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 Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour]

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Koralwinn La Lointaine

Koralwinn La Lointaine

Folie Vagabonde

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MessageSujet: Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour]   Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour] EmptyMar 22 Sep - 19:08

Le vent fouettait tendrement les joues de Koralwinn. Il était froid et humide, chargé de promesses des pluies d’automne à venir. Il lui griffait délicatement le visage de ses ongles de glace, mordait sans pitié chaque centimètre carré de peau nue. Les lèvres gercées de la jeune femme s’étendaient en un sourire inexplicable. Ses pieds étaient raides, bleuis par l’air gelé qui s’engouffrait dans le trou béant de ses chaussures. Mais elle marchait. Droit devant. Sans faiblir. Elle mettait un pied devant l’autre sans jamais sembler devoir s’arrêter, infatigable dans le vent sournois. Elle était l’amie du vent. Son amante, même. Elle tourbillonnait, elle virevoltait avec lui. Elle aimait que ses doigts froids lui caressent le visage, encore et encore dans le petit matin. Elle était sa compagne, et elle n’appartenait à nul autre. Elle était libre, libre comme l’air.

Pour tout bagage, elle n’avait qu’un ou deux vagues souvenirs épars. Il y avait son nom, d’abord. Comme un rocher, un point de repère immuable au centre de son monde mouvant ; une unique et flamboyante certitude à laquelle se raccrocher. Koralwinn. Koralwinn la Lointaine. Il y avait aussi quelques souvenirs inconstants qui s’effilochaient dans le foisonnement de son esprit. Elle se souvenait de deux yeux pâles, précisément du même gris que celui du ciel matinal en cet instant. Elle aimait la façon dont ces yeux la regardaient, pleins d’une admiration sans bornes et sans limites. Elle se sentait à l’abri, prise dans le piège d’un regard comme celui-ci, bien au chaud dans un monde accueillant. Elle ne se souvenait plus de la personne à qui ces yeux avait appartenu. Elle savait que c’était un jeune homme, ou au moins un homme. Il lui semblait même voir un peu de ses mains. Cela lui suffisait. Ses yeux gris et ses mains. Leur relation, son visage, leur histoire… Elle préférait la réinventer au fils de son voyage. Peut être qu’ils s’étaient aimé, peut être qu’il était mort, peut être qu’elle lui avait brisé le cœur. Peut importe. Elle ne se souvenait pas, et ainsi elle n’était pas triste.

Des teintes roses pâles prenait naissance quelques part vers l’est du ciel, prémices de l’embrasement du ciel. Le premier rayon de soleil n’avait pas encore pointé au dessus de l’horizon. Soudain, une feuille jaunie se détacha doucement d’un arbre et tourbillonna dans le vent jusqu’aux pieds de Koralwinn. Elle éclata de rire. Une ville se profilait au loin, une vague forme de donjon se dessinait dans le clair-obscur ; sa destination. En réalité, il n'y avait aucune ville en vue. Mais la jeune femme l'imaginait, comme un mirage ; elle savait que loin devant elle cette image apparaissait dans le levant. Elle ne savait pas d’où elle venait, ni même où elle allait ; à part la lointaine impression d'avoir traversé une forêt. Mais elle savait une chose. Elle était arrivée en même temps que la première feuille morte. Elle était l’automne, celle qui endormait les arbres pour qu’ils puissent se réveiller doucement l’année suivante. Son rire résonna sinistrement dans le vide que le froid avait laissé, mais elle ne sembla pas s’en rendre compte ; et elle ne s’arrêta pas avant un certain temps. Ses yeux étaient embués de larmes de joie.

Quelque part derrière elle, elle s’en aperçu en se retournant vaguement pour admirer le chemin qu’elle avait parcouru, une silhouette se découpait dans la lumière grise de l’aube. Elle allait dans la même direction que la jeune femme. Elle était fascinée la cape sombre de l’homme qui s’étalait en une large tâche, entre les quelques rares ombres nocturnes qui subsistaient encore. Elle n'était pas assez près pour voir les tâches et les déchirures qui l'ornait, telle des témoins de l'aventure harassante qu'il venait de traverser. Koralwinn ne s’arrêta pas pour autant. Elle savait que l’homme la rattraperait bientôt. Malgré son air déterminé, elle n'allait finalement pas si vite. Peut être était-ce à cause de ses pieds gelés. Elle sourit encore à la nuit mourante, craquelant un peu plus ses lèvres abimées. Il l’avait surement entendu rire. Mais c’était bien la dernière de ses préoccupations.

Il ressemblait à un chevalier, il en avait la démarche fière ; malgré la fatigue qui rongeait la verve de ses mouvements. Elle l’imaginait sans peine juché sur un cheval, ses cheveux rendu trop longs par le voyage flottant dans le vent, blonds ou bruns, cela n’avait pas d’importance. Ses yeux fiers contemplant avec bonheur et soulagement le logis retrouvé, perdus peut être dans un vague où sa dame lui sourit d’entre les brumes de l’éloignement. Elle le voyait, presque, lui et son port fier et volontaire, bien droit sur sa monture. Elle contemplait le pommeau de son épée, sa cotte de maille d’acier, un peu usée par les intempéries, qui reflétait par intermittence les rayons du soleil naissants. Elle savait surtout, elle était absolument certaine, de la forme qu’aurait son menton. Il serait carré, un peu noyé sous une barbe gourmande et légèrement sale ; un menton d’homme habitué à commander. C’était une certitude. Elle n'avait que faire de l'absence de destrier, cet homme là avait forcement un cheval qui l'attendait quelque part.

Une rafale de vent gonfla soudain la vieille jupe de lin de Koralwinn, glaçant ses jambes sans aucune vergogne. Un gloussement incontrôlable lui échappa. Elle imaginait à quoi elle devait ressembler, avec sa jupe comme un ballon, du point de vue du cavalier sans cheval. Elle était certaine qu’il allait lui parler, au moins la héler. Elle ignorait pourquoi, bien sur. Mais c’était logique, normal. Ce matin là ne pouvait pas se dérouler autrement. Une petite pointe d’excitation lui mordilla le ventre. Sur un chemin des alentours de Camelot, un chevalier à pieds allait croiser l’automne. Et ce jour là, c’était Koralwinn, l’automne.


Dernière édition par Koralwinn La Lointaine le Mer 18 Nov - 20:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour]   Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour] EmptyDim 18 Oct - 13:56

Koralwinn ne répondit rien. Elle tourna lentement la tête vers le cavalier sans cheval, et, doucement, planta ses prunelles chocolat dans les yeux du roi. Elles étaient comme deux gouffres qui menaient à une multitude de mondes chamarrés, de réalités étranges et toutes différentes qui cohabitaient dans la jeune femme. Elle regardait le roi et le laissait tranquillement sombrer dans ses yeux. Elle ne fit rien d’autre pendant un certain temps, gravant tous les détails qu’elle jugeait importants dans sa mémoire mouvante. Son menton était exactement comme elle l’avait imaginé, comme si elle l’avait elle même matérialisé dans le monde réel. Mais les yeux de l’homme étaient une surprise. Bleus électriques, d’une force rare ; et pourtant comme éteints, provisoirement morts. D’ailleurs, le cavalier sans cheval portait les marques d’une aventure longue et épuisante. Ses cheveux emmêlés et sales étaient comme un brouillard châtain autour de son visage, qui se prolongeait sur sa partie inférieure.

Il lui avait dit bonjour. Avec une sorte de demi-voix fatiguée qui laissait transparaitre ce qu’elle était quand son possesseur était en meilleur état. Koralwinn avait la délicieuse impression que la réalité suivait au mot près l’histoire qu’elle s’était inventée. Un sourire trouble pris naissance sur son visage, colonisa ses lèvres, ses yeux, son front. Et soudain, elle réalisa qu’une réalité sans surprise était une réalité ennuyeuse. Le sourire s’en retourna, et les iris de la jeune femme s’assombrirent. Il était hors de question qu’elle se laisse faire, que le monde devienne plat et gris, incapable de nouveauté. Il fallait qu’elle trouve un moyen de faire déraper cette rencontre vers l’inconnu le plus total.

Elle se dit qu’il était peut être temps qu’elle réponde. De plus, il était rarement bien vu pour une femme de sa condition de fixer un personnage important qui vient de vous dire bonjour sans rien répondre. D’un autre côté, si le cavalier décidait de la tuer, ça mettrait de l’animation, de la surprise, de la nouveauté. Il arrivait à la jeune femme d’avoir envie de mourir, rien que pour voir ce que ça faisait. Elle pencha délicatement la tête d’un côté, prise d’une intense réflexion. Le plus logique serait de répondre quelque chose comme ‘’bonjour mon seigneur’’ ou une phrase bateau du genre, mais ce serait trop facile. Et pour elle, et pour l’homme. Le mieux serait peut être de lui poser une question. Une question dont la réponse serait forcement source d’émerveillement et de renouveau pour la jeune femme. Après un certain passé les yeux dans le vague, l’esprit torturé de la jeune femme fini par mettre sur pied une réponse digne de ce nom.

- Et… Qui est cette élégante dame aux cheveux blonds qui préoccupent toutes vos pensées, mon seigneur ? Je dois vous confier que je trouve son manteau de fourrure blanche particulièrement splendide.

Un immense sourire revint jouer avec ses lèvres. Koralwinn était heureuse. L’automne était là, elle était l’automne ; saison d’abondance et de repos sans peur du lendemain. Les greniers étaient plein, les pommes et les poires tout juste mures, l’hiver encore loin. Et un chevalier sans cheval transportait l’image de sa dame jusqu’à elle. Elle se sentait reine. Capable de tout. Et elle osait tout.
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MessageSujet: Re: Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour]   Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour] EmptyVen 23 Oct - 13:58

Nullement affectée par le trouble du roi, Koralwinn était dévorée de curiosité. Ravie que le cavalier sans cheval lui ai proposé de marcher en sa compagnie, elle décida que c’était l’occasion rêvée pour ajouter un nouveau personnage à sa galerie personnelle. Il fallait qu’elle le décortique en tout sens, qu’elle sache tout de lui ; ses moindres obsessions, ses préoccupations, mais aussi son rang dans la société, ses points forts et sa façon de s’habiller quand il avait l’occasion de choisir ses vêtements. Tout cela était crucial pour en faire un personnage réutilisable ensuite, complet. Elle lui envoya un de ces sourires pour lesquels elle était spécialiste, un sourire qui dévaste tranquillement toutes certitudes. Comme ça, parce qu’elle était heureuse, parce qu’elle était l’automne.

- Bien sur ! Mais où allez-vous ? Je peux vous suivre n’importe où, à vrai dire, je cherche seulement un village ou une ville pour quand il fera plus froid. Êtes-vous aussi poursuivi par l’hiver ?

L’hiver ! Ce cavalier n’allait pas vraiment avec le paysage. Il avait vraiment du lui arriver une longue et étrange aventure. Koralwinn aurait bien aimé qu’il la lui raconte, mais elle se doutait que dans son état actuel son talent de conteur risquait d’être mis à mal. Elle préférait inventer, imaginer et rêver plutôt que d’entendre une bonne histoire mal racontée. Il n’y avait rien de pire qu’une bonne histoire mal racontée, pour Koralwinn. Elle le scruta encore plus, tout en marchant, curieuse. Son pied rencontra une pierre pointue qui s’enfonça méchamment dans la plante de son pied, à travers la chaussure, mais elle n’y prêta pas attention. Elle était trop occupée à inscrire tout ce qui l’entourait dans ses moindres détails, cette étrange rencontre, et à chercher de quelle façon elle pourrait en savoir le plus possible sur le cavalier sans cheval, pour s’arrêter à une chose aussi banale qu’un caillou qui s’enfonçait dans son pied.

- Et si je peux me permettre… Qui êtes vous ? demanda-t-elle.


Dernière édition par Koralwinn La Lointaine le Mer 18 Nov - 23:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour]   Où le Roi rencontre l'Automne [pv Thutur - s'il revient un jour] EmptyVen 6 Nov - 14:34

Arthur Pendragon… C’était un beau nom, un très beau nom pour un cavalier sans cheval ; un nom parfait. Prononcé à merveille, avec toute la distinction et l’humilité nécessaire. D’ailleurs, il parlait étrangement à sa mémoire, comme l’écho d’un souvenir oublié. Pourtant, Koralwinn était absolument certaine de n’avoir jamais rencontré cet homme nulle part. Il n’y avait qu’une seule solution : c’était une personne connue. Le regard de la jeune femme fit un arc de cercle et se détacha du roi aussi facilement qu’il l’avait capturé, et erra, vague, dans les campagnes alentours. Elle s’enfonça dans sa mémoire chaotique, à la recherche de ce nom si familier.

Des yeux, la couleur d’une peau, une main, quelques bijoux oubliés. Les souvenirs de Koralwinn de brillaient pas leur clarté, et encore moins par leur facilité d’accès. La lumière particulière d’un sous bois. Arthur Pendragon… Et elle se souvient. Elle exhuma un vieux paquet de souvenirs poussiéreux, quelques fantasmes miteux ; toutes les fois où elle avait entendu prononcer ces syllabes qui sonnaient si bien à ses oreille, aujourd’hui. Arthur Pendragon, c’était le roi de Bretagne, en personne… La jeune femme sourit, intérieurement cette fois. Le roi était un cavalier sans cheval.

Mais si c’était le roi, alors… Alors cette femme toute couverte de fourrure blanche n’était autre que Genièvre, la reine. Koralwinn la trouvait belle, avec ses yeux de glace et ses cheveux d’or. Ses cheveux qui se semblaient presque plus précieux que la fourrure elle-même. Elle l’imaginait dans son château, accoudée à sa fenêtre, attendant patiemment, jour après jour, le retour du roi. De son roi. Dans le château de… Camelot, avait-t-il dit. Ce nom aussi, parlait à sa mémoire. Ce n’était pas étonnant, d’ailleurs, si c’était là que résidait Arthur Pendragon en personne.

- Eh bien… Murmura-t-elle. Je m’arrêterais dans la petite ville en question.

Cela lui semblait la meilleur chose à faire. S’arrêter dans une petite ville qui vivait dans l’ombre du château du roi. Elle n’aurait pas rêvé mieux, même particulièrement inspirée. Elle y passerait probablement l’hiver… Si un autre rêve ne venait pas la cueillir et l’emporter loin d’ici là. Des rêves… Des rêves de forêts, de bijoux ou d’océan furieux, elle en avait à la pelle. Mais pour le moment le village lui suffirait.

Et puis elle songea à confier son prénom, son seul et unique bagage, au roi épuisé qui marchait à ses côtés. Au cavalier sans cheval qu’elle intégrait au panthéon qui peuplait ses rêves éveillés. Elle le fit rouler dans sa tête comme une vague puissante avant de le laisser passer la barrière de ses lèvres, pour qu’il prenne l’ampleur nécessaire à la seule et unique chose dont elle était capable de se souvenir à plein temps.

- Je m’appelle… Ou on m’a appelée, c’est comme vous préférez… Je m’appelle Koralwinn.

C’était un peu absurde ce qu’elle disait, puisqu’elle était incapable de se souvenir des personnes qui le lui avait offert, ce prénom. Certes, elle les imaginait souvent. Mais de là à s’en souvenir… Et puis cela ne l’intéressait pas vraiment. Et s’appelait ainsi, c’était son nom, son identité. C’était tout. Koralwinn.
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