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 Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine]

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Alwine de Boron

Alwine de Boron

Vagabonde des Rêves dans les Flammes du Chaos

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MessageSujet: Re: Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine]   Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine] EmptyDim 14 Fév - 22:36

La plaine s'étendait devant elle, à perte de vue. Elle, qui était née et avait grandie – si vite, en vérité ! – entre les murs d'un château, qui était sans doutes le plus merveilleux de tous les châteaux, qui avait des couloirs aussi changeants que le vents, mais qui restait un bâtiment de pierres malgré toute la Magie dont il était chargé, c'était toujours une vision exaltente. Bon, bien sûr, cette exaltation lui donnait presque envie de mettre le feu à toute cette herbe dans un immense et glorieux incendie, mais cela, c'était sa nature profonde. Une nature faite de feu, de destruction et de... grandiloquance ? Oui, peut-être, un peu, au fond du fond. Mais bon, elle avait du sang royal dans les veines ! Mieux, elle était une princesse de sang, destinée à aider son frère à règner sur la Terre de Bretagne !

Ces pensées, qui la mettait de bonne humeur d'habitude, ramenèrent cette fois-là en elle le souvenir de sa dernière discution avec son père... Ils avaient été protéger un village, et à la place elle l'avait incendié. Mais ce n'était rien. Ce qui la troublait, même rétrospectivement, c'étaient les paroles échangées. Il lui avait dit qu'il l'aimait, qu'il l'aimerait toujours, mais avait aussi posé beaucoup de remise en question. Sur ce qu'elle était, sur sa nature profonde, sur son rôle dans le monde et sur sa destinée... Ce genre de choses. Le genre de choses sur lesquelles elle ne se serait jamais questionnée seule, pas avant très longtemps. D'un autre côté, si elle attendait « d'avoir l'âge », elle aurait de la marge avant de s'aventurer sur ces terrains incertains...

Résolument, elle détourna son esprit de tout cela. Elle aurait le temps d'y réfléchir plus tard, si tant est qu'elle y réflichisse un jour. Pour l'instant, elle décida de ce consacrer à l'instant présent. A la plaine, autours d'elle, qu'elle aurait pu enflammée elle aussi d'une seule explosion de rage, à sa monture, sous elle, la jument couleur de jais à laquelle elle s'habituait peu à peu... Non pas qu'elle puisse avoir un quelconque attachement pour l'animal. Mais, pour l'instant, sa couleur sombre lui plaisait, aussi sombre que sa longue et belle chevelure noire, qui lui tombait dans le dos, ne faisant que souligner la blancheur de son visage aux traits harmonieux et emprunt de beauté, formant avec lui un double écrain pour ses yeux, des yeux qui avaient la couleur de l'ébène, eux aussi, à tel point que les pupilles n'étaient qu'à peine discernables des iris.

Sa robe aussi était noire, car tel était souvent son envie, d'un noir légèrement différent. A son cou était suspendu une chaîne d'or, et un médaillon gravé d'un chêne dans lequel se cachait un lion. Un cadeau de son père... Elle portait aussi un collier d'argent ouvragé, où cinq saphir étaient enchassé, dont un plus gros au centre. A sa ceinture de cuir était passé une dague, mais c'était plus une précaution, et une façon de donner le change, qu'une arme réelle. Elle n'avait nul besoin d'arme. Elle avait le feu, qui répondait à ses ordres. Un feu qui n'était pas sans puissance, elle l'avait prouvé au près de son père. Là, bien sûr, elle avait été en colère, et la rage ne lui était pas familière, mais cela ne l'empêchait nullement d'être dangereuse, même calme. Oh oui, elle était très calme, généralement, quand elle torturait les petites victimes qu'elle attrapait...

Sadique, elle l'était, sans doutes... Mais avec le feu uniquement, pour le moment tout du moins. Il faut dire aussi qu'elle n'avait que quelques moins. Elle avait tout le temps de découvrir les profondeur de ses ténèbres intérieurs, ses ténèbres façonnées en forme de flamme, des flammes noires, noires, et glacée, n'offrant ni lumière ni chaleur, ni aucune sorte de réconfort. Une flamme de destruction. Et, comme elle l'avait dit à Accolon quelques jours plus tôt, cela ne lui possait pas l'ombre de l'ombre d'un problème. Après tout, n'était elle pas la fille de Morgane la Fée, la soeur de Mordred le Rouge ? C'était son sang qui parlait, et le peuple de Bretagne allait bientôt apprendre à craindre et à révérer ce sang !

Par lien de cause à effet, elle songea à son frère, son très cher frère aîné. Pas celui qu'elle préférait, mais il fallait dire aussi que Leif était son jumeau, et que même leur mère ne pouvait lutter avec lui dans son coeur. Ce qui ne l'empêchait pas d'aimer énormément Mordred, et surtout de l'admirer profondément. Il était grand, fort, impitoyable, et il serait Roi ! Il était parfait, comme tous les siens d'ailleurs. C'était une qualité de famille. Et, pour une raison ou pour une autre, il lui avait proposé une balade à cheval au moment même où elle en avait besoin. A dessein, pour la distraire, ou bien par pur instinct fraternel ? Dans tous les cas, ça prouvait qu'il était aussi exceptionnel qu'elle le pensait !

Un sourire heureux aux lèvres, d'être avec lui, simplement, dans cette plaine si vaste, elle se tourna vers lui, pour savoir ce qu'ils feraient ensuite... Car c'était lui le Roi légitime, non ? C'était à lui de mender la danse, au-delà de son droit d'aînesse incontesté, comme tous ses autres droits...
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Alwine de Boron

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MessageSujet: Re: Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine]   Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine] EmptyMar 16 Fév - 21:42

Il aurait pu parraitre étrange, d'un certain point de vue, qu'un être aussi froid qu'Alwine, qui se liait si difficilement – doux euphémisme – ait une affection si profonde pour ceux de sa famille. Elle, elle ne s'était jamais questionnée à ce sujet. Certes, Mordred était probablement celui des quatre qu'elle aimait le moins, mais c'était plutôt une surenchère des autres qu'un manquement de sa part. Comment aurait-elle pu faire reculer dans son coeur son frère jumeau ? Ou sa mère, si parfaite, ou son père, qu'elle adorait tellement ? Impossible, impossible... Mais l'amour qu'elle avait pour son aîné était pourtant loin d'être négligeable. Cela seul aurait suffit à ce qu'elle le suive jusqu'au bout du monde, au besoin, alors que dire de son droit d'aînesse ? Ou, mieux encore, de son rang, de son sang royal, de l'héritage dont il était indignement spoiler mais qui ne saurait tardé à revenir entre ses mains ?

Car, oui, Mordred serait Roi. Le plus grand des Rois de la Bretagne, premier d'une longue et glorieuse lignée aussi sombre que sanguinaire. Et elle, elle serait Princesse de Sang. Une belle et capricieuse Princesse de Sang. Séduction, bijoux, faste... Et on trouverait bien une place pour les incendies et la torture dans ce merveilleux programme, n'est-ce pas ? Il y aurait toujours bien des gens assez fous pour se rebeller... Au pire, les accusations à tord n'étaient pas faite pour les pierres...

« Ces terres que tu vois seront un jour les notre Alwine. Sache que si jamais je ne trouve pas une femme qui survive assez longtemps pour me donner une descendance, tu seras l’héritière du trone de Bretagne. »

Elle ? Héritière de son frère ? Quelle drôle d'idée... Bien sûr, si c'était nécéssaire, elle le ferait, mais elle ne comptait pas vraiment y être forcée. Ce n'était pas son rôle. Elle ne dit rien à Mordred, mais elle était sure que leur mère pourrait rendre l'épouse de son frère plus... endurante... au moins le temps qu'elle mette au monde un joli petit héritier, ou mieux, une héritière à qui sa tante pourrait montrer les arcanes de la tortures et du sadisme ! Oui, il y avait peu de chance que sa future existance de rêve soit menacée par le poid du pouvoir, même si elle l'assumerait parfaitement au besoin... Elle n'était pas la fille de Morgane pour rien.

Une part de la jeune femme avait pourtant notée que le futur Roi n'avait pas mentionné Leif. Juste elle, Alwine... Ce qui semblait indiquer une certaine préférence qui lui fit plaisir. Elle pouvait se tromper, mais elle ne le pensait pas... Et de toute façon, l'important c'était que ça lui réchauffait le coeur, en fait. C'était enfantin, mais après tout, elle avait à peine neuf mois. Elle avait bien le droit d'être enfantine au moins sur certains points, non ?

« Ne restons pas trop près de Camelot. »

S'inquiétait-il pour elle ? Ou bien pour sa ville ? Sans doutes la seconde posibilité, puisque personne ne la connaissait dans Caamelot, et que lui il pouvait changer d'apparence à volonté. Un pouvoir moins bien que le sien, mais bon... Qu'est-ce qui pouvait être mieux que son pouvoir, de toute façon, à part rien ? Alwine aurait sans doutes posé la question à un moment ou à un autre, fût-ce pour taquiner un peu son très cher frère, mais un instant plus tard, un bruit que la princesse reconnu pour l'avoir entendu dans la cour d'entraînement, à quelques occasions. Le bruit de deux lames qui s'entrechoquaient....

Mordred l'avait reconnu, lui aussi. Bien entendu. Il était bien mieux placé qu'elle pour cela. Il avait été c'était un grand chevalier, l'un des plus grands qui soit. Il avait été formé par le meilleur des meilleurs, Accolon de Boron en personne ! Son pôpa à elle ! Son frère lui lança un sourire complice, qu'elle lui rendit, avant qu'ils ne partent tous les deux au galop vers l'origine du bruit. Voulait-il juste voir ce que c'était, ou bien comptait-il « l'initié » à la joie du massacre ? Si c'était-ça, elle l'avait déjà expérimenté, mais elle n'était pas vraiment forcé de le lui dire... dasn tous les cas, ils risquaient de bien s'amuser, à deux qui plus est !

Que demander de plus ?
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MessageSujet: Re: Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine]   Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine] EmptyMer 17 Fév - 22:50

En fait de combat, s'étaient deux hommes qui visiblement s'entraînaient... Enfin, disons plutôt un homme et une femme qui étaient en train de passer de la phase « entraînement » à la phase « becotage »... Encore une histoire de romantisme idiot, elle en aurait mit sa main au feu ! Non pas qu'elle risque grand-chose en faisant cela, mais bon... La jeune femme, si froide pour tout ce qui n'était pas de son sang – notez bien que « chaleur » chez elle ne voulait pas forcément vouloir dire affection... Un certain oncle, par exemple, avait toute sa chaleure, mais une chaleur pyrotechnique – le romantisme et les hésitements d'amoureux transits tenaient de la mièvrie et de la stupidité pure. Ses parents ne s'embarassaient pas de tels hésitements ridicules, et encore moins son très cher frère aîné, avec qui elle chevauchait en ce moment !

D'ailleurs, quand l'homme, qui leur faisait face, identifia le dit frère, la terreur qui s'afficha sur ses traits fit plaisir à Alwine. Il était craint, Mordred, craint et donc forcément respecté. Et quand le temps serait venu, il en irait de même pour elle ! Et plus encore ! Maîtresse de feu et de flammes, elle inspirerait la terreur à tous ces cloportes, une terreur justifiée, qui les ferait s'applatir ou fuir, selon leur allégeance, dès qu'elle serait en vue. Elle pouvait déchaîner le brasier. Ruiner un village sur un simple éclat de rage. Que dirait cet homme, sûrement un chevalier, quand il saurait tout ça, quelle serait sa terreur, lui qui semblait avoir déjà si peur de son frère aîné ? En supossant, bien entendu, qu'il vive assez longtemps pour cela, et rien n'était moins sûr, puisqu'il venait d'avoir le malheur de les croiser, tous les deux...

 « Alwine, tu as sûrement rencontré un homme ravagé par la colère du nom de Lionel de Gaunes dans le château. J’ai l’honneur de te présenter la cause de cette colère du pauvre Lionel. »

Lionel... Oui, elle connaissait son histoire, bien sûr. Elle l'avait aprise d'une domestique, des semaines plus tôt. Son frère l'avait abandonné pour sauver une jeune femme inconnue à sa place. Un comportement indigne, pour un frère fidèle et dévoué... Il n'y avait que les frères usurpateurs qu'on pouvait abandonner et torturer...

« Je te présente Bohort de Gaunes, chevalier de la table ronde au service d’Arthur depuis 15ans. J’ai apprit à me méfier de lui au fil du temps, il est accroché à ses valeurs depuis longtemps et je crois bien qu’il fait partit des hommes capable de mourir pour leur peuple. »

Mourir pour le peuple, mais délaisser son frère, hein... En somme, quelqu'un d'aussi détestable qu'Arthur lui-même. Le faire cuire à petit feu dans son armure serait un véritable plaisir. Sans le tuer, bien entendu. Oh non. Lionel était le vassal de Mordred, après tout, et ne fallait-il pas toujours essayer de faire plaisir à ses fidèles vassaux, quand s'était possible ? Elle irait même jusqu'à le soigner de ses brûlures avant de le livrer à son frère, pour qu'il puisse s'amuser à son aise !

« C’est un fin stratège, aucune de ses paroles, aucun de ses gestes n’est dit ou fait au hasard. Avec le temps, j’ai appris que le seul moyen de le mettre à terre était de retourner ses propres arguments contre lui. »

Un fin stratège... Aucun stratège ne surclassait son père, et un vrai stratège n'aurait pas laisser naitre et croître la rage de Lionel de cette façon... Elle prit toutefois bonne note du conseil de son aîné, et se promit de le torturer verbalement aussi, si l'occasion s'en présentait.

« Tu peux être certaine que je te fais confiance pour le piquer au vif avec des paroles bien placées. »

Elle eût un sourire. Bien sûr qu'il lui faisait confiance ! Et, sur ces entrefaits, ils firent face aux deux autres, à cheval eux aussi... Et le silence s'éternisa. Alwine le rompit pas, laissant faire son frère. Elle en profita par contre pour étudier les deux autres. L'homme était armé de deux épées, la femme d'un arc. Une archère, donc, qui s'entraînait même aux armes ! C'était assez malséant, mais bon, elle cromprennait que celles qui, contrairement à sa mère ou même à elle, n'avaient pas de dons naturelles pour ce défendre, veuille maîtriser d'autres moyens de le faire...

« Bohort ! Ne serait-elle pas la charmante demoiselle que ton frère recherche désespérément ? »

La femme pour laquelle il aurait abandonner Lionel... Etait-ce donc elle ? Une guerrière qu'il aurait été sauvé à la place de son frère ! S'aurait été encore pire que s'il avait été secourir une gentille petite damoiselle sans défenses... Il aurait au moins eu l'excuse de sa chevalerie, alors, ce qui tenait beaucoup moins si la damoiselle en question savait se défendre...

« Je vous prierais d’avoir l’obligeance de vous adressez à moi lorsque vous parlez de moi. »

Elle osait parler comme ça à Mordred ? Elle devait assurément être folle ou inconsciente... Alwine aimait plutôt bien ça, d'ailleurs, ça l'amusait.

« Ainsi donc, c'est lui, Bohort de Gaune dont j'ai tant et tant entendu parlé pour ses coups d'éclat... Enchantée, messire. »

Ironiquement, elle s'inclina avec légereté. Elle venait de se rappeler que c'était à cause de cet homme si son père se trouvait privé de sa monture favorite... Ce n'était qu'une erreur de plus qu'il lui faudrait expier...

« Votre frère ne tarit pas d'éloges à votre propos. Il est très impatient de vous revoir, savez-vous... Vous et votre chère amie. Je me demande si c'est bien celle-ci, ou si vous comptez fleurette à plusieurs damoiselles. »

Son sourire paraissait parfaitement innocent, de même que sa voix. Elle était une actrice-née, principalement parce qu'elle n'avait pas à masquer ses vraies émotions avant de plaquer les fausses... Elle n'affichait que très rarement de vraies émotions...
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MessageSujet: Re: Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine]   Le premier buché d'Alwine [Awen, Bohort, Mordred, Alwine] EmptySam 20 Fév - 16:27

En vérité, Alwine s'amusait beaucoup de toute cette histoire. La crainte relativement modérée de ces deux êtres pourtant condamnés s'il prenait l'envie à la petite fratrie de s'en prendre à eux n'étant pas l'élément le moins amusant. Car les choses étaient claires : avec les talents de Mordred et les pouvoirs de sa soeur, ils seraient tout simplement dépassés. Une corde d'arc ça brûlait si facilement... Et une épée de faire, c'était si rapidement porté à incandescence...

« Vous commencez à manquer d’imagination vous les traitres. »

Manquer d'imagination ? Lui parlait-on donc si souvent de son frère qu'il s'était blasé, à force ? Pouvait-on pousser la félonie si loin, envers son propre sang ?

« Avez-vous une autre manière de me peiner quand parlant de mon frère ? J’ai fait ce que mon ordre de chevalerie me disait de faire, j’ai protégé le peuple. »

Et il tentait de se justifier, en plus ! Plus ça allait, et plus la jeune pyromane se promettait qu'elle allait aider Lionel, s'il le permettait, quand le temps serait venu...

« Et tu te trompes Mordred, Cette femme n’est en rien celle que j’ai secouru il y a des années. »

Ainsi donc il volait vraiment de droite à gauche... Etait-ce dans les bras de cette femme, justement, qu'il oubliait indignement son frère ?

« Jeune demoiselle, je ne vous avais jamais vu en compagnie du chevalier Mordred. Pourrais-je savoir à qui ais-je l’honneur ? »

En plus de tout, il osait lui adresser la parole, à elle. Alwine nota au passage que l'inconnue semblait proprement furieux qu'il le face... Etait-elle jalouse ? A ce point-là ? Franchement, il n'y avait pas de quoi... Mais sa colère ne fit qu'amuser un peu plus la jeune pyromane. Qu'elle sorte donc ses griffes pour ce chien galeux ! Ce n'était que du gaspillage d'énergie, d'autant que Mordred lui tournait déjà autours, à la petite... Littéralement d'ailleurs. Et aucune femme ne résistait jamais longtemps à la convoitise du Prince Noire...

« Je dois avouer que tu la plutôt bien choisi cette fois ci Bohort. »

Elle avait vu juste... En même temps ce n'était pas bien difficile ! Elle souhaitait bien du plaisir à cette damoiselle... Son frère était violent, dans ses amours, il le lui avait encore rappelé quelques instants au part avant...

« Oh pardonnez moi jeune demoiselle, je voulais bien sûr dire que vous êtes d’une beauté exquise même si vous êtes loin de ressembler aux femmes du château. »

Les femmes du Château... En même temps, au Château, il y avait deux sorte de femmes : les domestiques et puis les autres. Celles qui avaient des pouvoirs surpuissants... Morgane, Mélusine, Alwine... Que du beau monde quoi... Toute puissance, glace, feu... Quant aux domestiques, et bien ce n'étaient que des domestiques, quoi.

« Je me nomme Mordred Amarante, fils de Morgane connu sous le nom du prince noir. »

Au moins elle était courageuse, elle ne s'enfuiait pas au triple galop... Courageuse, ignorante, ou alors complètement inconsciente, c'était à voir...

« Et vous jeune demoiselle qui êtes vous ? »

« Je pense que mon nom à peu d’importance comparé au votre. Je me nome juste Awen pour vous messire. »

Bien entendu que son nom avait peu d'importance... Ou plutôt pas d'importance du tout... Mais quel nom en avait vraiment face à celui de son frère, hein ?

« C’est un honneur de rencontrer un homme portant un nom si souvent craint. »

Encore une bonne dose de vérité évidente. La simple présence de Mordred tout près d'eux était un honneur extrême fait à ces pauvres créatures.

« J’ignore qui vous êtes mais votre nom doit sûrement être aussi important que celui du prince.

Voilà qu'elle se tournait vers elle, à son tour. Elle n'avait pas répondu à Bohort, autant par caprice que par mépris, mais elle sourit à... Awen, d'un sourire éclatant de gentillesse.

« Nul nom ne saurait être aussi important que celui de Sa Majesté Mordred, damoiselle. »

Non, en effet. C'était lui l'aîné, lui l'héritier, lui le futur Roi ! Qui serait le plus grand de tous les Rois qui aient jamais mit le pied sur l'Île de Bretagne...

« Quant à moi, je suis Alwine. Ravie de vous rencontrer. »

Elle s'inclina légèrement sur sa scelle, avec une civilité et une politesse aussi parfaite que d'apparence sincère... Apparence... Elle n'avait pas donné son nom, comme souvent. Elle n'allait pas si vite vendre la mèche, n'est-ce pas ?

« Dommage que se soit en pareille compagnie... »

Il y avait une grande peine dans son regard, tandis qu'elle le portait sur le pseudo-chevalier, toujours aux côtés de son interlocutrice.

« Car l'opinion que j'avais de vous se trouve encore détériorée, messire de Gaune... »

Elle secoua la tête, peinée. Nulle expression maléfique en elle, pas une trace de ténèbre apparente. Juste de la peine, et une pointe de mépris.

« J'avais déjà eu l'occasion de voir l'extrême douleur qui ravage l'âme de votre frère, bien que son corps fût guéris. Ses sentiments pour vous, qui le torture. On m'avait déjà raconté l'histoire. »

C'était la vérité, mais on n'aurait jamais pu croire, à cet instant qu'elle l'avait entendue avec intérêt, certes, mais relativement peu de la compassion inscrite sur ses traits. Qui se durcit brusquement.

« Mais je constate maintenant que vous n'avez même nul regret pour ce que vous avez fait. Que vous cachez, à voir le peu de réaction de cette demoiselle, la vérité même sur vos agissements... »

Et elle secoua de nouveau la tête, avec dépit. Sa beauté, d'habitude glacée, était à présent pleine d'une émotion indéfinissable...

« Vous n'avez donc aucun remord pour avoir laisser votre propre frère, l'être qui partage votre sang, se faire torturer physiquement et mentalement ? C'est cela, votre chevalerie ? La chevalerie d'Arthur ? »
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