Une soirée chez les Carpates [Livia, Mazareth & Ysatis]

L'astre rougeoyant projetait ses derniers éclats sur les plaines bretonnes tandis que les forêts et les vallées cachées au creux des hautes collines connaissaient déjà, depuis quelques temps, l'obscurité.

Dans la clairière où la troupe des Carpates avait élu domicile Edwin s'employait à raviver le foyerprincipal du camp. L'experience fit que notre homme ne mit que quelques minutes pour faire renaître les flammes sous la marmite au-dessus de laquelle Livia s'était penché quelques heures plus tôt. Le conteur n'était intervenu que une ou deux fois lors de la confection du souper pour essayer d'en améliorer la qualité par ses maigres connaissances culinaires. Le résultat de cette collaboration neserait connu que plus tard et en attendant que chacuns achèvent ses occupations Edwin alla s'installer près de l'enclos de fortune dans lequel la petite "cavalerie" de la troupe somnolait.

Lorsque le conteur s'assit dans l'herbe Arod ouvrit un oeil avant de le refermer aussitôt. Le sombre animal ne dormait pas vraiment car Edwin pouvait voir de son poste d'observation que ses oreilles étaient constamment en mouvement pour pister le moindre son émanant de la forêt environnante.

Comme à son habitude notre homme s'enfonça progressivement dans les méandres de son esprit. Il y avait de quoi penser ce soir : cette étrange expérience dans la forêt en compagnie de Livia et le fait que la troupe allait rejoindre Caamelot très bientôt.. Elvire lui avait laissé entendre hier soir qu'il devrait faire plus confiance à ses compagnons. Edwin en était arrivée à la conclusion qu'elle entendait par là qu'il devait leur raconter son histoire pour qu'ils puissent faire leurs propres choix entoutes connaissances de causes. Mais cela, notre conteur ne pouvait s'y résigner...

Edwin fut sortit de ses pensées par l'approche de voix familière. Calmement il se remit sur ses jambes et prit conscience que l'air c'était rafraîchit et que la nuit s'était véritablement installée. Il parti s'installer sur un rondin près du feu qui projetait son rougeoiement chaleureux sur le camp. Il souleva le couvercle de la marmite et remua machinalement son contenu en attendant l'apparition du reste de la troupe.

Ysatis s’était faite plus discrète, ces derniers jours. Elle ne voulait pas transmettre son malaise à ses compagnons, ni les inquiéter. Elle regardait parfois Edwin à la dérobée, pensant avec raison qu’il était passé maître dans l’art de cacher ses émotions les plus sombres. La foire des marchands qui s’était tenue dans les plaines, à quelques kilomètres de là, depuis quelques jours, leur avait permis de récupérer victuailles et affaires nécessaires. Ils pouvaient demeurer dans la forêt encore quelques temps, avant d’arriver à Camelot. De toute manière, il semblerait que leur arrivée passe plutôt inaperçu, à cause d’événements récents. Edwin avait récupéré mobilité et force, la gravité de ses blessures n’étant plus qu’un lointain souvenir. Il n’empêche que, plus longtemps ils resteraient loin de Camelot, mieux ce serait.

Assise dans sa roulotte, lisant un vieux parchemin de ses yeux nouvellement retrouvés, elle avait un mal évident à se concentrer. Peut-être était-ce dû à la fatigue, ou au fait que les caractères du parchemin en question n’étaient la représentation d’aucune langue connue. Un soupir, puis elle rangea le semblant de manuscrit, avant de se lever. Son éternel châle passé autour de ses épaules elle sortit, pour se diriger vers le feu. La Troupe des Carpates avait quelques coutumes étranges, dont ils n’avaient jamais eut à discuter. Elles s’étaient instaurées naturellement. Comme ce soir, où ils seraient bientôt tous réunis autour du feu. Mazareth et Livia se chamailleraient comme des enfants. Elle le charmerait sans même le vouloir, il lui servirait sa nourriture et la surveillerait du coin de l’œil. Un sourire, à cette vision qui ne tarderait pas à devenir réelle. Son sourire s’accentua, lorsqu’elle vit qu’une forme avait déjà pris place près du feu. Elle s’approcha, posa une main sur l’épaule du conteur pour lui signifier sa présence, avant de s’installer à son tour.

_ Aurons-nous droit ce soir à l’une de tes visions, mon ami ?

Sa voix douce couvrait à peine le crépitement du feu.

Edwin refermait la marmite lorsqu'il entendit Ysatis descendre de sa roulotte, il ne se retourna pas mais suivit sa progression jusqu'à lui d'une oreille, en fixant le feu de ses yeux clairs. Lorsqu'il sentit la main de la femme sur son épaule il redressa un visage souriant vers elle et effleura, l'espace de quelques secondes cette main qui ne pesait presque rien sur son épaule mais qui l'avait sauvé quelques jours plus tôt.

Aurons-nous droit ce soir à l’une de tes visions, mon ami ?

Le sourire d'Edwin gagna un peu plus en vigueur, il est vrai que cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas lancé dans un récit épique, serait-ce pour ce soir ? Peu être trouverait-il l'inspiration et le détachement nécessaire.

Qui sait, peu être que le chant d'un estomac ragaillardi me contera quelques choses d'intéressant.

Quelques secondes s'écoulèrent avant que Mazareth apparaisse dans toute sa splendeur. Pourtant notre conteur était certain de l'avoir entendu faire hurler le bois durant l'après midi. Sans doute que dans un élan de coquetterie ou tout simplement de savoir vivre une toilette était passé par là.

Ysatis ! Edwin ! Je ne vous ai pas trop fait attendre, j’espère.

Edwin accueilli le nouveau venu avec son sourire habituelle avant de lui répondre.

De mon côté je vous ai attendu toute la journée alors quelques minutes de plus ou de moins...

Et il fallut bien ajouté quelques minutes avant qu'une Livia toute échevelé apparaisse à son tour et se fasse une place dans le cercle des Carpates. Notre conteur répondit au sourire de la demoiselle par le même procédé conjugué avec une petite inclinaison de la tête. Comme la rousse s'employait déjà à faire la conversation l'attention d'Edwin se porta d'avantage sur elle et il ne mit guère plus de quelques secondes à repérer un manège qui n'avait qu'un seul destinataire. Et c'est avec une expression amusé qu'il fixa Mazareth non loin qui était la proie de la maligne inorance de Livia. Cette soirée risquait d'être intéressante...

Elle se détendit tout à fait, en reconnaissant le picte tel qu’il était avant qu’ils ne se mettent en route pour Camelot. Un soulagement sincère, profond. Elle eut un rire léger, qui mourut aussitôt entre ses lèvres tandis que Mazareth s’asseyait avec eux. Il avait fatigué, mais conservait son éternelle bonne humeur. Un long moment encore, entrecoupé par quelques paroles échangées entre les trois membres, puis des bruits de pas précipités brisèrent le début de conversation. Livia fit son apparition, plus rayonnante que jamais. Elle prit place à côté entre Mazareth et Ysatis, celle-ci observant le manège des deux jeunes membres avec le même amusement qu’Edwin. Ça pourrait durer des années encore, avant que l’un d’eux ne se décide à se déclarer, à faire le premier pas, à endormir sa fierté… Ils perdaient un temps précieux avec insouciance, mais c’était là le charme de la jeunesse. Livia prit sa main avec tendresse, prenant de ses nouvelles, autant par habitude que par sincère affection sans doute.

_ Bien mieux que tout à l’heure, il me semble.

Mieux valait le prendre avec légèreté, n’est-ce pas. Si elle commençait à utiliser ses yeux pour pleurer lorsqu’elle en retrouverait l’usage, elle ne pourrait que se laisser dépérir toujours un peu plus. Elle exerça une légère pression sur la main de Livia, la gardant dans la sienne comme l’aurait fait une mère ou une grande sœur.

_ Zacharie ne se joindra sans doute pas à nous ce soir.
Elle eut un regard explicite vers la lune que venait de dévoiler un nuage cotonneux. Ses yeux s’attardèrent sur les étoiles, profitant de leur lumière comme si elle eut été celle du soleil lui-même. Puis un sourire, de plus en plus évident, qui remplaça la mélancolie.
_ Alors, si l’un d’entre vous a fait une bêtise, c’est le moment d’en parler.

Par habitude, elle enleva son châle et le glissa autour des épaules de Livia, toujours trop peu vêtue. Il commençait à faire froid. Malgré la chaleur constante du feu, l’air était humide et une brise désagréable venait régulièrement dans leur dos. Ce n’était pas le moment que la jeune danseuse attrape une fièvre. Peut-être était-ce une fâcheuse habitude que de se conduire comme une mère avec les autres membres de la troupe, mais ce genre de relation s’était instauré petit à petit, et semblait maintenant naturelle. Enfin, sauf avec Zacharie, bien sûr. Le materner serait comme essayer de domestiquer un fauve… c’est le cas de le dire.

Comment va ta blessure ?

A première vue, tu m’as l’air en bien meilleure forme.

C'était à la fois amusant et touchant de ce voir ainsi choyer par les membres de la troupe chacun, à sa manière, s'occupait de lui même si pour certaines personnes il fallait lire entre les lignes pour deviner.

Ça va, je suis en pleine forme. Je vais bientôt pouvoir danser avec Livia.

Son sourire ce fit plus amusé, il était évident qu'il ne prévoyait pas de danser avec la demoiselle du moins pas lors d'une représentation. Non pas qu'il soit totalement dénué du talent de danseur mais ses mouvements paraitraient totalement désunis face à ceux de la demoiselle.

Demoiselle qui prenait toujours grand soin à éviter Mazareth qui lui même semblait bien décidé à en faire de même. Cependant Edwin n'eut pas le temps de se perdre dans l'observation de cette scène car Ysatis venait de formuler une question plus que embarrassante. Aussitôt son regard croisa celui de sa complice du jour, il est vrai qu'il avait décrété que en cas de problème c'est elle qui devrait en porter l'entière responsabilité mais il était évident que ce n'avait été qu'une boutade.

J'ai entrainé Edwin dans la forêt avec moi [...]

J'assume l'entière
responsabilité de cette " infraction" au règlement !

Edwin laissa s'exprimer Livia et ne manqua pas de remarquer qu'elle omettait certains détails ce qui n'étaient pas forcément bon signe mais notre homme comprenait parfaitement les raisons qui animaient ce silence.

J'ai accepté de te suivre, je ne suis donc pas totalement innocent dans cette histoire.

Il était bien entendu hors de question qu'elle empoche tout d'autant plus que cela ne servirait à rien face à Zacharie. Comme à son habitude lorsqu'elle sentait que l'air s'alourdissait autour d'elle Livia changea de sujet et prit en main le service de ce soir, Edwin fit l'innocent et tendit son bol de bois à la demoiselle avec un sourire.

Etant donné que j'ai contribué à la confection, il serait plus juste que je goûte le premier.

Voilà, nous y étions. Si Mazareth était pour une fois blanc comme neige (à moins qu’il ait appris à mentir avec talent depuis la veille), Livia ne tarda pas à montrer quelques signes de gène. A dire vrai, Ysatis ne comptait pas le moindre aveu, elle avait simplement voulut les provoquer. Mais elle se garda d’interrompre la jeune femme, qui se lança dans de sincères excuses, reportant toute la culpabilité sur sa personne uniquement, ce qui ne lui ressemblait guère. Un simple regard vers Edwin appris à la voyante que Livia ne mentait pas, ni n’avait rien exagéré. Il n’était pas non plus dans ses habitudes de juger ou de sermonner ; dans le pire des cas, un silence pesant de sa part était une désapprobation suffisante. La situation ne se présentait pas sous son meilleur jour. Zacharie avait été clair quant aux escapades dans les environs. Les brigands et les bêtes sauvages étaient des dangers bien réels, auxquels ils avaient déjà eut à faire face dans un passé récent. Mais ça aurait pu être pire. Chacun d’eux aurait pu y être allé seul. Ensemble, c’était moins dangereux ; leur situation était défendable, à condition de savoir détendre Zacharie. Edwin ne tarda pas à partager la faute avec Livia, fidèle à son honnêteté, et les deux jeunes gens s’empressèrent de changer de sujet pour éviter les foudres de leurs compagnons.

_ Ne parles pas de règlement… mais de prudence.

Elle força presque Edwin à croiser son regard, qu’il évitait jusque là avec un talent certain. Il lui suffit de le soutenir quelques secondes pour comprendre, et nul besoin de pouvoir quelconques pour cela, que les deux compagnons n’avaient pas pensé à mal, ni voulut mettre leur vie en danger.

_ L’important est que vous soyez revenus saufs et qu’aucun danger n’ait été attiré sur le campement.

Et puis, il aurait été parfaitement inutile de les sermonner. Il suffisait de voir Mazareth pour comprendre que Livia en prendrait rapidement pour son grade, et serait calmée pour un temps. Une dispute de plus, qui témoignait d’une affection réciproque. Elle regarda Edwin prendre en main le service du repas et sentait Livia prête à sauter sur la moindre occasion pour changer définitivement de sujet.

_ Qu’est-ce que tu entends par « quelque chose »… de malsain, dis-tu ? Vous avez vu quelque chose, entendu ? Vous avez été attaqué ? Est-ce que c'était une présence humaine ou autre chose ?

Elle marquait une pause entre chaque question, son regard alternant entre les visages des deux concernés, espérant obtenir une réponse qui, soyons honnêtes, la rassurerait.

Comme Edwin l'avait espéré Ysatis comprit ce qui les avaient poussé à s'éloigner du camp. L'avoir de leur côté était toujours bon à prendre si Zacharie décidait de mettre le sujet sur le tapis un jour ou l'autre. Et comme prévu aussi Mazareth s'emporta, le conteur savait qu'il n'agissait que sous une impulsion mais ses questions étaient un peu trop bien cibler pour les éviter. Edwin suivit des yeux le jeune homme qui s'approcha vivement de lui bien sur il ne pouvait s'en prendre à Livia c'est donc le conteur qui avait la lourde tâche de supporter la colère de Mazareth.

Pourquoi as-tu accepté ? Edwin, qu’aurais-tu fait dans ton état en cas de mauvaise rencontre ?

Le main du demi elfe se fit plus pesante que celle d'Ysatis quelques temps plutôt ce qui n'était pas étonnant car elle était chargé de colère à peine contenu. Un seul regard vers Livia informa le conteur qu'elle n'était pas loin de riposter de la même manière que Mazareth, le calme était donc à privilégier. C'est pourquoi Edwin préféra attendre que la tempête ne passe à s'énerver contre le vent il finirait par s'essouffler. Mais la demoiselle ne put attendre jusque là et finit par riposter.

Mazareth [...] Ça suffit
ton jeu de vouloir me protéger continuellement comme ça !!

Le Pictes assistait muet à tout cela, il n'avait jamais aimé les disputes ou tout autre genre de conflit. Ses mots qui pouvaient charmer tout un auditoire s'évaporaient instantanément lorsque naissait un conflit. De plus les repproches qu'on pouvait lui faire et qui étaient fondés accentués toujours un malaise déjà trop présent. Edwin observait donc le feu perdu entre le désir de mettre fin à cela et son incapacité à le faire. Mais quand Ysatis prit la parole demandant des précisions notre conteur releva les yeux vers elle puis récupéra son bol avec un sourire pour Livia.

Non nous n'avons pas été attaqués ... La forêt est juste devenue silencieuse tout un coup ...

Je ne serais dire si c'était humain mais ce qui impose une telle crainte à une forêt entière ne doit pas être découvert. Mais apparament nous ne l'interessions pas, ils nous à juste suffit de faire demi tour pour l'éviter.

La dispute, prévisible, s’engageait. Il ne fallait pas espérer que Mazareth parvienne à se retenir de transformer son inquiétude en colère ; c’était un trait majeur de son caractère. Aussi, la diseuse de bonne aventure ne fut pas étonnée d’entendre la voix du jeune acrobate, si tôt qu’elle eut terminé. Elle le laissa exprimer sa colère ; il aurait été inutile de tenter de le calmer maintenant, de toute manière. Il dirigea rapidement les conséquences de son inquiétude sur Edwin, le considérant comme celui qui aurait dû être en mesure de protéger Livia à ce moment-là. C’était légitime. Du moins, cela aurait été légitime si Livia avait été la sœur de Mazareth, ou sa femme. Lorsque les voix se calmèrent, elle questionna les deux jeunes gens, espérant qu’une discussion plus calme apaiserait Mazareth. Mais les réponses apportées ne tardèrent pas à faire naître chez elle également, une certaine colère. C’était la nonchalance d’Edwin, qui cette fois faillit avoir raison de son calme. Elle échangea avec un lui un regard qu’ils étaient seuls à comprendre. Dans cette situation, comment pouvait-il rester aussi calme ? Le danger qu’il courrait était réel, devenait plus palpable chaque jour, et cette mésaventure ne semblait pas lui avoir inspiré plus qu’une légère frayeur. Se contenir lui demanda un effort, qui ne dû son succès qu’au secret qui la liait au picte.

Il fallait se concentrer sur les détails. Une créature capable d’amener le silence, ce n’était pas une bonne chose. C’était même un présage des plus sombres. Etrangement, c’était pire encore si cette entité n’avait pas attaqué Livia et Edwin. Bien pire. Ysatis fouilla dans ses souvenirs, et les connaissances apportées n’offrirent pas à la situation un jour meilleur. Elle devait voir Zacharie, à tout prix. Ce n’était pas le bon soir, mais elle le trouverait. Elle le trouvait toujours. Un regard vers Livia, pour lui signifier qu’elle pourrait venir la voir pour parler à n’importe quelle heure, puis elle se leva. En réalité, chacun d’eux pouvait lui rendre visite si le cœur lui en disait. Elle pouvait être une présence silencieuse comme une oreille attentive. Mais Edwin était un être secret, et Mazareth bien trop fier pour venir chercher réconfort cher la voyante, la majorité du temps.

_ Ne vous éloignez plus du campement. Cela nous mettrait tous en danger.
Elle tourna la tête vers la forêt, tandis qu’une plainte déchirante leur parvenait. Le dernier membre des Carpates vivait à nouveau sa propre malédiction. Elle le trouverait plus facilement que prévu.
_ Pour ce qui est de Zacharie, je lui apporterai votre version de l’histoire. Mais ne soyez pas étonnés si Mazareth est déchargé de corvée de bois pour les deux prochains mois.
Son regard se fit plus soucieux. Il balaya les ténèbres alentours. La phrase qui suivit était présage de nombreux malheurs, preuve de l’atmosphère soudain menaçante des lieux.
_ Eteignez le feu en partant.
Et sur ces dernières paroles, elle s’éclipsa. Ses cheveux clairs se virent encore longtemps après qu’elle eut quitté le cercle rassurant de lumière du feu. Elle disparut à la lisière de la forêt.

Edwin qui avait lever les yeux vers Ysatis pour lui parler retourna aussitôt à sa contemplation des flammes dès ses derniers mots prononcés. Il savait ou du moins il pouvait imaginer ce que pensait la voyante et il n'avait pas vraiment besoin de cela en ce moment. Que voulait-elle ? Qu'il craigne en permanence d'être démasquer ? De sursauter des le moindre craquement de brindille, de déguerpir face aux étrangers, mais ce n'était pas une vie ça ! Il ne voulait pas devenir un ermite paranoïaque c'était uniquement pour échapper à cela qu'il était sortit de la forêt il y a quelques années. Il était hors de question qu'il tombe dans cet état la.

Bon sang Ysatis que se passe t il ?

Ewin releva son visage et s'aperçut que Ysatis s'éloignait, elle partait rejoindre Zacharie. Lui même ne savait pas les connaissances des autres membres de la troupe au sujet des disparitions nocturnes de Zacharie mais lui n'avait mit guère de temps à comprendre. Il connaissait la majorité voir toutes les créatures qui peuplaient cette terre, il n'avait guère était difficile au Picte de deviner. Mais ce sujet n'était jamais abordé et ne le serait probablement jamais.

Pardonne-moi, Edwin. Je me suis emporté. Je comprends que tu ais voulu te dégourdir les jambes…

Edwin releva son visage vers Mazareth et sourit. Il n'avait guère d'excuse à fournir, le conteur connaissait assez bien son compagnon de voyage pour savoir que ses élans de colère n'étaient guère contrôlable.

Tu n'avais pas tord, la vérite devait bien sortir de la bouche de quelqu'un.

Sur cela, Livia retrouva son humeur habituelle comme si rien ne c'était passé. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire la demoiselle gratifia Edwin d'un baiser sur le haut du crane et notre homme n'eut guère le temps d'esquiver.

Je vais vous souhaiter une bonne nuit les garçons ...

Bonne nuit.

Le repas n'avait guère été long Edwin s'aperçut qu'il tenait encore son bol plein dans ses mains et le sirota en observant la demoiselle rousse s'eclipser. Elle n'oserait sans doute pas franchir la lisière de la forêt cette nuit mais sa curiosité était trop vive pour qu'elle oublie. Il allait devoir garder une oeil sur elle durant ces prochains jours.

» Troupe des Carpates
» On récolte toujours la monnaie de sa pièce... [Livia G. De Kantt]
» Ysatis la Myodarine
» Edwin De Cors • Voyageur • Conteur des Carpates •

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