
- En effet. Que cela soit donc bien clair, je suis le Grand Prête de la Déesse, et je ne recevrai pas d'ordre d'une simple fée.
- Vous êtes seul garant, avec notre Déesse, de la conduite de notre foi Grand Prêtre. Il ne convient pas à un homme tel que moi de critiquer vos décisions... Un simple conseil toutefois, maniez la diplomatie avec soin. Votre foi est supérieure et nous savons le reconnaître, mais passés les murs de l'ignorance, cette autorité divine aura du mal à se faire entendre. Accolon jouait à l'humble serviteur, juste un peu trop zélés pour se permettre des conseils.
- Qu... Oui, bien sûr, évidemment je sais déjà cela. Nous convertirons autant par les... les flammes du feu de bois que par celles de... notre courroux.

Accolon se redressa un sourire aux lèvres : si on le provoquait, le jeune faisait quelques faux pas. A écouter tout le reste du discours, le traître avait fini par se demander s'ils n'avaient pas révélé un prophète authentique. Ca restait donc un homme, tant mieux.
Et un homme dévoué à Alwine avant tout autre.
Voilà de quoi contrebalancer un peu les pouvoirs au sein des Traîtres, se satisfit Accolon. Mordred pourra bien avoir toute une couronne pour lui, ma fille aura la religion à sa botte. Le père gratifia sa fille d'un immense sourire en se retournant vers elle et en s'effaçant face au grand prêtre.

Mmm... à croire qu'au final, la partie la plus compliquée de ce plan sera de ne pas passer un "trop" sale quart d'heure quand Morgane aura vent de l'histoire.
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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptyDim 23 Mai - 20:39

Il y avait un peu de perplexité dans le regard de son père quand elle le croisa en lui laissant la parole. Quelque chose n'allait pas ? Il lui avait pourtant semblé que tout était bien : elle avait solidement implanté l'idée de religion en eux et venait de donner au stratège des Traîtres une magnifique ouverture pour asseoir son autorité... Mais bon, s'il y avait bien un détail qui clochait, elle ne doutait pas que son géniteur le rectifirait en quelques instants ! Il était tellement... Parfait !

« Chers élus... Cher grand prêtre... »

C'était polit, respectueux, ce à quoi on pouvait s'attendre... Contrairement à son geste suivant ! Qu'est-ce qui lui prenait de mettre un genou à terre ! Alwine ne dû qu'à ses dons innés de commédienne manipulatrice et glacée de ne pas montrer sa surprise.

« Ce jour est grand. Pour moi qui ais eut l'honneur et la charge de donner mon sang à l'incarnation du Feu Sacré, savoir que l'enfant est devenu adulte est une joie sans pareille. Alwine, bénie soit-elle, a trouvé en vous ces prophètes et sa n... »

« ...nouvelle famille. Mes sens n'ont jamais été autant en éveil qu'aujourd'hui, ma foi tracera mon destin. En tant que guide et parole de la Déesse. »

Tient tient, voilà que le tout nouveau Grand Prêtre se mettait à finir les phrases d'Accolon ! Il avait rapidement prit en assurance pour un homme du peuple ! C'était ça que son père voulait mettre en avant, la confiance du jeune homme ? Ou bien il y avait autre chose ? La « Déesse » ne comprenait pas vraiment, mais elle faisait toute confiance à son géniteur.

« Grand prêtre... Il y a toutefois des choses que je dois vous transmettre, toute divine qu'est votre autorité, nous n'en restons pas moins dans le monde brutal des hommes. »

Que c'était bien tourné ! Le Chevalier voudrait-il donc manipuler l'ex-petit paysan plutôt que de lui donner des ordres brutaux ? Et pourquoi donc ? L'esprit de la petite pyromane tournait à plein régime, derrière ses yeux noirs impassibles.

« Je t'en prie, fais donc puisque la Déesse le souhaite. »

Il commençait sérieusement à prendre de l'assurance, ce qui n'était pas pour déplaire à Alwine, puisqu'il semblait lui être tout dévoué...

« Alwine, notre Déesse, a prise pour mère la Fée Morgane, mon amante. Mais surtout ennemie d'Arthur. Ce choix fut délibéré, un choix a été fait dans la guerre de Bretagne. La Déesse a choisi. »

Ah, on en venait enfin au vif du sujet : le camp que devrait prendre les futurs adorateurs de la petite princesse de sang. Le bon : celui de Mordred, pour le mettre sur le trône, ce qui était la seule chose qui comptait vraiment, au fond...

« Les traîtres ne sont pas élus comme vous, les traîtres s'occupent des affaires des hommes, mais ils le font d'une manière qui plait au Feu Sacré. »

D'une manière qui lui plaisait beaucoup, c'était le cas de le dire ! La jeune femme commençait à voir un motif derrière les actes de son père, et en tous cas de son point de vue intérieur c'était assez amusant comme histoire...

« Soit, le fanatisme de ma foi ne nous coupe pas de nos réalités. Je suis l'étincelle de la Déesse, mais parmi mes compagnons nombres sont plus vieux et plus sages que moi pour la sphère mortelle, politique ou autre... Évidement que nous coordonnerons nos actions avec vous, les Traîtres. »


Voilà qui était bien. Il avait une haute opinion de lui, mais saurait visiblement s'appuier sur ses compagnons en cas de besoin. Et puis il acceptait visiblement l'association avec le camp de Morgane... Pas qu'il ait vraiment le choix, mais bon...

« Mais mettons les choses au point, Père de la Déesse. Morgane nous a courtisé pendant longtemps, entre menaces et récompenses, et c'est à la divine Alwine que nous avons choisis de répondre. »

Choisis, choisis... Fallait le dire vite. Elle les avait plus ou moins mit devant l'évidence à coup de flammes et d'incendies...

« Bien entendu grand prêtre, ces choses là ne sont même pas comparables... »

« En effet. Que cela soit donc bien clair, je suis le Grand Prête de la Déesse, et je ne recevrai pas d'ordre d'une simple fée. »

Oui, bon... « Une simple fée » serait peut-être à revoir un peu plus tard. Fallait quand même qu'il respecte LA Fée, ne fût-ce que comme sa mère, même si le fait qu'il recevrait bien ses ordres d'elle d'une manière ou d'une autre n'était pas forcément une chose qu'il devait savoir présentement...

« Vous êtes seul garant, avec notre Déesse, de la conduite de notre foi Grand Prêtre. Il ne convient pas à un homme tel que moi de critiquer vos décisions... Un simple conseil toutefois, maniez la diplomatie avec soin. Votre foi est supérieure et nous savons le reconnaître, mais passés les murs de l'ignorance, cette autorité divine aura du mal à se faire entendre. »

Que c'était bien présenté ! Elle n'en attendait pas moins de l'être roué qui était pour moitié à l'origine de son existance.

« Qu... Oui, bien sûr, évidemment je sais déjà cela. Nous convertirons autant par les... les flammes du feu de bois que par celles de... notre courroux. »

Ah, voilà qu'il finissait par hésiter et bafouiller un peu... Il fallait bien que ça finisse par arriver, et c'était visiblement le dernier but d'Accolon, qui se redressa et se retourna vers elle avec un immense sourire. Elle pensait à ce stade qu'il avait voulu tester le Grand Prêtre et éguilloner tant sa foi que sa confiance en lui, bien qu'elle ne voit pas pourquoi il était aussi content... Enfin, elle le lui demanderait plus tard ! Pour l'instant, ses fidèles attendaient.

« Ah, mon très cher Grand Prêtre... Je vois que ta foi est déjà forte et solide, comme je l'avais prévu. Je suis sûre que tu seras parfait pour guider la masse de ceux qui seront convertit à l'adoration du Feu Sacré dont je suis l'incarnation. »

Et puis dans le cas contraire il serait « rappelé à l'éternité par la Flamme Divine », mais elle ne pensait pas que ce serait le cas. D'une pression presque imperceptible des genoux, elle fit avancer son cheval jusqu'au jeune homme, et caressa sa joue avec douceur, ses yeux contenant une tendresse parfaitement feinte, mais l'air parfaitement sincère.

« Souviens-toi que tu es mon préféré entre tous mes fidèles, puisque j'ai fait de toi le Premier d'entre tous. Ne doute jamais de toi, car se serait douter de moi, d'accord ? »


« Ou... oui Déesse... »

Elle sourit doucement en retirant sa main, amusée sans rien en montrée par la réaction de son prophète, tout fébrile... Hum, il était plutôt mignion... Cette pensée en entraînant une autre, elle pencha légèrement la tête sur le côté, le considérant d'un air intrigué.

« Au fait, quel est ton nom, ô mon Prêtre ? »

« Elian, Déesse. Je me nomme Elian. »

« Hum... Un nom des plus charmants... Ecoute donc, Grand Prêtre Elian, et vous tous, Elu et Elue de ma divine personne ! »

Un silence... hé bien religieux... s'instala dans l'assemblée des ex-villageois qui murmuraient jusque-là doucement. Tous la regardait avec un scintillement d'adoration dans les yeux.

« Le sir de Boron vous l'a apprit, j'ai jugé les divers prétendants à la Couronne de Bretagne, et j'ai choisit le plus digne d'entre eux : Mordred, fils de Morgane. Pour marquer ce choix, j'en ais fait mon frère mortel, un frère qui m'aima tendrement avant même que fût révélée ma vraie nature. Cet amour n'est pas passé avec le temps : il sera le Roi de Bretagne. »

Elle croisa le regard de chacun d'entre eux pour bien faire entrer cette idée dans leur tête, et revint finalement sur le chef de son Eglise naissante.

« L'usurpateur Arthur a refusé de reconnaître la Vérité contenue dans ce fait, et il devra donc être renversé, pour être soumis au jugement du Feu Sacré. S'il survit, si en vérité il est pur mais aveuglé par quelque folie, il sera pardonné, sinon, son âme sera tourmentée pour l'éternité. Pour accomplir cela, la masse de mes fidèles devra être prête à se battre, et à mourir si la Flamme le veut. Êtes-vous prêts à mourir pour moi, ô mes Elus ? »

« Oui Désse ! »

«Oui ! »

«Oui ! »

« Toujours, Déesse ! »

« Avec joie ! »

« Oui ! »


Les approbations se succédairent les unes aux autres. Subjugés encore par l'aura de la divinité, ils seraient partit au combat sans hésiter un instant.

« Je n'en attendait pas moins de vous, mes Elus. Il vous faudra donc répendre le Foi, me gagner des fidèles, pour finalement vous battre aux côtés des Traîtres. Ceux-ci sont des guerriers expérimentés, et le sir de Boron, que je n'ais pas choisit pour père par hasard, est le plus compétent d'entre tous. Vous vous rangerez sous ses ordres quand je vous appelerais à la grande bataille... Et pour cette occasion seulement, cela va de soit. Il vous l'a dit lui-même, c'est à vous, et au Grand Prêtre Elian avant tout, de mettre en application Ma volonté. »

Elle ne savait pas vraiment pourquoi il l'avait dit, si ce n'était pour renforcer la résolution du chef de file du groupe, mais elle lui faisait confiance, et continurait donc dans la même veine... Sauf qu'il y avait quand même quelque chose à régler...

« Toutefois, il y a quelque chose qu'il faut que vous compreniez. Vous avez reconnu le sir de Boron comme « Père de la Déesse ». Sachez que ceux qui compose la famille de cette incarnation sont tous des êtres d'exeption, et que, bien qu'ils ne soient pas mes Elus comme vous, ils méritent tous votre respect le plus grand. Que se soit Morgane, la Fée Rouge, ma Mère, Mordred, votre Roi légitime, mon fère aîné, ou Leif, mon très cher frère jumeau, qui partaga ma vie pendant plusieurs mois. Le comprenez-vous ? »

« Nous comprenons, Déesse ! Votre volonté est nôtre ! »

« Bien, mon très cher Elian, très bien. Oh, sachez aussi qu'à l'occasion, il se peut que vous receviez un message de la Fée en mon nom. Ce seront alors mes ordres, qui devront être appliqués. »

« Bien entendu, Déesse. »

Décidément, il était très dévoué... Elle avait placé à la suite deux pillules un peu dure à faire passer, et il les gobaient sans rien dire ! Ca avait peut-être avoir avec l'étincelle un brin différente des autres qu'il y avait dans ses yeux...
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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptySam 29 Mai - 17:34

Ce très cher grand prêtre et ces fidèles étaient bien plus enclins à hocher bêtement la tête lorsque c'était Alwine qui parlait. Loin de s'en offusquer, Accolon espérait que ce comportement serait identique même si des personnalités comme Mordred ou Morgane se tenaient à sa place.
Alwine était une gentille petite fille. Toute fidèle à l'unité que prônait sa mère... Le vieux stratège la regardait incruster dans ses élus l'obligation d'obéir au reste de la famille... Qu'importe si tel était le désir de sa fille adorée. Il lui avait donné des fidèles qui bientôt, et avec un brin d'astuces et de coups de pouce, deviendront un vrai rassemblement. A Alwine de les utiliser comme bon lui semblait.
Accolon se sentait soulager d'un certain poids. Bien que pyromane accomplie, il avait souhaité assurer la position de sa fille. La magie n'était qu'un talent parmi d'autres quant on pense aux sorcelleries des elfes, des selkies ou des fées et enchanteresses, et dorénavant Alwine aurait une armée pour la protéger et asseoir son autorité - sans que lui-même doive se mouiller le moins du monde, et entrer en conflit avec la hiérarchie des traîtres.
Temps de fixer les derniers détails.

- Plus que des messages, pour le moment vous recevrez ses présents. Si vous allez au nord ouest vers Tréhorenteuc et demandez le neveu du Comte Naral, je ferai en sorte que vous puissiez avoir une base d'opération et accès à de l'or pour vos dépenses pendant quelques temps. Ne comptez toutefois pas vivre aux frais des traîtres trop longtemps, Morgane n'est pas réputée pour sa patience.
- ...
Avant le moindre signe d'approbation, Elian sollicita d'abord l'avis de ses 9 partenaires. Votre conseil sera suivi, Accolon.

Le Grand Prêtre leva une main pour couper court aux autre hypothétiques remarques, puis il demanda à ce que l'on aille trouver un bol, en bon état si possible malgré les dégâts du village. On demanda si l'on devait également préparer les affaires pour un voyage, et Elian hocha la tête.

Le dague cérémonielle dans la main, il fit ensuite le tour des élus pour leur demander une mèche de leurs cheveux, qu'il coupa avec un soin religieux avant de les placer dans le bol. Les prêtres se mirent en demi-cercle face à Alwine et s'agenouillèrent.
Accolon, n'ayant jamais été un croyant convaincu en quoique ce soit, se gardait bien d'intervenir dans le déroulement de la scène.

- Ô Déesse, je te prie d'accepter dans tes nobles flammes notre modeste don. Puisse ta chaleur nous accompagner partout où nous irons. Les bras tendus au dessus du bol, Elian tenait la dague d'une main et une pierre à feu de l'autre. Un artifice bien précaire quand on avait une adepte du feu juste en face, mais Alwine ne serait pas toujours là. Le feu prit instantanément - et Accolon se demanda si sa fille ne les avait pas aidé un peu vu l'humidité du soir. Pour se finir presque aussi vite : 10 mèches de cheveux ne brûlent pas bien longtemps.
- Ce premier feu peut être humble, mais il est solennel. C'est un point de départ vers lequel nous pourrons nous retourner pour voir le chemin accompli. Et sur notre route, les offrandes brûleront toujours dans des flammes de plus en plus hautes.
- Loué soit le Feu Sacré ! Louée soit Alwine !
- Que ses flammes réchauffent nos coeurs...

Elian avait l'air satisfait de lui même et de ses préparatifs, un regard bien intense pour un homme si jeune : il avait soif de partir accomplir sa mission et de s'en montrer digne.
Accolon regarda sa fille, haussant un sourcil en l'interrogeant pour savoir s'ils en avaient fini ici ?
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MessageSujet: Re: Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !]   Entre un père et sa fille [Pv... Papounet !] - Page 2 EmptyDim 30 Mai - 22:42

Alwine ne voyait pas exactement la situation comme son paternel... Oh certes, digne héritière du stratège, elle comprenait très bien quelle force elle avait potentiellement entre ses petites mains incendiaires, mais elle n'envisageait pas une seconde de contrarier Mordred grâce à elle. Mordred serait Roi, elle se contenterait d'une place en or de Princesse gâtée et maintenant Déesse adulée et donc encore plus gâtée !

« Plus que des messages, pour le moment vous recevrez ses présents. Si vous allez au nord ouest vers Tréhorenteuc et demandez le neveu du Comte Naral, je ferai en sorte que vous puissiez avoir une base d'opération et accès à de l'or pour vos dépenses pendant quelques temps. Ne comptez toutefois pas vivre aux frais des traîtres trop longtemps, Morgane n'est pas réputée pour sa patience. »

Décidément, son père pensait à tout ! Prudent, Elian receuillit l'approbation des neuf autres « Elus » du regard avant de répondre au sir de Boron, même si en l'occurence la réponse ne faisait pas grand doute... Il était sans doutes bon qu'il les consultent parfois, mais elle lui faisait confiance pour avoir un rayonnement d'autorité assez grand pour être à la hauteur...

« Votre conseil sera suivi, Accolon. »

Le simple « Accolon » était bien informel, mais bon... Ce ne dérangeait visiblement pas l'intéressé, alors qui était-elle pour dirque quelque chose ? D'autant que le Prêtre ammorçait visiblement un rituel ou quelque chose du genre, ce qu'elle regarda faire avec un délice intérieur qui ne se trahissait pas dans son sourire d'une infinie affection pour son clergé de dix membres... Une affection totalement fausse, cachant un amusement enfantin totalement indécelable malgré sa vérité. La petite fille, à l'intérieur de la jeune pyromane qui parraissait déjà vingt ans, était encore bien assez présente pour se réjouir de cette petite cérémonie qui pointait le bout de son nez. Si elle n'y prenait pas garde, elle adorerait vite être adorée... Même si elle était assez froide et calculatrice pour garder un minimum de recul... Mais un minimum, hein !

Solanellement, Elian coupa une mèche de cheveux à chacun de ses subordonnés, pour les mettre dans un bol. Elle aurait plutôt pensé à du sang, mais c'était déjà pas mal. Et leur agenouillement devant elle n'était qu'un petit bonus de plus !

« Ô Déesse, je te prie d'accepter dans tes nobles flammes notre modeste don. Puisse ta chaleur nous accompagner partout où nous irons. »

Et voilà qu'il se mettait à vouloir brûler les cheveux avec sa petite pierre à feu ! Que c'était mignon ! La « Déesse » lui donna un discret et léger coup de main niveau embrasement, parce que l'atmosphère était un brin humide quand même. La vision de la flamme, brève mais plaisante, mit un peu de sincérité vraie dans son doux sourire, ce qui ne changea pas grand chose à son aspect déjà très sincère, toutefois...

« Ce premier feu peut être humble, mais il est solennel. C'est un point de départ vers lequel nous pourrons nous retourner pour voir le chemin accompli. Et sur notre route, les offrandes brûleront toujours dans des flammes de plus en plus hautes. »

Oh, il savait comment parler aux femmes, ce Grand Prêtre ! Ou en tous cas comment parler à Alwine : la promesse de flamboyantes offrandes avait tout pour la ravir proprement. Elle avait décidément bien choisit son larbin-en-chef. Beau, intelligent, obéissant, dévoué et... avec du style en plus ! Que demander d'autre à un être comme lui ?

« Loué soit le Feu Sacré ! Louée soit Alwine ! »
« Que ses flammes réchauffent nos coeurs... »

Parfait, oui, vraiment... Tout s'annonçait franchement pour le mieux. Elle capta le mouvement de sourcils de son père et y répondit d'un regard. Oui, sans doutes pouvaient-ils y aller... Elle aurait tout le temps de revenir les modeler un peu et receuillir leur adoration plus tard. Toutefois, il fallait finir la représentation en beauté, pour bien encrer leur fidélité, même si elle croyais qu'Elian pourrait aisément réprimer toute poussée « d'hérésie »... Lui-même ne trahirait pas, elle en était sûre. Pour tout un tas de raisons, visiblement...

« Bien. Très bien, Elian. Ta prière est des plus appropriée, et ta promesse plus encore. Vas donc mon très cher Grand Prêtre, convertit les peuples, et que toujours se dresse sur ta route des flammes en mon honneur. »

Et même pas besoin de mentir ne serait-ce qu'un tout petit peu ! A croire qu'elle allait perdre la main avec eux... Quoi que...

« Quant à moi, je dois à présent m'en retirer avec mon Père mortel. J'aurais une dernière directive : répendez le culte de la Flamme et de la Déesse, mais ne me nommez pas dans vos prêche... Pas encore. Les Hommes ne sont pas encore dignes de toute la vérité. »

Voilà qui était mieux ! Parce que la seule raison véritable, c'était de garder son incognito plus ou moins... Incognito ! Non mais !

« Les seront-ils un jour, ô Déesse flamboyante ? »

« Oui, mon Grand Prêtre, un jour prochain, ils le seront. Maintenant va, et accomplit ma volonté ! »

« Toujours, Déesse ! »

« Nous nous reverons bientôt, Elian, et ce jour-là je sais que tu auras une réussite à me montrer. Porte-toi bien, mon Grand Prêtre, et vous aussi, mes Élus. Ma Flamme vous accompagne, gardienne de vos coeurs et vos âmes. »

« Aurevoir, ô Déesse ! »
« Que prospère le Feu Sacré ! »

Sur ce, Alwine tourna bride et partit dans un virvoltant galop, confiante dans le fait que son père la suivrait. Le brasier les entoura tandis qu'ils s'éloignaient, et ce maintint jusqu'à ce qu'ils fussent pleinement et totalement hors de vue, pleinement hors de la portée des yeux ou des oreilles, et avec une bonne marge encore. Alors, la petite princesse dissipa son artifice, fit ralentire son cheval... et éclata d'un doux rire argentin.
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