| FLASHBACK | Le Temps passe mais les souvenirs restent [Aëla]

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C'est un voyage dans le temps que nous allons faire, nous remontons 8 ans en arrière dans une contrée presque paisible située au delà du mur d'Hadrien. Un temps où Edwin De Cors n'existait pas encore et que Eolas Cinead vivait ses derniers jours.

***

" Il est bientôt temps de partir Eolas. "

" Quand ? "

" Dans deux jours, au plus tard. "

***

Impossible, c'était tout bonnement impossible, il était trop tôt, il ne pouvait pas partir comme ça. Il était encore jeune, dans la fleur de l'âge, aucunes tribus de ne les menaçaient et pourtant il l'avait sentit. Il avait sentit que ses jours arrivaient à leur fin et que bientôt il basculerait dans l'autre monde. Comment était-ce possible ?
Eolas jeune homme de 17 ans s'était perché dans un arbre au beau milieu de la forêt, protégé personne ne pourrait le trouver, il s'était enfui en courant à travers tout le village lorsque son père lui avait annoncé que son initiation devait débuter dans les deux jours suivants. Cette nouvelle ne voulait dire qu'une chose son père allait mourir et c'est cela qui avait effrayé le jeune homme. Il était donc allé se réfugier dans la forêt, ici personne ne pouvait le trouver, enfin ce n'était pas véritablement exact. Une demoiselle pouvait retrouver son chemin, il n'avait jamais comprit ce qui l'a rendait différente, ce qui lui permettait de remettre aussi facilement la main sur lui mais, sauf si elle l'avait vu s'enfuir, elle ne viendrait pas la chercher avant qu'on le lui demande.
Eolas était donc seul pour un moment et il avait tout le temps de ruminer ses mornes pensées. Les larmes étaient venus sans prévenir et coulaient silencieusement sur ses joues qui allaient bientôt être recouvert du signe du gardien. Ses yeux pâles étaient clos mais son visage était levé vers la cime des arbres avec lequel le soleil encore chaud de fin d'été jouait. Les éclats lumineux venait sécher es quelques gouttes salines qui perlaient sur la peau du jeune homme tandis qu'il essayait d'oublier, de faire ralentir le temps. A présent chaque secondes qu'ils passeraient avec son père seraient précieuses, il le savait déjà depuis quelques années mais il pensait vraiment avoir plus de temps.

Il l'avait entendu approché, finalement elle avait dû le voir ou alors son père avait eu moins de patience que prévu ... Il l'écouta grimper, il n'avait pas besoin de la regarder, il imaginait très bien la scène, il ne lui faudrait guère longtemps pour arriver jusqu'à son perchoir. Eolas ne savait pas vraiment s'il voulait la voir maintenant peut être qu'il aurait préférer rester seul mais il n'avait pas non plus le cœur à la rejeter. Peut être qu'elle saurait, peut être qu'elle trouverait les bons mots pour l'aider, même si habituellement c'était lui qui s'occupait de ce genre de chose peut être qu'elle y arriverait. Ce n'est que lorsqu'il sentit sa présence près de lui que Eolas rouvrit ses yeux pâles et rencontra ainsi la sourire d'Aëla.

Automatiquement le jeune homme étira légèrement ses lèvres dans un sourire vide, c'était un réflexe qui passa au déçu de sa tristesse.

Qu'est-ce qui ne va pas Eolas ?

La main de la demoiselle se posa sur sa joue pour essuyer les vestiges de ses larmes et ce contact ne dura que trop peu de temps au goût du jeune homme. Mais cela suffit pour mettre un peu de baume sur sa peine et il retrouva l'usage de la parole.

Je me suis heurté à la réalité plus tôt que je ne le voulais.

Aëla n'était pas encore initiée, elle n'avait donc pas toutes les cartes en main même si elle avait conscience des grandes lignes. Eolas ne pouvait tout lui dire mais ils avaient toujours respecté cette tradition attendant peut être le jour où la demoiselle serait initié mais même là elle ne connaîtrait pas tout.

Tu es bien plus beau quand tu me souris

Ca c'est toi qui le dis.

Ou l'art du changement de sujet et même si le sourire qui étira le visage d'Eolas semblait amusé, les yeux du jeune homme remerciaient silencieusement Aëla.

Mais c'est qu'elle allait le faire rougir si elle continuait comme ça. Eolas n'avait toujours que pressentit les véritables sentiments de la demoiselle et il n'avait jamais rien fait pour s'en assurer pour la seule et bonne raison qu'il n'était pas certain que cela soit une bonne chose. Ajoutez à cela le
fait que lui même ne savait pas vraiment où placer Aëla dans l'échelle des sentiments et vous obtiendrez un brouillard qu'Eolas évitait avec grand soin au risque de blesser inconsciemment la demoiselle. C'est pour cela que le jeune homme ne répliqua pas lorsqu'elle renchérit et qu'il se contenta de sourire timidement et de dévier son regard vers le ciel.

Tu échappes aux corvées et tu ne me préviens même pas ! C'est pas très gentil ! Je vais peut-être changer d'arbre pour bouder moi aussi !

Je n'avais rien à faire aujourd'hui et de toute manière je te ferais remarquer que tu as échapper à ces fameuses corvées grâce à moi.

Son sourire était toujours faible mais il se faisait plus sincère au fur et à mesure qu'il mettait de coter sa tristesse. La demoiselle prit possession de sa main et Eolas lui laissa avec plaisir, il était en
train d'observer ses mèches noirs danser dans la clarté parsemés du soleil lorsqu'elle releva son visage vers lui.

Tu reviendras hein? Tu me reviendras Eolas...tu me le jures?

Ne s'attendant pas vraiment à cette question le jeune homme resta quelques secondes la bouche ouverte et ne reprit contenance que lorsque Aëla détourna le regard apparemment gérer par sa demande. Dans un réflexe et un désir de la rassurer Eolas referma sa main sur la sienne et balaya la tristesse de son sourire tout en cherchant à capter le regard de la demoiselle.

Je reviendrais Aëla. Tu n'as pas de raison de t'inquiéter.

Eolas n'était pas vraiment certain d'avoir réussi à la rassurer, il n'avait pas réussi à lire entre les lignes et de doute manière il ne put s'y attarder car Aëla changea rapidement de sujet.

Tu ne comptes tout de même pas rester dans cet arbre toute la journée ! [...] Qu'est-ce que t'en dis ?

A vrai dire il n'y avait pas vraiment songé, rester là ne le dérangeait pas mais à présent que la demoiselle était là ... Peut être qu'il pouvait se laisser tenter par une ballade mais il aurait préféré rester là, à l'abri de tous. Plongé dans sa réflexion Eolas revint brutalement à la réalité lorsque Aëla retira une feuille de ses cheveux, il sourit à sa remarque.

Je ne savais pas que j'étais obligé d'être présentable en toutes circonstances.

Et puis franchement une malheureuse feuille dans les cheveux ne faisait pas de lui un être peu fréquentable. Mais il n'eut guère le temps de prolonger ses paroles car Aëla déposa un baiser sur sa joue avant d'entreprendre la descente. Pour le coup le rouge était monté rapidement aux joues de notre Picte qui resta immobile quelques instants, revivant au ralenti ce court instant. Mais il sorti rapidement de son inertie, la demoiselle avait prit de l'avance sur lui mais s'il y avait bien un seul exercice auquel Eolas pouvait battre Aëla c'était l'escalade des arbres. C'est ainsi que notre jeune homme accueillit la demoiselle au sol avec un sourire rayonnant. Pour où était-il passé ? Pas par le même chemin qu'elle en tout cas.

Aëla répondit à son sourire et contrairement aux habitudes ne protesta pas devant le fait que le jeune homme est encore était le plus rapide. Elle s'approcha et lui attrapa la main derechef, Eolas ne protesta pas, pourquoi se plaindre plus qu'il appréciait ce simple contact.

Eolas, tu sais que tu peux tout me dire n'est-ce pas ? Je serais toujours là pour toi, même si tu n'as seulement besoin que d'une oreille attentive.

Le jeune homme sourit timidement à cette déclaration. Il savait que Aëla avait mit toute sa sincérité dans ses paroles mais malheureusement il y avait des choses qu'il devait garder pour lui. C'était ainsi et rien ne pourrait le faire changer, il comprenait parfaitement pourquoi ces secrets existaient et il entendait donc bien les préserver même aux yeux de son amie.
Bien sur la demoiselle n'insista pas et l'entraina à sa suite en changeant aussitôt de sujet.

Ma mère veut me couper les cheveux [...] elle dit que ça m'irait bien.

Oui, alors là on tombait dans un sujet tout à fait crucial et existentiel. Aussitôt la sourire d'Eolas prit un accent amusé. C'était plus fort que lui même si l'évocation de la cérémonie ne l'enchantait pas, il préféra noté la question futile des cheveux.

Tu penses que je devrais les couper toi?

Tout était dans la subtilité, ce genre de question pouvait s'avérer très épineuse lorsqu'elle était posée par une jeune femme.

Qu'importe la coiffure, te couper les cheveux ne changera pas ce que tu es. Fais comme tu le sens.

En gros à ses yeux elle sera toujours belle car lui voyait la beauté interieur et celle qu'elle avait à l'extérieur (car elle n'était pas dénuée de charme) n'arrivait que loin derrière. Elle pouvait donc changer de coiffure, lui se mettait en position de neutralité comme souvent dans ces situations d'ailleurs.

[Je reviens mardi 2 [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] ]

Eolas se laissait guider, sa main toujours dans celle de Aëla, ses yeux pâles passaient leur temps à observer les environs avant d'automatiquement revenir sur la demoiselle. Heureusement qu'elle était venue le chercher, rester planter là haut ne lui aurait pas éclaircit les idées et le simple fait qu'elle soit présente apaisait son chagrin.

Excuse moi, je dois t'ennuyer avec mes questions idiotes.

Pas du tout, je peux comprendre que tu veuilles un avis ... impartial dans cette affaire. Désolé de ne pas en avoir ...

Eolas regarda quelques instants ses pieds tout en progressant. Une gêne passagère qui trouvait sa source dans sa phrase qu'il n'avait pas oser terminer. Les mots étaient ses armes mais bizarrement il lui arrivait d'en manquer lorsque certains sujets devaient être abordés. Mais le jeune homme releva finalement son visage vers la demoiselle et profita d'un regard échangé pour glisser un franc sourire. Les minutes s'écoulèrent ensuite et il faut avouer que Eolas ne prit conscience des tourments d'Aëla que lorsque cette dernière esquissa un geste pour essuyer ses larmes. En quelques pas le Pictes se plaça devant elle la stoppant dans sa route, comment avait-il put oublier cela. Depuis quelques jours il c'était rendu compte que la demoiselle était perturbé par l'approche des rencontres entre les clans. Ils seraient probablement bientôt séparer et Eolas trouvait là encore un sujet sensible qu'il avait énormément de mal à gérer.

Hey, il ne faut pas que tu y penses.

Eolas chercha à capter le regard d'Aëla et finalement remonta la main de la demoiselle qu'il tenait vers sa poitrine et l'attrapa de ses deux mains.

Tu sais peut être, peut être que ce sera une bonne chose.

Dés que ses mots passèrent ses lèvres il su que ce n'était pas ce qu'il devait dire, pour elle ... autant que pour lui. Cela ne lui plaisait pas, il s'empressa donc d'ajouter d'une façon un peu plus maladroite.

Et peut être qu'il n'y aura personne ...

Mon père fera en sorte qu'il y ait quelqu'un. Qu'il soit jeune ou pas, qu'il soit gentil ou pas...il me trouvera quelqu'un.

Il avait perdu son regard, elle évitait ses yeux et semblait retenir des larmes. Son manque de mot avait de tout évidence un effet désastreux. Eolas mordilla sa lèvre inférieur incapable de formuler ses pensées fortement attristé de voir Aëla dans cette état notre homme décida d'opter pour une option pas vraiment habituelle mais qui était probablement la meilleur aujourd'hui. Il attira la demoiselle vers lui et la serra dans une étreinte qui se voulait réconfortante. Il s'écoula quelques secondes avant que la tension qui habitait Eolas par se contact rapproché diminue et il profita même de la légère différence de taille avec la jeune femme pour lui déposer un baiser dans ses longs cheveux d'ébène. Il ne voulait pas qu'elle parte mais se retrouvant dans l'incapacité de l'exprimer il devait faire passer le message d'une autre façon. Mais lui même allait devoir partir, cela avant même la cérémonie c'était donc peut être la dernière fois avant peut être des mois, des années, voir jamais, qu'il la voyait. Eolas laissa la tristesse et la colère d'Aëla s'exprimer après tout dans le creux de ses bras elle était à l'abri, les sentiments qui la traversaient là n'iraient pas se promener et ne retomberaient donc pas sur son dos un jour ou l'autre.

On ne peut pas te forcer à faire quelques choses que tu ne désires pas.

C'est un murmure qui sortit de ses lèvres, lui n'avait pas à participer à cela. Son destin aurait put s'entremêler à ce genre de cérémonie mais il ne l'avait pas désiré et son père ne l'y avait pas obligé. Certes Aëla n'était pas vraiment dans la même situation et elle ne bénéficiait pas de la même compréhension au niveau de ses parents. Mais peut être qu'elle arriverait à peser dans la balance au bon moment, lui ne pourrait pas l'aider sur ce coup ... Il ne sera plus là.

Eolas opposa sa joue sur la tête d'Aëla. Ils devaient offrir un tableau touchant ou pathétique (tout dépend dans quel camp vous vous mettez) ainsi figé au beau milieu de la forêt. La jeune femme se laissait aller aux sentiments qu'elle retenait depuis déjà un certain temps, à l'abri dans ses bras elle pouvait se livrer. Elle le devait, c'était indispensable pour pouvoir affronter ce qu'elle redoutait avec le plus de sérénité possible. Notre homme n'était pas un grand pratiquant des contacts physiques, il avait toujours perçu cela comme une petite forme d'agression mais avec elle. Avec elle tout était différent et cela en était vraiment déroutant. Pourquoi cela ne pouvait pas être simple ? Pourquoi devait-il se perdre ainsi dès que ses pensées allaient vers elles ? Comment savoir ? Comment agir ?

"

Toi plus que quiconque [...] je n'aurais pas le choix.

"

Ne bougeant pas, toujours la joue sur ses cheveux d'ébènes. Les lèvres d'Eolas s'étirèrent en un sourire amusé sans âme. Il comprenait comment elle en arrivait à la comparaison mais pour lui on ne pouvait ainsi opposer les deux situations. Son chemin n'était pas guidé par une magie ancestrale. Ses parents étaient des êtres humains qui pouvaient être influencé et donc changer d'avis. Lui était lié à son destin par une magie dont il ne connaissait même pas l'origine, comment lutter face à cela ?

" Tant que la personne ou la chose qui veux te contraindre n'est pas aussi forte que toi tu auras toujours le choix.

Et tu es forte Aëla.

"

Eolas s'exprimait dans un murmure. Bien sur la force dont il parlait n'était pas forcément physique. Tout le monde avait ses points forts et il savait que même si l'on contraignait la demoiselle à faire quelques choses qu'elle ne désirait pas jamais son esprit ne se plierait et c'était là sa meilleure arme.

"

Je t'aime [...] Je ne serais jamais à personne d'autre.

"

Le jeune homme ne bougea pas mais il se tandis. Les mots étaient sortis, ils avaient toujours été là, flottant entre eux mais personnes n'avait osé les dire. Déstabilisé, le cœur battant Eolas ne savait que faire, elle s'était livré, enfin et il ne savait que faire. En temps normale il se serait enfui ou aurait esquiver mais c'était probablement l'une des dernières fois qu'ils se parlaient ainsi et il n'avait pas le droit de contourner. Elle attendait le verdict, caché dans ses bras, elle ne devait pas oser bouger attendant qu'il s'exprime. Mais comment pouvait-il le faire alors que lui même n'avait pas la réponse ? Il y avait une bonne raison qui l'avait toujours poussé à éviter le sujet.

Aëla je ...

Mais les mots moururent dans ses lèvres, il ne savait que dire, les mots, les idées bataillaient ferme dans son esprit et il n'arrivait pas à trancher. Il ne voulait pas la blesser mais ne voulait pas non plus lui donner de faux espoir. Amitié ou Amour ? Où était la frontière ? Il ne savait pas et c'était bien la le problème.

" J'aimerais être aussi sur que toi mais je n'ai pas ton assurance.

Je t'aime Aëla mais je ne sais pas si c'est aussi profondément et aussi sincèrement que toi. "

La vérité, c'était aussi simple que ça. Il avait opté pour la vérité.

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Il avait dit la vérité et maintenant c'était lui qui attendait, figé dans sa posture il redoutait d'avoir blesser involontairement Aëla. Mais il avait toujours était perdu, baignant dans l'indécision la plus total, il ne pouvait rien faire d'autre. C'était ainsi et pas autrement. Eolas fut tiré de ses pensées lorsqu'il sentit la demoiselle bouger, il décolla sa joue de sa tête et baissa son regard qui eu le plaisir de plonger dans celui d'Aëla. Le jeune homme répondit au sourire de la demoiselle par le même procédé et il sembla deviner que ses paroles n'avaient pas fais de mal à défaut de faire du bien.

Tu n'as pas besoin de dire quoi que se soit. [...] Avant de partir.

Eolas ne dit rien, que pouvait-il répondre à cela ? Il se contenta d'afficher un sourire sincère tandis que son cœur oubliait quelques instants de battre lorsqu'elle déposa un baiser sur sa joue avant de se serrer à nouveau contre lui. Il ne savait pas pourquoi mais il la serra contre lui comme si elle pouvait s'évanouir dans la nature d'un moment à l'autre.

Peux-tu m'accorder le reste de cette journée. [...] rentrer au village.

Tu n'étais pas censé me ramener ?

Un trait d'humour pour relâcher l'atmosphère quelques peu alourdi. C'était rare mais il lui arrivait d'en user, la preuve aujourd'hui.

On pourrait aller à la cascade, c'est une belle journée pour prendre un bain tu ne trouves pas !

Un bain ?!

Si tu veux.

Eolas pria silencieusement pour que l'eau ne soit pas trop glacé. Il n'était pas vraiment frileux mais ce n'était pas vraiment le moment d'attraper la mort. Mais plus les secondes passaient plus il trouvait que c'était une idée attrayante. C'est pourquoi notre Pictes prit les devants, il mit fin à leur étreinte mais maintins tout de même le contact en la prenant par la main et en l'entrainant dans un sourire à sa suite. Direction la cascade.

Leurs pas se faisaient discret, ils progressaient silencieusement, main dans la main. La nature prenait ainsi possession de leur silence en le couvrant de divers sons qui étaient siens. Les yeux pâles d'Eolas observaient avec un plaisir non feint la forêt qu'ils traversaient mais il revenait souvent vers Aëla qui semblait plongé dans ses pensées. Mais ces dernières semblaient avoir retrouvé une certaine quiétude qui se manifestait par le sourire de la demoiselle. Leurs oreilles finirent par percevoir le clapotis de l'eau atténué par la forêt, quelques minutes plus tard le duo se trouvait enfin devant la cascade. Aëla ne perdit guère de temps et Eolas eu juste le loisir de réfléchir à la température de l'eau que la demoiselle plongea dans cette dernière. Tandis qu'il se débarrassait de sa chemise et de sa chemise il entendit vaguement la jeune femme lui crier de derrière la chute que l'eau n'était pas si froide ... tout était une question de point de vue.
Notre Pictes se dirigea vers le côté qui descendait en une pente plus ou moins douce dans le trou d'eau. Il entra d'un pas décidé et sa progression ne faiblit que lorsqu'il fut obligé de nager. L'eau n'était pas glacée, il avait connu pire mais il avait tout de même connu mieux. Sachant qu'il était attendu Eolas s'enfonça dans l'eau cristalline et après quelques brassées en apnée il déboucha derrière la cascade.

Elle est glacée ici.

En effet l'eau situé derrière la chute était plus fraîche. Il avait senti le changement de température lorsqu'il était passé sous les tourbillons. Son front s'était glacé et à présent son torse subissait l'emprise de la fraîcheur. Mais rien d'insurmontable, il était là pour Aëla.

Tu es folle, de me faire faire ça.

Dit-il dans un sourire amusé tandis qu'il retirait d'un geste de la main les quelques gouttes qui perlaient au bout de ses cheveux bruns.

En réponse à sa remarque sur la température quelque peu glacée de l'eau cristalline de la cascade, Edwin reçut une petit douche attribuer par Aëla dans un éclat de rire. Le jeune homme dû à nouveau se passer une main dans ses chevaux et en profita pour dégager son visage. Notre Pictes décida de répondre du tac ou tac avec un sourire mi-amusé, mi-provocateur.

Il faudrait que la surface soit gelé pour que tu commence à considérer que l'eau soit fraîche.

Edwin enchaina avec un mimique qui pouvait facilement s'apparenter à un tirage de langue enfantin. Tandis qu'Aëla approchait, notre jeune homme tenta de trouver un socle pour poser ses pieds mais seuls ses doigts de pieds pouvaient de temps à autre effleurer une partie de roche. Il n'y avait rien pour se reposer et c'était peut être bien comme cela car brasser sur place comme il le faisait à cet instant précis, le réchauffait.

Il fallait quelqu'un pour te surveiller, comme il n'y avait personne à l'horizon et que tu es parti te cacher j'ai dû me dévouer à cette tâche.

Paroles bien sur à prendre au second degré car des deux adolescents, s'il y avait bien un piètre nageur c'était lui. Aëla s'était à présent approché d'elle et c'était appuyé sur la paroi, Edwin quant à lui préféra continuer de barboter sur place. La demoiselle reprit la parole et le sourire du jeune homme perdit son amusement au profit du rayonnement de la sérénité et de la joie partagée. Il garda le silence et observa Aëla qui elle préférait se perdre dans le scintillement de la cascade. Edwin retrouva lui même se scintillement sur la peau de la Picte trouvait milles fois plus beau de l'observer sur la demoiselle. Mais il finit par détacher son regard, préférant, pour une fois, ne pas laisser son esprit vagabonder sur cette vision. Il baissa donc les yeux vers la surface de l'eau claire qui laissait voir le sol rocheux du trou d'eau qu'avait creusé la cascade. L'inaction ne l'aidant pas à se réchauffer, le Picte chercha quelques chose d'intéressant à aller chercher. Au bout de quelques secondes il aperçut une forme noire qui se détachait du fond gris pâle et se laissa silencieusement coulé au fond de l'eau. Disparaissant de la surface silencieusement il s'enfonça dans l'eau fraîche qui resserra son emprise sur son corps. Lorsque ses pieds nus se posèrent sur la roche il ouvrit les yeux et s'accroupit pour récupérer la pierre noir. Il l'observa quelques secondes avant de remonter à la surface.

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