L'instant d'une baignade

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Jeu 6 Aoû - 12:30

" Inutile de tirer votre épée pour couper de l'eau ; l'eau continuera de couler " [Li Po]

L'eau froide enclavait ses mollets tandis que ses pieds nus essayaient de maintenir la stabilité de son corps au-dessus des galets polie par la rivière. Le soleil jouait avec l'éclat de la lame qui fendait l'air sans jamais toucher l'eau translucide qui coulait sans se soucier de l'homme qui troublait son cour. Gauvain ne portait qu'une chemise d'un brun presque blanc surplombant un pantalon de cuir vieilli par des années d'entrainement. Le chevalier avait cependant remonter son pantalon de manière à ce qu'il ne touche pas l'eau. Il c'était débarrassée de son gilet de cuir quelques temps plutôt et il ne fallait plus grand chose pour que l'homme ne se débarrasse de sa chemise. Le seul spectateur de cette scène était son compagnon à quatre pattes qui abritait sa robe dorée à l'ombre des arbres tout en mâchonnant quelques touffes d'herbes, le cheval était de temps à autre rejoint par Awyr qui venait se percher pour observer son maître d'un œil perçant.

De longues minutes s'écoulèrent avant que Gauvain ne décide de sortir de la rivière. La sueur collaient ses cheveux mi-longs à son front et sa chemise arborait des couleurs brunes plus prononcés là où elle c'était collée à la peau de son possesseur. Houriya releva son museau sombre et posa son regard brun sur son cavalier, elle tenta d'attraper un bout de chemise lorsqu'il s'approcha de la selle qui était sur son dos mais Gauvain esquiva habillement "l'attaque" et contra avec une caresse sur le duvet noir entre les naseaux de la demoiselle. Satisfaite la jument retourna à son herbe tandis que son cavalier fixa son épée à la selle, il jetait un regard indécis à son arc quand un bruit attira son attention. Un cavalier approchait en contre bas de la rivière là où cette dernière s'élargissait pour former un trou d'eau propice à la baignade.

Gauvain resta quelques instant immobile cherchant à voir entre les arbres pour identifier le nouveau venu. Cette endroit n'était pas secret, loin de là, mais en général il n'était fréquenté que par des nobles désireux de solitude ou de villageois bien renseigné. L'homme ne put apercevoir que furtivement le cavalier mais la voix qu'il entendit s'élevait lui permit de savoir que c'était une cavalière. Le son cristallin qu'il entendit par la suite lui indiqua que la demoiselle se glissait dans l'eau, il n'avait aucune raison de se dissimuler et s'il tentait de le faire, il avait plus de chance d'effrayer la jeune femme qu'autre chose.

Gauvain sortit donc du couvert des arbres et regretta quelques peux sa décision lorsqu'il s'aperçut que la demoiselle avait quitté sa robe et qu'elle ne portait à présent qu'un jupon et une chemise légère. Le bruit de son approche fit tourner le visage de l'inconnue vers lui et le chevalier détourna poliment son regard de ce corps qui, d'après la bienséance de l'époque, n'était pas parer de manière à ce qu'il puisse normalement l'observer. Le visage de notre homme se para d'un sourire naturel sans aucun superflue.

Excusez moi, j'étais à l'ombre des arbres et j'ai entendu votre approche ...

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Jeu 6 Aoû - 15:02

Préservant son sourire serein Gauvain décida cependant de se retourner entièrement évitant ainsi à la demoiselle de craindre un regard mal placé. Tandis que cette dernière sortait de l'eau et essayait sans doute de retrouver une certaine décence notre chevalier, quelques peu confus d'être entré en scène à un tel moment, prit la parole.

Veuillez accepter mes excuses mademoiselle. Je vous est entendu arrivé, j'aurais dû manifester ma présence ... plus tôt.

Tandis que la monture de la jeune femme répondait à son appel Houriya releva sa tête vers la scène et fit quelques pas vers la lumière. L'encolure de la jument rencontra les rayons du soleil et se para aussitôt d'un reflet dorée accentué par un brossage récent. Certes l'animal était tout sauf discret lorsque le soleil était roi mais son endurance et sa volonté pesaient beaucoup plus dans la balance. Et puis " y avait-il quelques choses de mieux qu'une jument solaire pour un chevalier solaire ? " Ces paroles n'étaient pas celle de Gauvain s'il y avait bien quelqu'un qui n'attachait aucune importance à cette ... particularité, c'était bien lui. Mais son père en était fière et d'ailleurs la jument était un de ses cadeaux. Elle provenait d'un autre pays, d'un autre monde, d'ailleurs son nom en était la preuve car il était bien loin du Breton.

Awyr le sortit de ses pensées en frôlant son épaule pour aller se poser sur la selle de Houriya, la jument n'avait pas vraiment l'habitude de e genre de cavalier mais le duo se connaissait assez bien pour qu'elle ne bronche pas devant son approche. Cependant Gauvain fit signe à l'oiseau d'aller s'installer ailleurs car le cuir de sa selle n'était pas fait pour le sers acérées de l'animal. Lorsque le rapace eu cédé la demoiselle prit la parole dans son dos. Le chevalier estima que s'était une autorisation pour se retourner et pivota donc sur lui même en préservant son sourire.

Vous n'avez rien interrompu, je venais juste d'achever ce pourquoi j'étais ici.

La jeune femme se présenta et manifesta son désire de taire son nom. Il y avait beaucoup de raison pour qu'elle préserve cela mais en général ces raisons étaient soit dangereuses, soit douloureuses. Dans les deux cas notre chevalier ne pouvait pas la forcer à se confier.

Gauvain D'Orcanie.

Gauvain salua la demoiselle comme il l'aurait fait à une Dame de la cour. Car villageoise ou noble son devoir envers elle était le même alors pourquoi faire des différences dans les salutations. L'homme inclina donc son regard et son visage, l'espace de quelques secondes, vers le sol avant de redresser son regard enfantin vers Awen ou plus précisément vers sa monture. Cette robe était rare en Bretagne peu être même aussi rare que celle de Houyira et l'animal n'avait aucun trait grossier.

C'est un très beau compagnon que vous avez là.

Non Gauvain n'avait jamais était doué pour les discutions bateaux, alors autant se replier sur un sujet qui était susceptible de l'intéresser d'autant plus qu'un villageois avait rarement une aussi belle bête.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Ven 7 Aoû - 6:50

Contre toute attente le sujet improvisé semble parfaitement convenir à la demoiselle. Tandis qu'elle parlait le regard brun de Gauvain se posa sur l'animal, ses traits étaient semblable à ceux d'Houriya à quelques différence près, notamment au niveau de la croupe mais cela n'avait rien d'étonnant. Awen lança l'hypothèse qu'il s'agissait d'un Akhal-Téké ce que ne pouvait qu'approuver notre chevalier. Houriya était elle même issu de cette race même si elle était le fruit d'un croisement avec une espèce provenant d'un pays situé beaucoup plus au sud. Elle avait été le cadeau d'un riche musulman à son père qui lui même l'avait transmit à son fils.

Il s’appel Unisco. Connaissez-vous cette race mon seigneur ? [...] Ne dit pas t’on que la sagesse est apportée par l’âge.

Gauvain reporta son attention vers Awen qui déployait des trésors de connaissances et de sagesse qui n'étaient pas forcément chose commune même chez les Dames de la cour. Son regard observa les traits fins qui se cachaient sous une cascade de cheveux blonds tandis qu'il répondait.

Je connais, pour en avoir déjà vu.

Houriya semblait avoir oublié l'herbe, pourtant si appétissante, à ses pieds et observait la scène. Son antérieur vint frappé le sol tandis qu'elle relevait son encolure apparemment la demoiselle n'appréciait guère d'être ainsi passé sous silence. Gauvain ne se retourna pas mais son sourire se teinta d'amusement.

Cette jument que vous pouvez voir dernière moi est issu de cette race, même si elle n'est pas pur de sang, mais je peux facilement la reconnaître sous les traits que vous énoncez pour Unisco.

Awyr cherchait un perchoir attrayant et survolait le lit de la rivière en décrivant des cercles, son manège attira le regard de la demoiselle qui se perdit dans la contemplation de l'animal. Le sourire de Gauvain perdu son amusement mais devint plus sincère perdant cette politesse quelques peu forcé qui lui faisait quelques peu défaut à la cour. Le chevalier profita de cet instant de pause pour mieux détailler la demoiselle car entre le moment où il c'était retourné et celui où ils s'étaient mis à discuter cheval il n'avait guère pu voir autre chose qu'un visage mangé par des cheveux blonds.

Awen coupa cour à son observation en se tournant vers lui pour une nouvelle question. Le chevalier leva les yeux vers Awyr qui semblait toujours indécis sur le perchoir à choisir. Si Gauvain avait eu son gant il l'aurait sans doute appelé, le soulageant ainsi d'un si "cruel" dilemme mais ce dernier était resté sur la selle d'Houriya.

Avec de la patience et de l'attention.

C'était vague comme explication mais c'était véritablement l'essentiel. Un rapace n'était pas comme un cheval on ne pouvait pas le contraindre à faire quelques choses, même si pour ce dernier il pouvait y avoir aussi des limites dans ce genre de méthode. Un oiseau devait avoir envie de le faire et il était beaucoup plus difficile de tisser des liens avec ce genre d'animal.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Ven 7 Aoû - 8:36

Les cercles qu'Awyr décrivait se resserraient, l'oiseau semblait avoir trouvé un perchoir à son goût et prenait tout son temps pour aller s'y poser. Tandis que l'attention du duo était porté sur le rapace Houriya décida d'étancher sa soif, elle sortit de l'ombre dans un cliquetis de fer, les rênes jusqu'alors posés sur une branche glissèrent et tombèrent au sol. La jument s'avança vers la rivière, museau au sol pour voir où elle posait les pattes tandis que les deux rènes en tissus tranaient au sol. Gauvain n'avait pas manqué la manoeuvre de la demoiselle et se dirigea à sa rencontre. Lorsque l'animal eu atteint la rivière Awyr c'était enfin posé sur une solide branche de l'autre côté de la rivière d'où il avait une vue panoramique de tout ce qui ce passait. Le chevalier attrapa les deux rènes qui pendait au sol et les attacha ensemble au-dessus de l'encolure d'Houriya, le résultat n'était guère élégant mais cela préserverait son matériel. Awyr leur présentait à présent son ventre d'un blanc immaculé, moucheté de noir, sa tête semblait être recouverte d'un masque noir dont les lanière pendait le long de son bec jaune et noir. Son regard oscillé entre la rivière où se trouvait Awen et Gauvain et la forêt qui recellait sans doute quelques choses d'interessant à ce mettre sous le bec.

Awen avait reprit la parole et démontrait une nouvelle fois l'étendu de ses connaissances. Cela en devenait troublant, il était rare, voir inexistant, qu'une Dame sache autant de chose sur ce sujet là. D'ailleurs c'était en partie pour cela que les discussions que Gauvain pouvait avoir avec elles étaient rapidement écourtées. Le manque totale de point commun était toujours un obstacle aux échanges et cela même si ces Dames s'accrochaient à lui. Le chevalier leva un regard interessé et intrigué vers Awen qui offrait son visage aux rayons du soleil. Ces derniers semblaient prendre grand plaisir à jouer avec sa chevelure dorée comme ils le faisaient aussi avec le pelage d'Houriya qui semblait couverte de feuille d'or légèrement cuivrée. Gauvain revint vers la demoiselle.

Vos connaissances en la matière sont impressionnantes.

Le chevalier avait récupéré son gant sur la selle de sa jument et il l'enfila sur sa main droite, ce geste lui attira l'antière attention d'Awyr. Mais Gauvain ne semblait pas décidé à l'appeler.

Il est libre de partir, personne ne pourrait l'empêcher de le faire si il le désirait donc l'interdit est impossible.

Je suis souvent admirative d’ailleurs

On admire le monde à travers ce que l'on aime.

Gauvain détourna son regard d'Awen et le posa sur Awyr et donna le signal qu'attentait patiement l'oiseau : il leva sa main ganté.

Et aimer ce qui nous entoure et le premier pas vers la paix.

Awyr aggripa le cuir du gant de son propriétaire tandis que celui-ci amortissait le choc de l'atterrissage. Une fois stabilisé le rapace salua sa réussite par un cri strident.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Ven 7 Aoû - 15:07

Gauvain revenait vers la demoiselle lorsque celle-ci reprit la parole d'un air amusé.

Mes connaissances n’ont rien d’impressionnant mon seigneur. [...] Et puis il est agréable de savoir répondre à une question.

Malgré les galets qui roulaient sous ses pieds nus, le chevalier arriva à bon port sans aucune perte d'équilibre ni douleur. Il eu un regard pour ses bottes qui étaient désormais seuls à l'ombre des arbres avant de revenir à Awen à qui il répondit en préservant son sourire.

Elles sont impressionnantes car elles touchent un sujet qui, habituellement, n'est pas jugé interessant par les Dames. Du moins par celle que j'ai croisé jusqu'à présent.

Et Dieu sait combien il en avait vu des demoiselles, son sourire se tinta d'amusement tandis qu'il suivait Unisco du regard. Il ajouta cependant sur le ton de la confidence.

Je vous serez grès de ne pas rapporter ces paroles à quiconque.

En temps que chevalier il se devait d'avoir une bonne entente avec tous les sujets du Roi et s'il y avait bien une "caste" facile à froisser c'était ces Dames. Il était rare que Gauvain ce laisse aller à ce genre de chose ... à vrai dire il n'y avait qu'avec certains de ses compagnons d'armes qu'il se livrait à cela. De tout évidence Awen influait, de manière sensible, son comportement.

Houriya quant-à elle avait vu l'approche d'Unisco et avait accepté, méfiante, de le saluer. Mais lorsque sa nouvelle connaissance s'agita la demoiselle lui intima de se calmer en inclinant légèrement ses oreilles en arrière et en claquant des dents. Elle releva son encolure bien haut en murmurant un petit grondement. Rien de bien méchant mais la jument avait l'habitude d'être dominante et elle n'accepterait guère qu'un inconnu vienne ainsi la troubler en s'agitant ainsi. Gauvain observa l'arc qui s'était détaché de la selle d'Unisco et qu'Awen était en train de rattacher tout en calmant sa monture.

Vous ne semblez pas manquer de ressource.

Certes il était rare qu'une demoiselle en sache autant sur les rapaces et les chevaux, mais une archère était d'une plus grande rareté. Gardant son sourire teinté d'amusement Gauvain salua l'arrivée d'Awyr d'une caresse qui avait surtout pour but de voir s'il n'avait aucune blessure. Son inspection terminée, Awen se tourna vers lui pour lui poser la question qui devait trotter dans son esprit depuis quelques instants déjà.

Oui

Il était rare que quelqu'un ne le connaisse pas de nom. Il était un des chevaliers fétiches des bardes et autres conteurs et cela bien avant que la Table Ronde soit crée. Mais il ne fallait pas s'y méprendre Gauvain n'était aucunement offusqué que ces histoires enchanteresses ne soient pas arrivée jusqu'aux oreilles de la demoiselle. Cela lui évitait des regards faussement respectueux ainsi que des idées fausses, il était passablement énervant de parler avec un inconnu qui croit tout savoir de vous.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Mar 18 Aoû - 8:56

N'ayez crainte mon seigneur, je suis porteuse de nombreux secrets et je suis ravie de vous servir ma parole.

Gauvain transmit un sourire reconnaissant à Awen avant que celle-ci n'enchainne sur les conditions de vie des Dames de la cour. L'homme accentua son sourire lorsqu'il se reconnu, l'espace de quelques mots, en la jeune femme. Jamais le chevalier ne se serait vu à la place des courtisans: toujours au château, à chercher la reconnaissance du Roi, a marchender tout et n'importe quoi pour avoir ne serais-ce qu'une entrevue privée de quelques secondes avec Arthur.

Veuillez m'excusez [...] ne me jugeai pas digne de m'instruire

Vous n'avez pas d'excuse à formuler. Je préfère que vous fassiez ma connaissance à mon contact plutôt qu'à travers de fables.

Son sourire se tinta d'amusement avant de retrouver un semblant de sérieux.

Gauvain observa la danse d'Awen ne sachant pas vraiment comment réagir à ses déclarations. Ce qu'elle voulait obtenir n'était pas un avenir pour une jeune femme. Il était un pleine réflexion sur ce sujet lorsque la demoiselle tomba à ses pieds, le chevalier resta quelques secondes interdit. Autant par les déclarations précédentes et actuelles d'Awen. Awyr s'envola sans prévenir, sentant que sa présence pouvait géner son propriétaire. Et finalement l'homme se mit en mouvement et s'accroupit souplement, mettant un genoux à terre avant de glisser une main sous la chevelure blonde qui se mêlaient à présent aux galets. Ses doigts trouvèrent immédiatement le fin menton de la jeune femme et s'unirent pour relever le visage d'Awen. Lorsque celle-ci croisa le regard de Gauvain son visage montrait clairement qu'elle n'avait aucuns coups à craindre.

Vous ne voyez que la lumière de la vie que vous décrivez. Je me dois de vous dire que ce que vous voulez est difficile, voir impossible, à obtenir et que ce n'est pas une mauvaise chose. Et cela voudrait dire que je ne remplierais pas tous les aspects de mon rôle si une demoiselle telle que vous se voyez entrainé ainsi dans de telles tourmentes.

La main ganté de Gauvain resta quelques instants sous le menton d'Awen, le temps d'être certain qu'elle ne fuierait pas son regard.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Mar 18 Aoû - 11:12

Gauvain réussit à capter le regard d'Awen et tout en préservant son sourire serein écouta les paroles de la demoiselle qui semblait bien déterminé à défendre sa cause. Ses lèvres tressautèrent légèrement dans un accent amusé lorsque l'existence de Anna De Gaël fut évoqué. Il fallait bien évidement qu'elle connaisse l'existence de l'exception qui confirme la règle.

Vous ne me connaissez pas mais vous savez pour cette demoiselle. Sachez que je désapprouve le rôle qu'elle tient.

Les coursiers étaient toujours des cibles privilégiés et même si rien de notable n'était arrivée à Anna depuis qu'elle était au service du roi cela arriverait tôt ou tard et elle serait livré à elle à ce moment là. Il n'était guère certain qu'elle s'en sorte indemne elle et son précieux chargement. Awen se redressa devant Gauvain et les deux interlocuteurs restèrent près du sol, Awyr quant-à lui avait retrouvé son perchoir originel et observait la scène d'un œil distrait.

Vous ne pouvez être qu'un chevalier!

Gauvain sembla s'amuser, l'espace de quelques secondes, face à cette déclaration. Oui, il était un chevalier tout en lui respectait le serment qu'il avait fait il y à bien des années de cela. Awen sembla se troubler et abaissa son visage vers le sol, il est vrai que la proximité n'aidait surement pas. Gauvain allait se remettre sur ses pieds lorsque la demoiselle reprit la parole, il avorta donc son geste et laissa son genoux au sol.

Malheureusement certains désirs sont fait pour rester tel quel. Je peux comprendre ce qui anime ce besoin que vous avez mais si un jour vous concrétisait ce désir, il y a de forte chance que vous ne soyez pas préparée à ce qui vous attend. Comme vous le disiez plus tôt ce que l'on voit peu être loin de la vérité car nos yeux ont tendance à nous montrer ce que l'on veut et non ce qui est.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Mar 18 Aoû - 13:50

Les chevaliers servent la Bretagne et son roi au péril de leur vie, [...] vous avez le droit de mettre votre vie en danger?

Face à des mots si bien utilisés il devenait difficile de défendre une thèse qui, il est vrai, reposait pour une bonne partie sur des traditions et des préjugés. Gauvain ne répondit pas immédiatement, non pas qu'il cherchait les bons arguments ou tout autre chose mais il se perdit quelques instants dans la détermination sans faille qu'affichait le visage d'Awen à cet instant précis. Cette demoiselle semblait véritablement être une perle rare qui n'attendait que de se défaire de son coquillage natal. Mais toute perle aussi pure soit-elle devait être travailler par un expert et temps que cet expert ne se manifesterait pas, elle ne pourrait agir.

Pourquoi croyez-vous que aucuns de nous, ou presque, ne soit marié ?

Gauvain essaya par cette phrase de relâcher une pression qu'il percevait dans l'air avant de répondre à la question de la demoiselle.

Nous nous permettons de mettre notre vie en danger pour protéger ce qui est beaucoup plus précieux que nous même. Non pas parce que nous croyions être plus fort et plus à même de vous défendre mais parce que vos vies sont plus importantes que les nôtres.

C'était d'un romanesque ! Dagonet aurait sans doute apprécié mais il n'irait pas lui rapporter ses paroles. Gauvain écouta les paroles de la jeune femme qui suivirent et chercha silencieusement à lire entre les lignes. Chercher ce que Awen semblait dissimuler dans ses paroles mais notre chevalier eu une réponse lorsque de manière inattendue la demoiselle se remit sur ses pieds. Perplexe notre homme resta genoux à terre et son sourire serein fondit comme neige au soleil lorsqu'il aperçut les cicatrices et la marque que révéla la jeune femme en dénudant son dos.

Chevalier ne me voyez pas comme une femme mais plutôt comme une personne humaine comme vous.

Une esclave ! C'était une esclave ! Voila qui pouvait expliquer beaucoup de chose. Ce pays n'était pas parfait, il était si jeune et une de ses fautes de jeunesse aux yeux de notre chevalier était ces esclaves. Toutes personnes voyageant dans ces contrés pouvaient finir esclaves mais Gauvain n'avait pas vraiment eu l'occasion de constater ce fait de ses yeux. Hourriya sembla sentir le trouble de son cavalier et tourna ses yeux sombres vers lui, cherchant la source de ce sentiment si rare chez lui. Après de longues secondes l'homme sembla retrouver ses esprits et sortit de sa torpeur, il se remit sur pied et profita de sa proximité pour relever la tunique d'Awen afin de la remettre en place. Lorsqu'il sortit de son mutisme il avait retrouvé le sourire serein qu'il avait perdu quelques instants plutôt.

Je vais vous parler en tant qu'être humain malgré le fait que je sais que ce n'est pas ce que vous voulez entendre : L'avenir que vous voulez, vous plus que quiconque, ne devrez pas avoir à le vivre.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Mer 19 Aoû - 8:16

Le trouble passé, c'était d'un nouveau regard que Gauvain posé sur cette demoiselle. Comprenant mieux ses motivations il devenait étrangement plus facile de l'imaginer dans le futur qu'elle semblait désirer. Mais le chevalier était tout de même encore loin des encouragements et des aides qu'ils pouvaient fournir dans la relation des désirs d'Awen. Le cheveux de la demoiselle s'agitèrent devant ses yeux et bientôt re apparut le visage délicat de la jeune femme qui s'était éclairé d'un sourire.

Tous les chevaliers sont-ils aussi entêtés et têtus que vous ?

Pour le coup le visage de Gauvain se fendit d'un sourire amusé tandis que ses yeux se plissèrent légèrement.

Je crois bien que oui et je tiens à dire qu'il y a mieux que moi dans ce domaine.

Lui au moins écoutait les arguments et pesait le pour et le contre, il était possible de le convaincre ou de le faire fléchir comme venait de le faire plus ou moins consciemment la demoiselle. Mais certains de ses compagnons, lorsqu'ils étaient lancés, étaient impossible à dévier.

Je vous ai demandé de me dire la vérité non pas ce que je souhaitais entendre chevalier et je vous en remercie. [...]

Ne m'emprisonner pas dans une vie de nurse.

Gauvain resta un moment muet, il scruta le visage d'Awen et sembla vouloir voir à travers elle. Cherchant ses motivations profondes afin de tester la force de souhait, dénicher une faille exploitable pour ôter ce rêve de la tête de la demoiselle. Mais il ne trouva que conviction et entêtement ce qui était, entre nous quelques choses d'indispensable pour devenir messagère ou même ... écuyère. Le chevalier sortit brusquement de sa réflexion et retrouva son sourire serein. Il s'éloigna de quelques pas puis se retourna en direction des arbres tout en reprenant la parole.

Où puis-je vous contacter ?

Si l'opportunité ce présentait, ou s'il se décidait soudainement, autant savoir où la trouver. Car chercher une jeune femme, même jolie, dans Caamelot n'était pas forcément chose aisé. Gauvain arriva sous le couvert des arbres et entreprit de rechausser ses bottes.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade Mer 19 Aoû - 12:16

Gauvain descendit les pans de son pantalon qu'il avait remonter pour éviter qu'ils ne soient mouiller avant de glisser ses pieds nus dans ses vieilles bottes de cuirs. Durant la manœuvre, il écouta la réponse d'Awen et prit bonne note, il n'est pas certain qu'il revienne la voir dans un but précis mais sait-on jamais.

Un jour chevalier, c'est moi qui viendrai vous sauver la vie

Le chevalier acheva de se chausser et se tourna vers la demoiselle, il répondit à Awen avec un sourire. Gauvain n'aimerait pas fournir cette occasion à la jeune femme mais il y avait des choses sur lesquelles il n'avait aucunes emprises ... Peu être aurait-elle donc l'occasion de concrétiser ses paroles.

Hourriya quant-à elle repoussait consciencieusement les tentatives d'approche du hongre. Comme une mère, elle déployait des trésors de patience devant ce fougueux et jeune Unisco même si sa patience pouvait avoir des limites. Mais heureusement Awen vint calmer le jeu ce qui donna l'occasion à la jument de voir que son cavalier était proche du départ. Elle abaissa sa fine tête vers le lit de la rivière pour boire une dernière gorgée mais son mouvement fut interrompue par l'approche de la demoiselle. Hourriya observa d'un air intrigué la demoiselle qui approchait, une oreille en avant et une autre arrière, la jument semblait indécise sur le comportement à adopter. Mais ses deux oreilles pivotèrent vers l'avant lorsque Awen souffla dans ses naseaux, l'animal posa alors son regard ambrée sur la jeune femme qui l'avait ainsi saluer et comme son propriétaire quelques instants plutôt, sembla réfléchir au comportement à adopter. Il s'écoula quelques secondes avant que Hourriya relâche un souffle chaud au visage d'Awen.

Gauvain qui avait observer la scène choisit ce moment pour indiquer à Awyr qu'il était temps de rentrer. Il émit un sifflement et de sa main ganté fit un geste large en direction du château. Habitué à ce signe, l'animal prit son envol en lâchant un cri et se dirigea vers Caamelot. Hourriya quant-à elle, habituée elle aussi ce signe ne relâcha pas son attention toujours centrer sur Awen. La jument vint frotter son doux museau sur le front de la blonde avant de boire une gorgée puis de se diriger tranquillement vers son cavalier le nez perlé de goutte cristalline.

Je vous souhaite une agréable journée Awen. Nos chemins se recroiseront peu être mais d'ici là

Il grimpa souplement sur le dos de la jument qui était arrivée à ses côtés

portez vous bien.

Sujet: Re: L'instant d'une baignade